
:format(webp)/1/m/t/phpr4vtm1.jpg)
Le Pitch - CinémaÉmission du mercredi 15 mai 2019
Émissions culturelles
1 min 58 s
Disponible jusqu'au 18/01/2038
THE DEAD DON'T DIE de Jim Jarmusch Avec Bill Murray, Adam Driver, Chloë Sevigny, Tilda Swinton Ce film est interdit en salles aux moins de 12 ans Dans la sereine petite ville de Centerville, quelque chose cloche. La lune est omniprésente dans le ciel, la lumière du jour se manifeste à des horaires imprévisibles et les animaux commencent à avoir des comportements inhabituels. Personne ne sait vraiment pourquoi. Les nouvelles sont effrayantes et les scientifiques sont inquiets. Mais personne ne pouvait prévoir l’évènement le plus étrange et dangereux qui allait s’abattre sur Centerville : The dead don’t die – les morts sortent de leurs tombes et s’attaquent sauvagement aux vivants pour s’en nourrir. La bataille pour la survie commence pour les habitants de la ville. • Le film est présenté en ouverture du Festival de Cannes 2019 mais aussi en première mondiale En matière de films de zombie, Jim Jarmusch apprécie les classiques du genre, en particulier « White zombie » (1932) de Victor Halperin considéré comme le premier film de zombie. Il aime également « I walked with a zombie » (1943) de Jacques Tourneur qui s'attache à des zombies esclaves sur une île enclavée des Caraïbes, incapables de faire quoi que ce soit par eux-mêmes – une image troublante de la condition humaine pendant une guerre mondiale. On retrouve dans « The dead don’t die », l’idée fataliste selon laquelle l’humanité se trouve dans une impasse. Mais c’est « La nuit des morts-vivants » (1968) de George Romero qui a le plus inspiré Jim Jarmusch pendant qu’il écrivait et tournait son film. « C’est un film brillant qui a été réalisé avec des moyens très limités. On rend hommage au film avec tout un tas de détails et de références que le spectateur attentif saura repérer », affirme Jim Jarmusch. Carter Logan, le producteur rajoute : « À première vue ‘The dead don’t die’ est une comédie de zombie, mais il y a là un sous-texte comme dans ‘La nuit des morts-vivants’, un message sociopolitique particulièrement important aujourd’hui. On est saturé de films et de séries qui obéissent à un même schéma, à tel point que le genre du film de zombie relève presque aujourd’hui de la série B, avec des personnages qui essaient de survivre à une apocalypse. Notre film en tient compte, mais Jim ramène le film de zombie à ses origines. Il montre des êtres humains qui gardent leur sens de l’humour, au beau milieu du pire cataclysme qui ne soit jamais arrivé. » Quand il écrivait les rôles de son film, Jim Jarmusch avait en tête plusieurs acteurs et amis, y compris les trois policiers de Centerville. Ce sont en quelque sorte les personnages principaux dans une oeuvre chorale qui réunit des dizaines d’acteurs. Bill Murray a déjà tourné trois fois sous la direction du cinéaste. « J’étais enthousiaste quand j’ai lu le scénario qui était plutôt drôle – et je ne me doutais pas que Jim pouvait écrire une comédie dans cette veine » reconnaît Bill Murray. Adam Driver retrouve aussi la famille Jim Jarmusch, peu après avoir tenu le rôle-titre du précédent long métrage du réalisateur, « Paterson ». Quand Jim Jarmusch a écrit son film en pensant à Adam Driver pour le rôle de l'adjoint au visage impassible, il a immédiatement baptisé le personnage Peterson. Chloë Sevigny a joué deux fois sous la direction du Jim Jarmusch. En incarnant Mindy Morrison, l’agent aux manières courtoises, Chloë Sevigny s’éloigne de son habituel style direct et désinvolte pour un jeu plus discret mais parfois hilarant. « Quand j’ai lu le scénario avec Jim, il a bien vu que je trouvais que ce n’était pas une femme très forte. Il m’a dit qu’il y avait déjà beaucoup de femmes fortes dans le film et que j’allais être celle qui flippe. J’ai compris que j’allais devoir prendre sur moi pour le bien du film ». Très tôt dans l’écriture, Jim Jarmusch est allé voir Tilda Swinton pour lui demander quelle sorte de personnage elle voulait jouer : « Je lui ai dit que je souhaitais incarner une employée des pompes funèbres qui est bien embêtée car, comme le nom du film l’indique, les morts ne sont plus morts », explique Tilda Swinton. « C'est ce que je lui ai répondu, et 18 mois plus tard, Jim m’a envoyé le scénario ». Pour Jarmusch, le plus difficile était le recours aux effets spéciaux – physiques et numériques – afin de mettre au point des zombies d'allure délibérément traditionnelle. Réputé pour son approche minimaliste de la mise en scène, Jarmusch s'aventurait, pour la première fois de sa longue carrière, dans l'univers du maquillage prosthétique, des effets visuels et des effets physiques (organes et viscères en silicone, par exemple) convoqués pour rendre les décapitations et les morsures à la gorge plus réalistes au cours de la postproduction. « Tout le monde connaît ‘The walking dead’, si bien que le spectateur est devenu exigeant vis-à-vis de l'allure d'un zombie aujourd'hui. On a proposé une version d'un zombie qui n'est pas aussi grotesque et austère et qui emprunte aux classiques du genre comme ‘La nuit des morts-vivants’ ». explique le chef-décorateur. DOULEUR ET GLOIRE de Pedro Almodóvar Avec Antonio Banderas, Asier Etxeandia et Penélope Cruz Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner. • « Douleur et gloire » est présenté en compétition au Festival de Cannes 2019. Il s'agit de la 6e entrée en compétition officielle pour le cinéaste espagnol, après « Tout sur ma mère » (1999), « Volver » (2006), « Etreintes brisées » (2009), « La Piel que habito » (2011) et « Julieta » (2016) Sans le vouloir, « Douleur et gloire » est le troisième volet d’une trilogie créée spontanément et qui a mis trente-deux ans à se compléter. Les deux premiers volets sont « La Loi du désir » et « La Mauvaise éducation ». Dans les trois films, les trois personnages principaux sont des hommes, tous réalisateurs et dans chaque volet le désir et la fiction cinématographique sont les piliers de l’histoire, mais la façon dont la fiction s’entremêle avec la réalité diffère d’un film à l’autre. Fiction et vraie vie sont les deux faces d’une même pièce de monnaie et dans la vraie vie, il y a toujours de la douleur et du désir. « Douleur et gloire » révèle, entre autres, deux histoires d’amour qui ont marqué le héros, deux histoires déterminées par le temps et le hasard et qui trouvent une issue dans la fiction. La première histoire se passe sans que le héros soit conscient de la vivre, il s’en souvient cinquante ans plus tard. C’est l’histoire de la première pulsion de désir, Salvador avait 9 ans. Ce qu’il a ressenti a été tellement intense qu’il est tombé par terre évanoui, comme foudroyé. La seconde est une histoire qui se passe au coeur des années 80, tandis que le pays célèbre l’explosion de liberté amenée par la démocratie. Cette histoire d’amour que Salvador écrit pour l’oublier devient un monologue interprété par Alberto Crespo. C’est aussi cet acteur qui signe le monologue. Salvador ne veut pas être reconnu et, devant l’insistance de l’interprète, il lui en cède la paternité. L'appartement du personnage d'Antonio Banderas, de la décoration aux meubles, est une reproduction de celui de Pedro Almodovar. L'assistant du chef décorateur allait même parfois chercher directement des objets chez le réalisateur pour les besoins d'une scène. Le directeur de la photographie José Luis Alcaine se rendait également sur place pour observer la lumière à plusieurs moments de la journée et la reproduire en studio. De son côté, l'acteur était coiffé comme le cinéaste, en plus de porter ses vêtements. Cependant, il n'a pas cherché à imiter son modèle, bien que celui-ci le lui ait permis : « Il avait raison : son personnage n’était pas moi, mais il était en moi... » Pedro Almodovar retrouve Julieta Serrano 30 ans après « Attache-moi ! ». C'est la sixième fois qu'il la dirige dans un rôle où elle incarne un double de sa propre mère : « Ça faisait longtemps que je voulais retravailler avec elle et j’ai ressenti le même plaisir que lors de nos tournages des années 80 ». Le réalisateur était tellement emballé par la prestation de l'actrice qu'il a écrit pour elle en cours de tournage de nouvelles séquences. Il est ressorti troublé de cette expérience : « elles me semblent si réelles que je me demande si moi, j’ai eu une relation aussi houleuse avec ma mère. J’ai l’impression que ces séquences improvisées en disent plus sur moi, sur ma relation avec mes parents et avec La Manche et les autres endroits où j’ai vécu mon enfance et mon adolescence que tout ce que j’ai pu dire à ce sujet jusqu’à présent ». Pedro Almodovar dirige deux de ses acteurs fétiches, Penelope Cruz et Antonio Banderas. Au sujet de ce dernier, il déclare : « Je crois que c’est ce qu’Antonio a fait de mieux depuis ‘Attache-moi !’ ‘Douleur et Gloire’ témoigne selon moi de la renaissance d’Antonio en tant qu’acteur et du début d’une nouvelle étape ». ** BONUS ** PASSION de Ryusuke Hamaguchi Avec Aoba Kawai, Ryuta Okamoto, Fusako Urabe et Nao Okabe Un jeune couple annonce son mariage lors d’un dîner entre amis. Les réactions de chacun vont révéler des failles sentimentales jusque-là inexprimées au sein du groupe. • « Passion » est le premier film du réalisateur qui sort aujourd’hui pour la première fois, alors qu’il a connu le succès avec sa série « Senses » (2018), sortie au cinéma et le film « Asako I & II » (2019) Pendant ses études à l’Université, le célèbre réalisateur Kiyoshi Kurosawa a été son professeur. Hamaguchi explique l’influence qu’il a eu sur son travail. « Quand je suis entré à l’université, je n’étais pas particulièrement fan de son cinéma. En suivant ses cours et séminaires pendant près de deux ans, j’ai pourtant fini par développer un attrait particulier vis-à-vis de cette forme d’hyper-réalisme très stylisé, où le réalisme prend justement des allures de fable… L’influence de son oeuvre sur mon travail a donc été forte. On se retrouvait d’ailleurs avec quelques camarades autour d’un café dans des moments où il se livrait tout particulièrement. J’ai appris notamment à accepter que la caméra ne soit qu’un appareil qui enregistre la réalité et donc influencé par celle-ci. En regardant les films de Kiyoshi, j’ai appris également que la mise en scène doit pousser le spectateur à se poser des questions et que la fiction doit le faire douter pour approfondir sa relation avec l’œuvre du réalisateur. » Le réalisateur revient sur la genèse du projet de « Passion » : « À l’époque, j’avais 29 ans et je n’avais pas beaucoup d’expériences sentimentales ni en techniques de cinéma. J’ai donc basé ma réflexion à partir de ce que j’observais, j’étais notamment passionné de séries. ‘Passion’ est donc né de l’interprétation d’un sentiment. Il m’est d’ailleurs arrivé qu’un journaliste français rapproche mon film à l’écriture d’une série, j’avais répondu alors que je n’en regardais pas, j’avais un peu honte (rire). Pourtant c’était la vérité, je regardais beaucoup de séries qui traitaient d’histoires d’amour de jeunes hommes et femmes. J’étais également passionné par des cinéastes tels qu’Éric Rohmer ou Jean Grémillon, capables de mettre en scène le quotidien et sa fantaisie. »En savoir plusDu même programme
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 22 mai 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 22 mai 20191 min 59 sÉmission du mercredi 22 mai 2019Arts & spectaclesDiffusé le 22/05/2019LE JEUNE AHMED de Jean-Pierre & Luc Dardenne Avec Idir Ben Addi, Olivier Bonnaud et Myriem Akheddiou Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2019 En Belgique, aujourd’hui, le destin du Jeune Ahmed, 13 ans, pris entre les idéaux de pureté de son imam et les appels de la vie. En terminant l’écriture de ce scénario, les frères Dar...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 29 mai 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 29 mai 20191 min 58 sÉmission du mercredi 29 mai 2019Arts & spectaclesDiffusé le 28/05/2019NI UNE, NI DEUX de Anne Giafferi Avec Mathilde Seigner, François-Xavier Demaison et Arié Elmaleh Suite à une opération de chirurgie esthétique ratée, une comédienne fait appel à un sosie pour la remplacer sur son prochain tournage... sans se douter qu’il s’agit de sa propre sœur jumelle dont elle ignorait l’existence. La réalisatrice Anne Giaffe...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 5 juin 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 5 juin 20191 min 59 sÉmission du mercredi 5 juin 2019Arts & spectaclesDiffusé le 05/06/2019L'AUTRE CONTINENT de Romain Cogitore Avec Déborah François et Paul Hamy Maria a 30 ans, elle est impatiente, frondeuse, et experte en néerlandais. Olivier a le même âge, il est lent, timide et parle quatorze langues. Ils se rencontrent à Taïwan. Et puis soudain, la nouvelle foudroyante. C’est leur histoire. Celle de la force incroyable d’un amou...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 12 juin 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 12 juin 20191 min 59 sÉmission du mercredi 12 juin 2019Arts & spectaclesDiffusé le 12/06/2019ROXANE de Mélanie Auffret Avec Guillaume de Tonquédec, Léa Drucker et Lionel Abelanski Toujours accompagné de sa fidèle poule Roxane, Raymond, petit producteur d’œufs bio en centre Bretagne a un secret bien gardé pour rendre ses poules heureuses : leur déclamer les tirades de Cyrano de Bergerac. Mais face à la pression et aux prix imbattables de...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 19 juin 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 19 juin 20191 min 58 sÉmission du mercredi 19 juin 2019Arts & spectaclesDiffusé le 19/06/2019NEVADA de Laure De Clermont-Tonnerre Avec Matthias Schoenaerts, Gideon Adlon et Bruce Dern Ce film fait l’objet de l’avertissement suivant : « Deux scènes violentes sont susceptibles de choquer le jeune public » Incarcéré dans une prison du Nevada, Roman n’a plus de contact avec l’extérieur ni avec sa fille... Pour tenter de le sortir de son mut...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 4 septembre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 4 septembre 20191 min 57 sÉmission du mercredi 4 septembre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 04/09/2019FÊTE DE FAMILLE de Cédric Kahn Avec Catherine Deneuve, Emmanuelle Bercot, Vincent Macaigne et Cédric Kahn « Aujourd’hui c'est mon anniversaire et j'aimerais qu'on ne parle que de choses joyeuses. »Andréa ne sait pas encore que l'arrivée « surprise » de sa fille aînée, Claire, disparue depuis 3 ans et bien décidée à reprendre ce qui lui est dû, v...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 11 septembre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 11 septembre 20191 min 58 sÉmission du mercredi 11 septembre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 11/09/2019MUSIC OF MY LIFE de Gurinder Chadha Avec Viveik Kalra, Aaron Phagura et Dean-Charles Chapman 1987, Angleterre. Javed, adolescent d’origine pakistanaise, grandit à Luton, une petite ville qui n’échappe pas à un difficile climat social. Il se réfugie dans l’écriture pour échapper au racisme et au destin que son père, très conservateur, imagine pou...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 18 septembre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 18 septembre 20191 min 59 sÉmission du mercredi 18 septembre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 18/09/2019TROIS JOURS ET UNE VIE de Nicolas Boukhrief Avec Sandrine Bonnaire, Pablo Pauly, Charles Berling et Philippe Torreton 1999 - Olloy - Les Ardennes belges.Un enfant vient de disparaître. La suspicion qui touche tour à tour plusieurs villageois porte rapidement la communauté à incandescence. Mais un événement inattendu et dévastateur va soudain ven...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 25 septembre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 25 septembre 20191 min 59 sÉmission du mercredi 25 septembre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 25/09/2019CEUX QUI TRAVAILLENT de Antoine Russbach Avec Olivier Gourmet, Adèle Bochatay et Delphine Bibet Prix du Public au Festival Premiers plans d’Angers Cadre supérieur dans une grande compagnie de fret maritime, Frank consacre sa vie au travail. Alors qu’il doit faire face à une situation de crise à bord d’un cargo, Frank, prend - seul et dans l’urge...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 2 octobre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 2 octobre 20191 min 58 sÉmission du mercredi 2 octobre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 02/10/2019LE REGARD DE CHARLES de Marc Di Domenico Avec la voix de Romain Duris Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, qui laisse derrière lui celle qu'il aime, Ada, promise à un autre homme. Quelques jou...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 9 octobre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 9 octobre 20192 min 50 sÉmission du mercredi 9 octobre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 09/10/2019CHAMBRE 212 de Christophe Honoré Avec Chiara Mastroianni, Vincent Lacoste, Camille Cottin et Benjamin Biolay Prix d'interprétation pour Chiara Mastroianni - Un Certain Regard au Festival de Cannes 2019 Après 20 ans de mariage, Maria décide de quitter le domicile conjugal. Une nuit, elle part s’installer dans la chambre 212 de l’hôtel d’en face. ...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 16 octobre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 16 octobre 20191 min 59 sÉmission du mercredi 16 octobre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 16/10/2019FAHIM de Pierre François Martin-Laval Avec Assad Ahmed, Gérard Depardieu, Isabelle Nanty et Mizanur Rahaman Forcé de fuir son Bangladesh natal, le jeune Fahim et son père quittent le reste de la famille pour Paris. Dès leur arrivée, ils entament un véritable parcours du combattant pour obtenir l’asile politique, avec la menace d’être expulsés à ...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 23 octobre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 23 octobre 20192 min 12 sÉmission du mercredi 23 octobre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 23/10/2019HORS NORMES d'Éric Toledano et Olivier Nakache Avec Vincent Cassel et Reda Kateb Bruno et Malik vivent depuis 20 ans dans un monde à part, celui des enfants et adolescents autistes. Au sein de leurs deux associations respectives, ils forment des jeunes issus des quartiers difficiles pour encadrer ces cas qualifiés « d'hyper complexes ». Une alli...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 30 octobre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 30 octobre 20191 min 59 sÉmission du mercredi 30 octobre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 30/10/2019MON CHIEN STUPIDE d'Yvan Attal Avec Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg Henri est en pleine crise de la cinquantaine. Les responsables de ses échecs, de son manque de libido et de son mal de dos ? Sa femme et ses quatre enfants, évidemment ! A l’heure où il fait le bilan critique de sa vie, de toutes les femmes qu’il n’aura plus, des voitures qu’...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 6 novembre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 6 novembre 20191 min 58 sÉmission du mercredi 6 novembre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 06/11/2019LA BELLE ÉPOQUE de Nicolas Bedos Avec Daniel Auteuil, Doria Tillier, Guillaume Canet et Fanny Ardant Victor, un sexagénaire désabusé, voit sa vie bouleversée le jour où Antoine, un brillant entrepreneur, lui propose une attraction d’un genre nouveau : mélangeant artifices théâtraux et reconstitution historique, cette entreprise propose à ses cli...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 13 novembre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 13 novembre 20192 min 25 sÉmission du mercredi 13 novembre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 13/11/2019J'ACCUSE de Roman Polanski Avec Jean Dujardin, Louis Garrel et Emmanuelle Seigner Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitis...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 20 novembre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 20 novembre 20192 min 25 sÉmission du mercredi 20 novembre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 20/11/2019LES MISÉRABLES de Ladj Ly Avec Damien Bonnard, Alexis Manenti et Djebril Didier Zonga Ce film fait l’objet de l’avertissement suivant : « La tension du film est de nature à impressionner un très jeune public » Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 27 novembre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 27 novembre 20191 min 59 sÉmission du mercredi 27 novembre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 27/11/2019GLORIA MUNDI de Robert Guédiguian Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Anaïs Demoustier et Robinson Stévenin Daniel sort de prison où il était incarcéré depuis de longues années et retourne à Marseille. Sylvie, son ex-femme, l’a prévenu qu’il était grand-père : leur fille Mathilda vient de donner naissance à une petite Gl...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 4 décembre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 4 décembre 20191 min 58 sÉmission du mercredi 4 décembre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 04/12/2019SEULES LES BÊTES de Dominik Moll Avec Laure Calamy, Denis Ménochet, Damien Bonnard, Nadia Tereszkiewicz et Valeria Bruni Tedeschi Ce film fait l’objet de l’avertissement suivant : « Certaines scènes sont susceptibles de heurter un jeune public » Une femme disparaît. Le lendemain d’une tempête de neige, sa voiture est retrouvée sur une route qui ...Regarder
- Le Pitch - Cinéma - Émission du mercredi 11 décembre 2019
À regarderLe Pitch - CinémaÉmission du mercredi 11 décembre 20191 min 58 sÉmission du mercredi 11 décembre 2019Arts & spectaclesDiffusé le 11/12/2019LES ENVOÛTÉS de Pascal Bonitzer Avec Sara Giraudeau, Nicolas Duvauchelle et Josiane Balasko Pour le « récit du mois », Coline, pigiste pour un magazine féminin, est envoyée au fin fond des Pyrénées interviewer Simon, un artiste un peu sauvage qui aurait vu lui apparaître le fantôme de sa mère à l’instant de la mort de celle-ci... Interview qu’el...Regarder
Diffusé le 15/05/2019 à 00h28 - Disponible jusqu'au 18/01/2038
THE DEAD DON'T DIEde Jim Jarmusch
Avec Bill Murray, Adam Driver, Chloë Sevigny, Tilda Swinton
Dans la sereine petite ville de Centerville, quelque chose cloche. La lune est omniprésente dans le ciel, la lumière du jour se manifeste à des horaires imprévisibles et les animaux commencent à avoir des comportements inhabituels. Personne ne sait vraiment pourquoi. Les nouvelles sont effrayantes et les scientifiques sont inquiets. Mais personne ne pouvait prévoir l’évènement le plus étrange et dangereux qui allait s’abattre sur Centerville : The dead don’t die – les morts sortent de leurs tombes et s’attaquent sauvagement aux vivants pour s’en nourrir. La bataille pour la survie commence pour les habitants de la ville.
• Le film est présenté en ouverture du Festival de Cannes 2019 mais aussi en première mondiale
En matière de films de zombie, Jim Jarmusch apprécie les classiques du genre, en particulier « White zombie » (1932) de Victor Halperin considéré comme le premier film de zombie. Il aime également « I walked with a zombie » (1943) de Jacques Tourneur qui s'attache à des zombies esclaves sur une île enclavée des Caraïbes, incapables de faire quoi que ce soit par eux-mêmes – une image troublante de la condition humaine pendant une guerre mondiale. On retrouve dans « The dead don’t die », l’idée fataliste selon laquelle l’humanité se trouve dans une impasse. Mais c’est « La nuit des morts-vivants » (1968) de George Romero qui a le plus inspiré Jim Jarmusch pendant qu’il écrivait et tournait son film.
« C’est un film brillant qui a été réalisé avec des moyens très limités. On rend hommage au film avec tout un tas de détails et de références que le spectateur attentif saura repérer », affirme Jim Jarmusch. Carter Logan, le producteur rajoute : « À première vue‘The dead don’t die’est une comédie de zombie, mais il y a là un sous-texte comme dans ‘La nuit des morts-vivants’, un message sociopolitique particulièrement important aujourd’hui. On est saturé de films et de séries qui obéissent à un même schéma, à tel point que le genre du film de zombie relève presque aujourd’hui de la série B, avec des personnages qui essaient de survivre à une apocalypse. Notre film en tient compte, mais Jim ramène le film de zombie à ses origines. Il montre des êtres humains qui gardent leur sens de l’humour, au beau milieu du pire cataclysme qui ne soit jamais arrivé. »
Quand il écrivait les rôles de son film, Jim Jarmusch avait en tête plusieurs acteurs et amis, y compris les trois policiers de Centerville. Ce sont en quelque sorte les personnages principaux dans une oeuvre chorale qui réunit des dizaines d’acteurs. Bill Murray a déjà tourné trois fois sous la direction du cinéaste. « J’étais enthousiaste quand j’ai lu le scénario qui était plutôt drôle – et je ne me doutais pas que Jim pouvait écrire une comédie dans cette veine » reconnaît Bill Murray.
Adam Driver retrouve aussi la famille Jim Jarmusch, peu après avoir tenu le rôle-titre du précédent long métrage du réalisateur, « Paterson ». Quand Jim Jarmusch a écrit son film en pensant à Adam Driver pour le rôle de l'adjoint au visage impassible, il a immédiatement baptisé le personnage Peterson.
Chloë Sevigny a joué deux fois sous la direction du Jim Jarmusch. En incarnant Mindy Morrison, l’agent aux manières courtoises, Chloë Sevigny s’éloigne de son habituel style direct et désinvolte pour un jeu plus discret mais parfois hilarant. « Quand j’ai lu le scénario avec Jim, il a bien vu que je trouvais que ce n’était pas une femme très forte. Il m’a dit qu’il y avait déjà beaucoup de femmes fortes dans le film et que j’allais être celle qui flippe. J’ai compris que j’allais devoir prendre sur moi pour le bien du film ».
Très tôt dans l’écriture, Jim Jarmusch est allé voir Tilda Swinton pour lui demander quelle sorte de personnage elle voulait jouer : « Je lui ai dit que je souhaitais incarner une employée des pompes funèbres qui est bien embêtée car, comme le nom du film l’indique, les morts ne sont plus morts », explique Tilda Swinton. « C'est ce que je lui ai répondu, et 18 mois plus tard, Jim m’a envoyé le scénario ».
Pour Jarmusch, le plus difficile était le recours aux effets spéciaux – physiques et numériques – afin de mettre au point des zombies d'allure délibérément traditionnelle. Réputé pour son approche minimaliste de la mise en scène, Jarmusch s'aventurait, pour la première fois de sa longue carrière, dans l'univers du maquillage prosthétique, des effets visuels et des effets physiques (organes et viscères en silicone, par exemple) convoqués pour rendre les décapitations et les morsures à la gorge plus réalistes au cours de la postproduction. « Tout le monde connaît ‘The walking dead’, si bien que le spectateur est devenu exigeant vis-à-vis de l'allure d'un zombie aujourd'hui. On a proposé une version d'un zombie qui n'est pas aussi grotesque et austère et qui emprunte aux classiques du genre comme ‘La nuit des morts-vivants’ ». explique le chef-décorateur.
DOULEUR ET GLOIRE de Pedro Almodóvar
Avec Antonio Banderas, Asier Etxeandia et Penélope Cruz
Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.
• « Douleur et gloire » est présenté en compétition au Festival de Cannes 2019. Il s'agit de la 6e entrée en compétition officielle pour le cinéaste espagnol, après « Tout sur ma mère » (1999), « Volver » (2006), « Etreintes brisées » (2009), « La Piel que habito » (2011) et « Julieta » (2016)
Sans le vouloir, « Douleur et gloire » est le troisième volet d’une trilogie créée spontanément et qui a mis trente-deux ans à se compléter. Les deux premiers volets sont « La Loi du désir » et « La Mauvaise éducation ». Dans les trois films, les trois personnages principaux sont des hommes, tous réalisateurs et dans chaque volet le désir et la fiction cinématographique sont les piliers de l’histoire, mais la façon dont la fiction s’entremêle avec la réalité diffère d’un film à l’autre. Fiction et vraie vie sont les deux faces d’une même pièce de monnaie et dans la vraie vie, il y a toujours de la douleur et du désir.
« Douleur et gloire » révèle, entre autres, deux histoires d’amour qui ont marqué le héros, deux histoires déterminées par le temps et le hasard et qui trouvent une issue dans la fiction. La première histoire se passe sans que le héros soit conscient de la vivre, il s’en souvient cinquante ans plus tard. C’est l’histoire de la première pulsion de désir, Salvador avait 9 ans. Ce qu’il a ressenti a été tellement intense qu’il est tombé par terre évanoui, comme foudroyé. La seconde est une histoire qui se passe au coeur des années 80, tandis que le pays célèbre l’explosion de liberté amenée par la démocratie. Cette histoire d’amour que Salvador écrit pour l’oublier devient un monologue interprété par Alberto Crespo. C’est aussi cet acteur qui signe le monologue. Salvador ne veut pas être reconnu et, devant l’insistance de l’interprète, il lui en cède la paternité.
L'appartement du personnage d'Antonio Banderas, de la décoration aux meubles, est une reproduction de celui de Pedro Almodovar. L'assistant du chef décorateur allait même parfois chercher directement des objets chez le réalisateur pour les besoins d'une scène. Le directeur de la photographie José Luis Alcaine se rendait également sur place pour observer la lumière à plusieurs moments de la journée et la reproduire en studio. De son côté, l'acteur était coiffé comme le cinéaste, en plus de porter ses vêtements. Cependant, il n'a pas cherché à imiter son modèle, bien que celui-ci le lui ait permis : « Il avait raison : son personnage n’était pas moi, mais il était en moi... »
Pedro Almodovar retrouve Julieta Serrano 30 ans après « Attache-moi ! ». C'est la sixième fois qu'il la dirige dans un rôle où elle incarne un double de sa propre mère : « Ça faisait longtemps que je voulais retravailler avec elle et j’ai ressenti le même plaisir que lors de nos tournages des années 80 ». Le réalisateur était tellement emballé par la prestation de l'actrice qu'il a écrit pour elle en cours de tournage de nouvelles séquences. Il est ressorti troublé de cette expérience : « elles me semblent si réelles que je me demande si moi, j’ai eu une relation aussi houleuse avec ma mère. J’ai l’impression que ces séquences improvisées en disent plus sur moi, sur ma relation avec mes parents et avec La Manche et les autres endroits où j’ai vécu mon enfance et mon adolescence que tout ce que j’ai pu dire à ce sujet jusqu’à présent ».
Pedro Almodovar dirige deux de ses acteurs fétiches, Penelope Cruz et Antonio Banderas. Au sujet de ce dernier, il déclare : « Je crois que c’est ce qu’Antonio a fait de mieux depuis ‘Attache-moi !’ ‘Douleur et Gloire’ témoigne selon moi de la renaissance d’Antonio en tant qu’acteur et du début d’une nouvelle étape ».
** BONUS **
PASSION de Ryusuke Hamaguchi
Avec Aoba Kawai, Ryuta Okamoto, Fusako Urabe et Nao Okabe
Un jeune couple annonce son mariage lors d’un dîner entre amis. Les réactions de chacun vont révéler des failles sentimentales jusque-là inexprimées au sein du groupe.
• « Passion » est le premier film du réalisateur qui sort aujourd’hui pour la première fois, alors qu’il a connu le succès avec sa série « Senses » (2018), sortie au cinéma et le film « Asako I & II » (2019)
Pendant ses études à l’Université, le célèbre réalisateur Kiyoshi Kurosawa a été son professeur. Hamaguchi explique l’influence qu’il a eu sur son travail. « Quand je suis entré à l’université, je n’étais pas particulièrement fan de son cinéma. En suivant ses cours et séminaires pendant près de deux ans, j’ai pourtant fini par développer un attrait particulier vis-à-vis de cette forme d’hyper-réalisme très stylisé, où le réalisme prend justement des allures de fable… L’influence de son oeuvre sur mon travail a donc été forte. On se retrouvait d’ailleurs avec quelques camarades autour d’un café dans des moments où il se livrait tout particulièrement. J’ai appris notamment à accepter que la caméra ne soit qu’un appareil qui enregistre la réalité et donc influencé par celle-ci. En regardant les films de Kiyoshi, j’ai appris également que la mise en scène doit pousser le spectateur à se poser des questions et que la fiction doit le faire douter pour approfondir sa relation avec l’œuvre du réalisateur. »
Le réalisateur revient sur la genèse du projet de « Passion » : « À l’époque, j’avais 29 ans et je n’avais pas beaucoup d’expériences sentimentales ni en techniques de cinéma. J’ai donc basé ma réflexion à partir de ce que j’observais, j’étais notamment passionné de séries. ‘Passion’ est donc né de l’interprétation d’un sentiment. Il m’est d’ailleurs arrivé qu’un journaliste français rapproche mon film à l’écriture d’une série, j’avais répondu alors que je n’en regardais pas, j’avais un peu honte (rire). Pourtant c’était la vérité, je regardais beaucoup de séries qui traitaient d’histoires d’amour de jeunes hommes et femmes. J’étais également passionné par des cinéastes tels qu’Éric Rohmer ou Jean Grémillon, capables de mettre en scène le quotidien et sa fantaisie. »