Emission du mercredi 7 février 2018
Le Pitch - Cinéma- Émissions culturelles
- 4 min
- tous publics
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JUSQU’À LA GARDE de Xavier Legrand
Avec Denis Ménochet, Léa Drucker et Thomas Gioria
Ce film fait l’objet de l’avertissement suivant : « Certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public. »
Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive.
Prix du public - Longs métrages français au Premiers plans d’Angers 2018
Chistera du meilleur film au Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz 2017
Lion d'Argent - Prix de la mise en scène et Lion d'Argent - Meilleur premier film à la Mostra de Venise 2017
« Jusqu’à la Garde » est le premier long métrage de Xavier Legrand.
Comme dans son court-métrage, « Avant que de tout perdre », Xavier Legrand aborde dans « Jusqu’à la Garde » la violence conjugale, en mettant le spectateur sous tension. Le metteur en scène explique : « La peur est à l'origine de ‘Jusqu'à La Garde’. La peur que suscite un homme prêt à tout pour retrouver la femme qui veut se séparer de lui et fuir son extrême violence. Le personnage d'Antoine, interprété par Denis Ménochet, est une menace permanente pour ses proches. Il met son entourage sous tension, il n'entend que sa douleur, il est prêt à manipuler quiconque, y compris ses enfants. Les femmes qui ont subi des violences conjugales, comme celle jouée par Léa Drucker, sont tout le temps en alerte, elles savent que le danger peut surgir de n'importe où, n'importe quand, et n'épargner personne. »
En France, une femme meurt tous les deux jours et demi des suites de ces violences, et même si les médias en parlent, le sujet reste tabou comme nous l'explique Xavier Legrand. « Les victimes ont peur de se confier, les voisins et les proches ne disent rien, ils ne veulent pas s'immiscer dans un couple, une histoire privée. Le secret reste lourd. Je ne voulais pas en parler à la manière d'un dossier d'actualité. Comme dans ‘Avant que de tout perdre’, je désirais sensibiliser le public à ce drame en le traitant avec les armes du cinéma qui me passionne depuis toujours, celui d'Hitchcock, d'Haneke ou de Chabrol, un cinéma qui fait participer le spectateur en jouant avec son intelligence et avec ses nerfs. »
Avant de concevoir son film, Xavier Legrand s'est beaucoup documenté : le réalisateur a ainsi fait des investigations auprès d’une juge aux affaires familiales, interrogé des avocats, des policiers, des travailleurs sociaux et même des groupes de parole d'hommes violents. « Un sujet aussi délicat exige d'être au plus proche de la réalité tout en évitant de tomber dans l’écueil du simple documentaire, ou d’un drame social qui ne raconterait finalement qu’un fait divers. C'est en inversant le point de vue de l'histoire que j'ai pu mettre en exergue le suspense du quotidien. J'ai adopté une dramaturgie où nous suivons bien un ‘héros’ : Antoine, mais du point de vue des différents obstacles qu'il doit surmonter pour arriver à ses fins : la juge, son fils et son ex-femme. Ainsi le spectateur vit en temps réel le doute de la juge, la pression subie par l'enfant et la terreur de la femme traquée. »
Le metteur en scène a voulu qu'il n'y ait pas beaucoup de musique dans le film et que la tension provienne de l’utilisation des bruits du quotidien et de leur relief (l’écho dans un appartement, le clignotant d’une voiture, une horloge, une alarme, etc.). Il précise : « J’y ai pensé très tôt, la dramaturgie sonore était déjà présente dans le scénario. Je ne cherche pas à faire basculer l’histoire dans un climat fantastique, mais à capter le bruissement d’une réalité anxiogène. Pareil pour la mise en scène, je n’ai pas cherché d’effets spectaculaires, mais plutôt la répétition des mêmes cadrages, dans les endroits qu’on visite plusieurs fois, pour créer un sentiment de familiarité, mais d’enfermement aussi, l’impression qu’on entre dans une spirale infernale. »
Le film commence de manière presque documentaire par une scène réaliste où le couple passe devant le juge. Le cinéaste s’explique « Il faut savoir que ces audiences sont très courtes. Environ vingt minutes pendant lesquelles tout se décide de l'avenir des enfants. La justice estime que si la violence est dirigée vers le parent et non l'enfant, il n'y pas de raison de rompre le lien. Or c'est une question d'une grande complexité car, même s'il y a pour l'enfant un besoin légitime d'avoir ses deux parents, il peut cristalliser le conflit et devenir un moyen de pression, un instrument pour le conjoint écarté qui n'arrive plus à atteindre sa compagne. Le juge traite une vingtaine de dossiers par jour. Il n'a que quelques minutes pour évaluer la situation et tenter de faire respecter le droit face à des gens fragiles qui jouent souvent un rôle, face à des avocats plus ou moins habiles. J'ai tenu à rendre la tension et la charge émotionnelle de ce moment en le filmant dans l'intensité de sa durée, et en installant le spectateur à la place du juge. Les personnages sont placés sur un pied d'égalité, présentés par leurs avocats respectifs. Qui le public va-t-il croire ? Que voit-il se dérouler sous ses yeux ? À quel genre de plaidoirie est-il sensible ? Il est plongé dans l'incertitude, il doit se faire son idée. Le film lui montre ce qui se passe ensuite, ce que le juge ne verra pas. »
Xavier Legrand a écrit « Jusqu’à la Garde » avec Léa Drucker en tête qui, selon lui, se confond avec le personnage de Miriam, par son mélange de force et de fragilité. La comédienne a beaucoup travaillé son rôle seule avant le tournage et le cinéaste ne lui a donné que peu d'indications psychologiques, se contentant d'insister sur le fait qu'à aucun moment elle ne devait jouer la victime. « Je l'avais vue dans un court métrage où elle forme un couple très amoureux avec Denis Ménochet et, comme je le trouve excellent comédien, j'avais envie de le retrouver avec elle dans une autre situation, un autre temps de l'amour », se rappelle-t-il.
Xavier Legrand a beaucoup travaillé sur le plateau avec Denis Ménochet : « Nous avons discuté des moindres détails. C'est un rôle dur où il doit aborder de front la violence, la manipulation, la noirceur sans qu'on perde son personnage, sans qu'on le rejette et qu'on refuse de le comprendre. Il doit se glisser dans la peau d'un homme malheureux, en butte à lui-même, qui essaye de se faire aimer, mais vit dans le déni. Denis Ménochet sert le rôle à merveille. Il porte en lui cet alliage de virilité robuste et de blessure enfantine qu'on retrouve souvent chez les hommes qui violentent leur femme. »
Thomas Gioria effectue dans « Jusqu’à la Garde » sa première expérience en tant qu'acteur. Le réalisateur ne tarit pas d’éloges à son sujet : « Thomas a une qualité très rare pour son âge et digne des meilleurs acteurs : c’est son écoute et sa respiration. J’entends par ‘écoute’ sa présence, sa façon d’écouter ce que son partenaire lui dit. Thomas parle avec ses yeux, dialogue avec l’intensité de sa respiration. Son écoute est entière, pleine, sans tricherie.» Du casting jusqu’au tournage, Amour Rawyler, spécialisée dans le coaching pour enfant, l’a préparé à aborder le travail qu'il allait entreprendre sur le tournage « Pour Thomas, dont c'est la première expérience en tant qu'acteur, il était très important pour moi qu’il comprenne ce qu’est la vérité du travail de comédien, et qu’il différencie bien la réalité de la fiction d'autant que sa partition est très difficile puisque son personnage traverse des situations extrêmes. » Pour Mathilde Auneveux, qui joue Joséphine, le réalisateur a surtout fait avec elle un travail de répétitions car les séquences qui la concernent étaient techniquement difficiles, puisqu’elles sont toutes en plan séquence.
NI JUGE, NI SOUMISE de Jean Libon & Yves Hinant
Ce film fait l’objet de l’avertissement suivant : « Certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité du public. »
« Ni juge, ni soumise » est le premier long-métrage StripTease, émission culte de la télévision belge. Pendant 3 ans, les réalisateurs ont suivi à Bruxelles la juge Anne Gruwez au cours d'enquêtes criminelles, d’auditions, de visites de scènes de crime. Ce n'est pas du cinéma, c'est pire.
Les deux réalisateurs Jean Libon et Yves Hinant reviennent sur leur note d’intention :
« Est-ce un documentaire, ou une fiction ? De l’art ou du cochon ? « Ni juge, ni soumise », ce n’est pas du cinéma… c’est pire. Depuis vingt-cinq ans, sans commentaire, sans interview, ni concession, « Strip-tease » a déshabillé la France et la Belgique. Cette émission programmée sur France 3 et la RTBF, a marqué l’histoire de la télé et provoque toujours des réactions et des débats.
On pourrait la réduire au simple appareil de programme documentaire. Ce serait oublier que la grammaire des épisodes, tout en étant certes, dépendante du déroulement de la réalité, est aussi empruntée au cinéma. En effet, dans chaque film, qu’il soit court ou long, une histoire se raconte, des personnages changent, sont face à eux-mêmes ou à un conflit, l’histoire leur échappe, nous surprend, nous fait découvrir un milieu, des gens, nous raconte un état du monde, et surtout, dénonce sans artifice la société telle qu’elle est. « Strip-tease » est né dans les années 80 de l’influence des comédies sociales à sketches italiennes. Un cinéma populaire qui ne respectait pas grand-chose et faisait tout passer à la moulinette : église, politique, famille, bourgeoisie, rapport homme-femme, sexe etc... Notre écriture, c'est une comédie à sa manière, grâce à des séquences mêlant l’humour noir, l’absurde, l’amertume des situations, parfois un peu de vulgarité, de la poésie, du désespoir, le tout ancré dans notre époque. Il s’agit de scandaliser ou de faire rire en mettant le doigt là où ça fait mal. Il s’agit aussi de montrer des situations tragi-comiques contemporaines. Nous scénarisons le réel, traquons notre quotidien en dénichant des personnages et des anecdotes de toutes catégories sociales, culturelles ou professionnelles confondues. La grammaire de ces histoires a été empruntée plus d’une fois en fiction. On prête souvent à des longs métrages une ‘patte’ « strip-tease ». Pourquoi alors, en restant fidèle à nous-mêmes, n’aurions-nous pas tenté de faire un long métrage ‘strip-tease’ à la ‘strip-tease’ ? Sans changer de cap par rapport aux thèmes parcourus depuis des années, il s’agissait d’en désigner un qui puisse nourrir une histoire longue. Quoi de plus excitant qu’un polar ? Pas seulement qu’il aiguise notre curiosité macabre sur l’âme humaine, mais aussi parce que c’est souvent dans l’histoire d’un crime qu’on peut voir à la loupe la société dans laquelle on patauge. Dans un polar, l’histoire est le plus souvent un prétexte qui nous amène à décrire les turpitudes de l’âme humaine. Dans un polar, on est prêt à suivre n’importe quelle piste, du moment que l’univers qui y est décrit nous touche, nous concerne et nous questionne. Peu importe le criminel, du moment que ceux qui le traquent se passionnent pour son profil.
Dans ce film, le fil rouge est devenu la résolution d'un « cold case », une histoire réelle et non résolue depuis plus de 20 ans... Deux prostituées sauvagement assassinées dans de beaux quartiers du centre de Bruxelles. L'enquête redémarrant, il en allait de la réputation de notre juge. Où sont rangés les sacs de préservatifs retrouvés jadis dans les poubelles des deux victimes ? Que sont devenus les quatre suspects de l’époque ? Qu’apporteront les nouvelles méthodes d'enquêtes et les progrès de la criminologie ? Qui percera le mystère du préservatif aux six ADN différents ? « L’expérience de Jean Libon après vingt-cinq années à « strip-tease », la connaissance qu’a Yves Hinant des arcanes judiciaires, et l’expertise de notre producteur, nous ont conduits à travailler sur le long terme. Le temps est un luxe aujourd’hui pour faire un film. Trois ans pour fabriquer le nôtre, c’était indispensable. Nous avions besoin de temps pour écrire, et apprendre à connaître un milieu, en profondeur. Il nous fallait passer du temps avec les personnages, le temps que les situations changent, et que nous soyons toujours là, au bon moment. Au fil du temps, dans notre film noir, drôle, cruel et grinçant, s’est dessinée une réalité qui n’a rien à envier à la fiction. »
BONUS
ENGLAND IS MINE de Mark Gill
Avec Jack Lowden, Jessica Brown Findlay et Jodie Comer
Portrait de Steven Patrick Morrissey et le début de sa vie à Manchester dans les années 70 avant qu’il ne devienne le chanteur emblématique du groupe The Smiths.
« England is mine » est le premier film de Mark Gill. Avant le cinéma, il évoluait dans le monde de la musique : « J’ai vendu toutes mes guitares pour aller en école de cinéma et faire ‘England is mine’. C’était il y a 13 ans. J’avais cette envie de faire un film sur Morrissey, mais je savais que ce serait long. Faire des courts-métrages et la reconnaissance qui en a découlé, c’était incroyable, mais ça n’a rien à voir avec la préparation d’un long-métrage en terme d’échelle et d’exigence. Mais j’ai aimé chaque seconde, c’est le plus beau métier du monde, et je n’ai qu’une envie c’est de recommencer. »
« England is mine » s'intéresse à Steven Patrick Morrissey, plus connu sous le nom de Morrissey, chanteur du groupe The Smiths. Composé également de Johnny Marr, Dale Hibbert et Craig Gannon, The Smiths est l'un des groupes phares du rock britannique malgré une carrière brève (5 années d'existence et 4 albums). Plus précisément, le film retrace le parcours de Morrissey avant la célébrité et les Smiths. Le réalisateur explique son choix : « Ce moment dans sa vie me paraissait plus intéressant. Il se cherche, il essaye de trouver sa voie, il ne se sent pas à sa place… Je crois que c’est une histoire universelle. Ce qui m’intéressait c’était de savoir comment on surmonte tout ça. Morrissey était timide, introverti et dépressif, pourtant il a réussi à s’en sortir. Il est parvenu à sublimer sa solitude et son mal-être à travers sa musique. J’ai grandi près de l’endroit où habitait Morrissey à Manchester, à quelques centaines de mètres de chez lui, donc je connaissais les lieux… J’ai moi-même été un jeune homme, eu un rêve et l’envie de faire quelque chose de ma vie ! C’est une histoire que je pouvais raconter. »
Si la musique tient une place centrale dans le film, on y entend aucun morceau du groupe, comme l'explique le réalisateur : « Ca aurait été très maladroit et ça ne correspondait pas à l’histoire que je voulais raconter. Ce qui m’intéressait, c’était la musique qui a aidé Morrissey à se construire et à créer les Smiths. Vous savez, les choses qui l’ont influencé quand il était jeune, comme tout le monde… Ne parlons pas de malheur, mais si moi je devais faire un film sur ma vie par exemple, il y aurait justement des chansons des Smiths !»
Le réalisateur étant un inconditionnel fan des Smiths, il s'est appuyé sur beaucoup d'anciennes interviews de Morrissey afin d'écrire le film et plus particulièrement le texte de la voix off. Il est également allé à la rencontre d'habitants de Manchester qui ont connu Morrissey, dont Billy Duffy, le guitariste de The Cult, qui a servi de consultant sur le long métrage. Quant au principal intéressé, Morrissey, il n'a pas du tout été impliqué dans la création du film, bien que la production ait tenté de le contacter.
C'est Jack Lowden, vu dans « Dunkerque », qui a été choisi pour prêter ses traits à Morrissey. Le réalisateur explique : « Je l’ai découvert grâce à mon directeur de casting. Jack est un acteur écossais, il n’avait pas beaucoup tourné quand on l’a choisi, je ne connaissais pas son travail. J’ai fait passer beaucoup d’auditions et il est vraiment sorti du lot, non seulement en tant qu’acteur mais aussi sur le plan humain. » A savoir que le comédien n'a pas été doublé pour les scènes de chant et la prise de son s'est faite en direct sur le plateau.
CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES de James Foley
Avec Dakota Johnson et Jamie Dornan
Croyant qu'ils ont laissé derrière eux des personnages ténébreux de leur passé, Christian et Ana, des jeunes mariés, embrassent un lien inextricable et partagent la vie de luxe. Mais juste au moment où elle entre dans son rôle de Mme Grey et se détend dans une stabilité inconnue, de nouvelles menaces pourraient compromettre leur fin heureuse avant même qu'elle ne commence.
« Cinquante nuances plus claires » est adapté du roman érotique du même nom écrit par la Britannique E. L. James. Précédé de « Cinquante nuances de Grey » et « Cinquante nuances plus sombres », il s'agit du troisième livre de la fameuse trilogie centrée sur la relation sulfureuse entre la jeune diplômée Anastasia Steele et l'homme d'affaires Christian Grey. A noter qu'un quatrième et cinquième volets sont respectivement sortis en 2015 et 2017 (« Grey » et « Darker ») et sont racontés entièrement du point de vue de Christian Grey en fonction des éléments qui ont eu lieu dans les premiers et deuxièmes romans.
« Cinquante Nuances de Grey » avait rapporté pas loin de 570 millions de dollars dans le monde rien qu'avec sa sortie en salles pour un budget estimé à 40 millions de dollars. D'où l'idée d'en faire une suite... Le deuxième opus, « Cinquante Nuances plus sombres », avait généré 381 millions d'entrées dans le monde tandis qu'il en avait coûté 55.
En ce qui concerne le box-office français, si le premier volet avait attiré plus de 4 millions de spectateurs en salles, sa suite avait réalisé un score inférieur mais tout aussi honorable en entraînant un peu plus de 3 millions de curieux.
Pour sa troisième fois en tant que Anastasia Steele, Dakota Johnson a plongé tête la première dans le monde stimulant d'Ana. « Dans cet opus, il y a plus de suspense, de personnages supplémentaires et plus d'action. Tout cela est intimement lié à l'histoire d'amour. Une histoire d'amour qui a évolué et qui s’est approfondie. Anastasia et Christian sont mariés, et Anastasia a reçu une promotion, augmentant l'intensité de sa vie privée et professionnelle. »
Jamie Dornan était également fasciné par le tourbillon de défis personnels et d'intrigues obscures auxquels le couple était confronté. Il dit : « La réaction de Christian vis-à-vis d’Ana enceinte n'est pas positive. C'est exactement la façon dont vous ne voulez pas que votre partenaire réagisse lorsque vous lui annoncez que vous êtes enceinte. Il se sent comme s'il n'était pas en mesure d'être un père. Leur vie et le genre de relation qu'il veut avoir avec elle, ne permet pas un bébé, ça ne rentre pas dans sa structure. Sur le plan émotif, cela le terrifie. »
Le réalisateur James Foley revient sur le travail fourni par les acteurs « Jamie et Dakota ont le genre de connexion instinctive avec leurs personnages que seuls les bons acteurs ont. À ce stade, ils font référence à quelque chose qu'ils connaissent; ils ne font pas croire. D'une certaine manière, Dakota s'est branchée sur la psychologie et l'émotion d'Ana, et Jamie se détend encore plus dans le rôle. »
Le producteur De Luca est d'accord avec son réalisateur : « Non seulement ils ont donné vie à deux des personnages les plus aimés du siècle passé mais aussi fait découvrir les nuances de Christian et Ana sous l'œil impitoyable du public. Ils se sont comportés avec grâce, charme, compassion et légèreté, tout en plongeant dans les profondeurs de leurs personnages. Je parle pour toutes les personnes impliquées dans la production quand je dis qu'il n'y a pas deux acteurs qui auraient pu faire mieux. »
La trilogie a apporté de grands moments de satisfaction à la production comme l’explique la productrice Dana Brunetti : « Je suis extrêmement fière d’avoir fait partie de ce projet et le fait qu'il se soit transformé en un phénomène ». Et l’écrivaine E.L. James de conclure : « Pour moi, la force de l'histoire est que la belle guérit la bête. L'amour guérit tout. C’est cliché d'une manière, mais il semble fonctionner dans ce cas particulier. »