Stérilet, pilule, implant… Aucun moyen contraceptif n’est exempt d’effets secondaires. Ils présentent tous des contre-indications. C’est pour cela qu’il est impératif de choisir sa contraception après discussion approfondie avec son médecin.
Certaines femmes refusent les hormones, d’autres ne souhaitent pas sentir un corps étranger en elles. Ainsi, on voit depuis quelques temps le retour à des méthodes plus naturelles.
Méthodes naturelles : identifier la période de l’ovulation
Toutes les méthodes de contraception dites naturelles ont en commun qu'elles visent à identifier la période de l’ovulation de manière à éviter d’avoir des rapports sexuels pendant cette période. On retrouve les suivantes :
- Le retrait
- La symptothermie
- Ogivo ou abstinence périodique
- La méthode Billings
Les méthodes contraceptives naturelles ont un taux d’efficacité qui est cependant plus faible que les médicamenteuses.
Le ministère de la Santé, relève ainsi que le taux d’échec varie de 1 % (usage idéal : quand la méthode est appliquée parfaitement, sans interaction avec d’autres médicaments et sans problème d’utilisation) à 20 % (usage réel : l’efficacité mesurée dans la vie de tous les jours, prenant en compte les erreurs d’utilisation, les oublis etc). Avec la pilule, ce chiffre varie de 1 à 5 %.
Le retrait ou coït interrompu
Comme son nom l’indique, le retrait consiste à ce que l’homme se retire avant l’éjaculation. Mais les spécialistes le confirment : c’est peu fiable, car les spermatozoïdes peuvent se glisser sur la paroi vaginale. Il y a 22 % de taux d'échec avec cette méthode.
La symptothermie
On appelle symptothermie le fait de surveiller sa température pour voir si elle augmente. Après l’ovulation, la sécrétion de progestérone entraîne l’augmentation de la température corporelle. À partir de ce constat on peut alors en déduire à quel moment il est possible d’avoir des rapports sexuels. Il faut donc avoir l’œil sur le thermomètre. La température doit être prise le matin au réveil. En cas de cycle irréguliers, la période pour avoir des rapports en toute sécurité, est limitée. Le taux d’échec est de 2 % (usage parfait) à 20 % (usage réel).
La méthode Ogino-Kaus
Il s’agit là de tenir un calendrier précis de son cycle d’ovulation. Il faut que les calculs remontent aux 8 mois précédents pour avoir une estimation précise. Jusque récemment, la date de l'ovulation théorique était fixée au quatorzième jour du cycle menstruel, puis, précédée et suivie de quelques jours de fertilité entre le dixième et le dix-septième jour. La réalité est moins simple car certaines femmes ovulent avant ou après le quatorzième de leur cycle. La méthode Ogino trouve ici ses limites. Car si le cycle varie, le calcul est falsifié et nul.
La méthode Billings
Il s’agit de l’observation de la glaire cervicale. La femme prélève, avec ses doigts, ses pertes blanches pour déterminer si elle ovule ou pas. Ces dernières changent durant un cycle d’ovulation. Elles peuvent être plus ou moins collantes, claires, denses en fonction de l’ovulation.La Le taux d’échec va de 1 % (usage parfait) à 23 % (usage réel).
Ces méthodes reposent avant toute chose sur l’écoute de son corps. Pour Samantha, 31 ans et un enfant, la méthode naturelle est un bon moyen de s’écouter soi-même :
« Globalement je ne supporte aucune contraception hormonale. Je préfère faire confiance à mon corps et m’écouter. Après mon premier enfant, j’ai décidé de passer à la symptothermie. Cette méthode naturelle est construite autour de l’interprétation des différents messages que le cycle féminin envoie à notre corps : les symptômes (la température du corps, analyses des changements morphologiques, etc.). Depuis c’est le moyen de contraception que j’utilise avec mon compagnon. »
Ces méthodes sont discutées et les avis divergent chez les femmes. Pour Claire, 25 ans, il est certain que les hormones n’ont pas que des avantages mais elle pense que cela reste le moyen le plus sûr pour ne pas tomber enceinte :
« La contraception naturelle ne me semble pas efficace. On se dit qu’on peut tomber enceinte n’importe quand, notamment avec le retrait, donc c’est flippant ! Pour des personnes dont le cycle est bordélique, c’est difficile de calculer exactement. Je n’aime pas l’implant et la pilule, c’est pourquoi j’ai opté pour le stérilet. Certes, il y a des hormones, mais c’est d’une grande aide dans la gestion du birth control !”
La majorité des gynécologues, eux, déconseillent ces méthodes et les applications sur téléphone, qui sont de plus en plus proposées pour les accompagner. Selon eux, elles présentent un taux d’échec de 17 à 20 %. Le ministère de la Santé se montre encore plus prudent. Il affirme que 25 % femmes utilisant une méthode naturelle connaissent une grossesse lors de la première année d’expérimentation.