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Septembre Turquoise : le mois de sensibilisation à la lutte contre les cancers gynécologiques

Moins connu qu’Octobre Rose, Septembre Turquoise voit le jour en 2017 grâce à l’association IMAGYN, 1ère association de patientes atteintes de cancers gynécologiques et de proches en France. Un mois consacré aux cancers gynécologiques tels que le cancer du col de l’utérus, de l’ovaire ou encore le cancer de l’endomètre. L’objectif ? Sensibiliser, informer et accompagner.

Cancer de l’endomètre : le grand oublié !

8800 cas par an et 2500 décès. Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent de l’appareil reproducteur féminin en France. Quatrième cancer le plus courant chez les femmes, son incidence est en constante augmentation mais le diagnostic est souvent retardé. Pourquoi ? Les symptômes tels que les saignements vaginaux anormaux qui surviennent souvent après la ménopause n’incitent pas toujours les femmes concernées à consulter. Ce cancer concerne en majeure partie les femmes ménopausées et l’âge médian du diagnostic est fixé à 69 ans. On compte parmi les principaux facteurs de risque : surpoids ou obésité, diabète, syndrome de Lynch.

Mais c’est quoi l’endomètre ? C’est ce que les femmes éliminent tous les mois pendant leurs règles. L’endomètre est le revêtement intérieur de la paroi du corps de l’utérus, la partie de l’utérus où se déroule la grossesse.


Un cancer à « bon pronostic »

Diagnostiqué à un stade précoce, le cancer de l’endomètre reste le cancer qui se guérit le mieux parmi les cancers gynécologiques. On atteint 90% de guérison à 5 ans pour les cancers diagnostiqués à un stade précoce et 80% pour les cancers de stade 2. Toutefois, les chances de survie varient d’une patiente à l’autre en fonction du stade d’évolution de la maladie au moment du diagnostic.

Quel traitement privilégier ? Le choix du traitement dépend du profil de la patiente et des spécificités de sa maladie. Néanmoins, la chirurgie est le traitement de première ligne du cancer de l’endomètre et dans 60 à 70% des cas, elle permet de guérir les patientes lorsque le cancer est localisé. Cette opération consiste à réaliser une ablation de l’utérus, des ovaires et des trompes.


Cancer de l’endomètre et endométriose : à dissocier !

Martin Koskas, chef du service gynécologie obstétrique de l’hôpital Bichat (Paris XVIII) tient à rassurer les patientes atteintes d’endométriose : « Il n’y a pas de lien démontré entre endométriose et cancer de l’endomètre. L’endométriose va s’exprimer essentiellement avant la ménopause par des règles douloureuses là où le cancer de l’endomètre va survenir essentiellement après la ménopause. » Ce cancer hormono-dépendant reste néanmoins à surveiller chez les femmes en âge de procréer : « Dans 5 à 10% des cas, le cancer de l’endomètre touche des femmes en âge d’avoir des enfants », précise le Pr Koskas.

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