Qu'est-ce que le diabète gestationnel ?
Le diabète gestationnel, ou "diabète de grossesse", est une augmentation temporaire de la glycémie pendant la grossesse. Il touche environ 16,4 % des grossesses et peut affecter la santé de la mère comme celle de l’enfant. Ce phénomène est souvent lié à des changements hormonaux qui influencent le métabolisme du glucose.
Comment le dépiste-t-on ?
Le dépistage se fait en deux étapes :
- Glycémie : Au premier trimestre, un test de glycémie permettant de détecter une éventuelle hyperglycémie précoce.
- HGPO (Hyperglycémie provoquée par voie orale) : Entre 24 et 28 semaines d’aménorrhée, un test consiste à absorber une grande quantité de sucre, suivi de mesures de glycémie à trois moments différents.
Quand pratiquer les tests ?
Le dépistage est recommandé si les facteurs de risque suivants sont présents :
- Âge supérieur à 35 ans
- Surpoids ou obésité
- Antécédents familiaux de diabète
- Précédent accouchement d’un bébé de plus de 4 kg
- Présence de signes cliniques spécifiques
Un dépistage mensuel du sucre dans les urines peut aussi être approfondi si nécessaire.
Quelle est la prise en charge ?
Après un diagnostic de diabète gestationnel, plusieurs options de prise en charge sont disponibles :
- Suivi médical : Par une sage-femme ou un médecin pour un accompagnement personnalisé.
- Nutrition : Consultation avec un nutritionniste pour établir un plan alimentaire adapté.
- Spécialisation : Suivi par un diabétologue pour une gestion plus spécialisée.
Une auto-surveillance de la glycémie est essentielle, généralement six fois par jour. En fonction des résultats, une alimentation équilibrée pauvre en sucres et des exercices physiques peuvent suffire. Dans certains cas, un traitement à l'insuline est nécessaire.
Impact sur l’accouchement
Les modalités d’accouchement varient pour chaque patiente. Un déclenchement ou une césarienne ne sont pas systématiquement requis. Il est crucial de discuter des options avec le professionnel de santé qui suit la grossesse.
Le déclenchement de l’accouchement dépend du contrôle du diabète gestationnel. Si la glycémie est bien équilibrée, un déclenchement n’est généralement pas nécessaire. En revanche, si une insuline est nécessaire, ou si le bébé est gros, le déclenchement peut être envisagé.
Risques à long terme
Le diabète gestationnel augmente le risque de développer un diabète de type 2 après la grossesse. Ce risque est multiplié par sept et peut persister pendant 25 ans. Il existe aussi un risque accru de maladies rénales chroniques, de syndrome métabolique et de maladies cardiovasculaires. Un suivi médical régulier et une gestion appropriée du mode de vie sont essentiels.
Uriner souvent, signe d’un diabète gestationnel ?
Uriner souvent pendant la grossesse est généralement dû aux hormones et au poids du bébé sur la vessie, et n’est pas un symptôme spécifique du diabète gestationnel.
Le diabète gestationnel augmente-t-il le risque de pré-éclampsie ?
« Non, il y a seulement des facteurs de risque similaires », explique la sage-femme. On peut retrouver le surpoids et l’obésité, par exemple, mais l’un n’entraîne pas nécessairement l’autre. Une surveillance régulière est importante pour prévenir les complications.
Pourquoi apparait-il le plus souvent au deuxième trimestre ?
Le diabète gestationnel apparaît souvent au deuxième trimestre en raison de l’augmentation des besoins en insuline à mesure que la grossesse progresse. Un dépistage précoce peut cependant révéler une hyperglycémie dès le premier trimestre. Plus la grossesse avance, plus le risque de diabète gestationnel augmente.