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Contraception : une gynécologue répond à vos questions

Dr Sandrine Pérol, gynécologue médicale à l’hôpital de Port Royal à Paris, nous éclaire sur divers aspects de la contraception.

Puis-je tomber enceinte même avec une pilule contraceptive ?

La pilule n'est pas le moyen de contraception le plus sûr. Son efficacité repose sur une prise régulière et à des horaires fixes. Des facteurs comme les vomissements peuvent réduire son efficacité, entraînant une grossesse chez 5 à 6 femmes sur 100 par an. Cela souligne la contrainte liée à l’utilisation de la pilule et l'importance d’une utilisation rigoureuse.

Existe-t-il des méthodes plus naturelles ?

Les méthodes naturelles de contraception, telles que l'analyse du calendrier, des températures et de la glaire cervicale, sont peu efficaces à l’échelle d’une population, “On remarque énormément de grossesses non désirées avec ce genre de contraception” insiste Sandrine Pérol. Leur taux d’échec est estimé à 30 et 40% selon la méthode.

Parmi les rares options non hormonales disponibles, le stérilet au cuivre se distingue. Ce dispositif n'affecte pas les hormones, ce qui signifie qu'il n'influence pas l'humeur ni d'autres aspects hormonaux. Cependant, certaines femmes peuvent ressentir une douleur accrue lors des règles. En dehors de cette période, aucune douleur ne devrait être ressentie ; dans le cas contraire, une consultation médicale s'impose.

Pourquoi le patch contraceptif n’est pas plus mis en lumière ?

Les patchs contraceptifs appartiennent à la catégorie des contraceptions œstroprogestatives, comme certaines pilules, et augmentent le risque d'événements thromboemboliques veineux, tels que les caillots dans les veines et les artères. Le patch présente un risque légèrement supérieur par rapport à certaines pilules. Son utilisation requiert une rigueur dans les changements hebdomadaires, ajoutant une contrainte supplémentaire.

Dr Sandrine Pérol insiste sur l’importance d’être bien informée sur chaque méthode contraceptive pour faire un choix éclairé, adapté à son mode de vie et à ses besoins spécifiques.

La migration des moyens de contraception

Bien que rare, la migration d'un stérilet vers l’abdomen est une complication possible, survenant chez environ 1 femme sur 1 000. Plusieurs facteurs de risque peuvent favoriser cette migration, notamment la période post-partum et l’allaitement. Il est important de noter que ces facteurs ne constituent pas des contre-indications à la pose d’un stérilet, mais il est essentiel de les connaître avant de faire ce choix.

L’implant contraceptif, posé sous la peau, présente un risque minime de migration. Toutefois, quelques cas très rares ont été rapportés dans la littérature où l’implant a migré dans les vaisseaux, principalement en raison d’une mauvaise pose initiale. Suite à ces incidents, la localisation de la pose a été légèrement ajustée, réduisant encore davantage ce risque.

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