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Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ?

Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) est souvent perçu comme un obstacle à la fertilité féminine. Cependant, Anna Roy, sage-femme rassure : "Ce n’est pas la cause d’infertilité la plus difficile à résoudre, loin de là". Le SOPK, première cause d’infertilité féminine, touche en moyenne 10% des femmes en âge de procréer, avec des variations entre 7 et 15% selon les études. Il est également possible de souffrir à la fois de SOPK et d’endométriose, deux conditions pouvant coexister et nécessitant une prise en charge adaptée.

SOPK : quels sont les symptômes ?

Les symptômes du SOPK sont variés et peuvent parfois passer inaperçus. Parmi les manifestations les plus courantes, on retrouve :

  • Troubles menstruels : rareté ou absence de règles, liés à des problèmes d’ovulation pouvant entraîner de l’infertilité.
  • Problèmes de poids : surpoids ou obésité touchant 50% des patientes. Une perte de poids incontrôlée peut également être un symptôme.
  • Fatigue intense
  • Hirsutisme : apparition d'une pilosité dans des zones normalement dépourvues de poils chez les femmes, comme le visage ou le torse.
  • Perte de cheveux
  • Sauts d’humeur
  • Douleurs pelviennes sans cause apparente.
  • Migraines
  • Problèmes de sommeil : apnée ou insomnies par exemple.
  • Baisse de la libido et sécheresse vaginale

Comment le diagnostiquer ?

Le diagnostic du SOPK repose sur la présence de plusieurs critères. Il est essentiel de consulter un spécialiste si un seul critère est détecté pour vérifier la présence d'au moins deux critères sur trois :

1.   Hyperandrogénie : excès d'hormones mâles, visible cliniquement ou biologiquement.

2.   Ovulation rare ou absente

3.   Augmentation du volume des ovaires et aspect polykystique : détecté par échographie.

Quels sont les traitements possibles ?

Il n'existe pas de traitement curatif pour le SOPK, mais une prise en charge symptomatique est possible en fonction des éléments qui dérangent la patiente. Voici quelques options de traitement :

  • Médicaments hormonaux : prescription d’une pilule oestroprogestative ou d’un anti-oestrogénique.
  • Suivi psychologique : aide pour gérer l’impact émotionnel et psychologique de la maladie.
  • Hygiène de vie : conseils sur l’alimentation et l’activité physique.
  • Surveillance médicale : suivi régulier de la glycémie et de la tension artérielle pour prévenir les risques cardiovasculaires.
  • Fertilité : en cas de désir de grossesse, prise en charge spécifique de l’infertilité. Les médecins peuvent réaliser une ovulation avec des médicaments, et si nécessaire, recourir à la Procréation Médicalement Assistée (PMA).

Anna Roy rappelle l'importance de ne pas se décourager et de consulter les spécialistes pour un diagnostic et une prise en charge appropriés. Elle conseille les deux associations, asso-sopk.com et sopkeurope.org, pouvant accompagner les femmes concernées dans leurs questionnements et suivis.

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