Emmanuel Macron l’a annoncé ce mercredi : le congé paternité et d’accueil de l’enfant sera porté à 28 jours à partir du 1er Juillet 2021, contre 14 actuellement. Le chef de l’Etat a déclaré :
« Lorsque l’enfant arrive au monde, il n’y a aucune raison pour que ce soit juste la maman qui s’en occupe. Il est important qu’il y ait une plus grande égalité dans le partage des tâches. »
Ce congé sera-t-il obligatoire ?
Sur les 28 jours qui vont être accordés, 7 devront être obligatoirement pris par le père ou le co-parent.
Qui est concerné ?
Le congé de paternité concernera le deuxième parent de l’enfant, quelle que soit sa situation familiale : mariage, pacte civil de solidarité (Pacs), union libre, divorce ou séparation.
Il peut également bénéficier à une personne qui n’est pas le père de l’enfant. Dans ce cas, il faut attester être le ou la conjoint(e) de la mère, ou son partenaire Pacs, ou vivre maritalement avec elle et fournir une copie intégrale de l’acte de naissance de l’enfant.
Est-ce que tous les salariés y ont le droit ?
Tous les salariés peuvent bénéficier du congé paternité, quelle que soit leur ancienneté ou leur contrat de travail. Ce droit est également ouvert aux exploitants agricoles, aux travailleurs indépendants et aux professions libérales. Il est également ouvert aux demandeurs d’emploi sous certaines conditions.
Quelle indemnisation ?
Le congé paternité sera calquée sur le même modèle d’indemnisation journalière que le congé maternité. Son montant est établi selon une formule de calcul qui prend d’abord en compte le salaire journalier de base. Plus précisément, cela correspond à :
- La somme des trois derniers salaires bruts,
- divisée par 91,25,
- et dont le montant maximal de salaire journalier de base ne peut excéder 3 428 euros (plafond 2020).
Le père ne peut pas être licencié durant son congé paternité. Et ce, pendant 10 semaines suivant la naissance, excepté en cas de faute grave ou d’impossibilité de maintenir le contrat pour des raisons extérieures à l’enfant.