Faire du soutien aux jeunes parents "une priorité de l'action publique"
Mis en place en septembre 2019 par le gouvernement, « Le parcours 1000 jours », s'était donné pour mission de venir en aide aux jeunes parents et réduire les inégalités, notamment en mettant en place un comité d’experts (neuropsychiatre, gynécologue, psychothérapeute, pédopsychiatre, sage-femme, pédiatre...) ayant pour objectif de formuler des préconisations.
Le but des recherches de cette commission ? Aider les parents mais aussi leurs enfants, qui sont « façonnés par le milieu dans lequel ils grandissent », et qu’« on peut les aider à se développer le mieux possible », a expliqué le président de la commission et neuropsychiatre Boris Cyrulnik à l’Agence France-Presse (AFP). Le comité préconise de faire du soutien aux jeunes parents une « priorité de l’action publique ».
9 semaines de congé paternité
11 : c’est le nombre de jours auxquels un jeune père a droit lorsqu’on son enfant né aujourd’hui en France. Notre pays fait figure de mauvais élève concernant le congé paternité, et de plus en plus de voix s’élèvent pour l’allongement de celui-ci.
Dans un premier rapport remis ce mardi 8 septembre au gouvernement, le comité d’experts recommande, entre autres, de porter le congé paternité à neuf semaines, convaincus qu’« il faut du temps, de la disponibilité et de la proximité physique et émotionnelle de la part des parents pour qu’ils construisent avec leur bébé une relation harmonieuse ».
Les auteurs précisent : « Une partie pourrait être prise après la naissance et l’autre partie à la fin du congé maternel ». Le rapport recommande également d’améliorer l’indemnisation du congé parental, en la portant d’un peu moins de 400 euros par mois à au moins 75 % du revenu.
Les propositions issues de ce rapport seront « expertisées » par le gouvernement et donneront lieu à « des annonces d’ici à la fin du mois », a précisé le secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, Adrien Taquet. Des mesures pourraient être inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2021, a-t-il ajouté.