Le cytomégalovirus est un virus de la famille de l’herpès qui se transmet par les enfants de moins de 6 ans. Le virus se propage via les excrétions de la salive, des urines ou encore des larmes.
Généralement, pour la femme enceinte, les symptômes s’apparentent à ceux de la grippe, avec un peu de fièvre.
L’infection peut présenter un réel danger quand elle touche une femme enceinte. Cependant, si la mère a contracté le virus, elle ne va pas automatiquement le transmettre à son enfant. Le risque de contamination fœtale est estimé entre 30 et 40 %. Sur l’ensemble des fœtus contaminés, 10 % naîtront avec des signes cliniques et biologiques d’atteinte fœtale et néonatale.
Le professeur Yves Ville, chef de service de la maternité et de l’unité de médecine fœtale à l’hôpital Necker à Paris, rappelle :
« Si l’on attrape le CMV après 12, 13 semaines d’aménorrhée, ce n’est pas grave ! La seule chose que cela peut causer c’est un placenta qui fonctionne un peu moins bien, donc un bébé pas très gros à la naissance. Il n’y a rien de dramatique : pas de troubles d’audition ni de troubles neurologiques plus graves. »
On peut savoir si le foetus est infecté grâce à une amniocentèse. L’expert précise alors que certains médicaments existent sur le marché, et que d’autres sont actuellement en test :
« On utilise actuellement le Zovirax mais un nouvel anti CMV vient d’arriver sur le marché : le Letermovir. Pour l’instant il n’est utilisé que pour les greffes. Il serait plus puissant, on va pouvoir le tester dans une étude pour le comparer au Zovirax qui marchait déjà dans 80 % des cas. »
Quel risques pour l’enfant à naître ?
Si l’enfant a contracté le CMV in-utéro, il risque de développer différents symptômes dès la naissance ou pendant sa croissance.
Le bébé pourra présenter :
des retards mentaux,
- des troubles de l’audition voire une surdité complète.
Il faut donc rechercher dès son arrivée au monde, dans ses urines, des traces de CMV. Si le test est positif, il faut ensuite réaliser une échographie cérébrale pour prendre la mesure de l’atteinte du cytomégalovirus, puis effectuer une surveillance de son audition durant plusieurs années.