Au XIXe siècle, l’introduction d’aliments autre que le lait était tardive. L’alimentation lactée était alors quasi exclusive jusqu’aux 2 ans de l’enfant. Plus de 100 ans après, l’âge de la diversification a changé.
Que le nouveau-né soit nourri au sein ou qu’il reçoive une préparation pour nourrisson, il est actuellement convenu de débuter la diversification alimentaire entre 4 et 6 mois. Elle ne doit pas commencer avant 4 mois car il y a alors un plus grand risque de développer des allergies alimentaires. Il n’existe cependant pas un âge arrêté et il peut varier d’un enfant à l’autre. C’est pour cela qu’avant d’introduire purées, compotes ou céréales dans l’alimentation de votre enfant, il faut en parler avec votre pédiatre ou médecin traitant pour en discuter et qu’il vous guide.
La Société française de pédiatrie (SFP) indique que « l’enfant soit allaité ou reçoive une préparation pour nourrisson, il n’y a pas de justification nutritionnelle à lui donner un autre aliment que le lait, idéalement maternel, avant l’âge de 6 mois ». Si vous décidez de démarrer la diversification plus tôt, commencez bien à partir des 4 mois révolus de votre nourrisson.
S’il n’est pas conseillé de la démarrer trop tôt, il ne faut pas, à l’inverse, commencer la diversification trop tard, comme le rappelle la SFP :
« Elle ne doit pas débuter après l’âge de 6 mois car le lait maternel ou les préparations pour nourrissons ne permettent plus de répondre à eux seuls aux besoins nutritionnels et au développement du nourrisson. »
L’introduction d’aliments solides (que vous commencerez par mixer car le nourrisson ne peut pas manger de morceaux au début) doit toutefois s’accompagner toujours de tétées ou biberons, qui restent, dans un premier temps, la base de l’alimentation de votre enfant.
Dans le cas où l’enfant est considéré comme « à risque allergique », c’est-à-dire, qu’un de ses parents, frères ou sœurs a des allergies, les recommandations actuelles, notamment de la SFP, tendent à ce que les parents démarrent la diversification alimentaire au même âge que tous les bébés, y compris pour les aliments allergisants (œuf, poisson, arachide, blé…) et de faire des tests cutanés en cas de signes d’allergie. Cependant si le risque d’allergie de votre bébé est important, il est conseillé de vous rapprochez de votre pédiatre ou d’un pédiatre-allergologue avant de commencer la diversification alimentaire.