Il s’exprimait dimanche 26 avril au micro d’Europe 1. Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, après s’être réjouit de la réouverture des établissements scolaires à partir du 11 mai, a tenu à rappeler qu’avec le confinement, s’étaient creusées les inégalités « sociales, culturelles, économiques, qui frappent particulièrement les enfants considérés comme pauvres ou très pauvres ». Ils seraient environ 1 million en France, a-t-il ajouté.
Le Défenseur des droits pense que ce sont ces enfants considérés comme « défavorisés » ou « décrochés » qui devraient être prioritaires dans la réouverture de l’école, et que cela ne se fasse donc pas sur la base du volontariat comme l’a rappelé, mardi 28 avril, le Premier ministre, Edouard Philippe, lors de sa prise de parole devant l’Assemblée nationale :
« Cela donne l’impression que ce sont les familles qui ont le moins besoin de l’école qui vont pouvoir tranquillement décider si c’est plus confortable d’aller à l’école que de rester confinés. »
Jacques Toubon estime qu’il faut « créer les conditions pour que la réouverture de l’école soit une réouverture pour les enfants qui subissent aujourd’hui le plus d’inégalités et le plus de décrochages ». L’accès à la cantine est également essentiel pour ces enfants :
« La cantine, la restauration collective, doit être une priorité et je pense que l’on peut très bien assurer cette priorité sociale et humaine à ces enfants. »