En 2018, le Président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé deux mesures dans le cadre du plan pauvreté : la cantine à un euro ainsi que les petits-déjeuners gratuits à l’école dans les établissements les plus défavorisés du territoire.
Ces mesures ont été mises en place suite à un constat alarmant : 13% des enfants scolarisés en réseau d’éducation prioritaire (REP) arrivent en classe le ventre vide.
Le dispositif a été expérimenté dans certains établissements volontaires sur tout le territoire dès 2019. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer ainsi que la secrétaire d’État aux solidarités Christelle Dubos ont salué « les bons résultats de la mise en place de ces deux mesures » dans un communiqué.
Des petits-déjeuners pour les écoliers les plus défavorisés
Les petits-déjeuners gratuits ont été mis en place dans les écoles en zone REP (Réseau d’Éducation Prioritaire), REP + ou encore dans certaines zones rurales défavorisées. En 2019, 110 000 élèves de maternelle et de primaire ont pu en bénéficier. C’est un peu plus que l’objectif fixé de 100 000 écoliers. Le gouvernement a annoncé que la mesure allait être étendue en 2020. Ainsi, 200 000 élèves devraient profiter de cette mesure, pour un budget doublé à 12 millions d’euros.
Pour le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, cette mesure est un véritable succès : « Un enfant qui commence la journée le ventre vide ne peut pas apprendre dans de bonnes conditions ».
Une cantine à un euro pour 40 000 élèves en 2020
Le second volet du plan pauvreté concernant les écoles est la mise en place d’une cantine à un euro. Le budget de 5 millions d’euros annuels est reconduit et la mesure va être étendue aux écoles maternelles. L’an passé, ce sont 8000 élèves de communes rurales pauvres qui en avaient bénéficié. Une mesure importante pour certaines parties du territoire n’ayant pas les moyens de financer des tarifs sociaux.
En 2020, l’objectif est que 40 000 élèves bénéficient de la cantine à 1 euro, selon le gouvernement. En pratique, le financement d’une partie des repas servis fonctionne si la commune met en place une tarification progressive composée d’au moins trois tranches. La tranche la moins élevée étant d’un euro maximum par enfant et par repas.
Afin d’accompagner les collectivités ou acteurs territoriaux souhaitant mettre en œuvre ces deux mesures, des commissaires à la pauvreté sont nommés auprès des préfets de région. Le déploiement de ces dispositifs concerne particulièrement les petites communes qui ne peuvent pas financer ces aides.