Va-t-on vivre un mouvement « Me Too » de l’inceste ? C’est ce qu’il semble se profiler ces derniers jours sur Twitter. Des milliers de personnes sortent du silence et témoignent des violences sexuelles qu’elles ont subies alors qu’elles étaient enfants au sein de leurs familles.
Le premier témoignage est écrit le 14 janvier par une militante de Nous Toutes, association qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Sous le pseudonyme de Marie Chenevance -en référence à la chanson de Barbara- la retraitée de 67 ans tweete :
Puis, ce sont des milliers de témoignages qui apparaissent sur le réseau, toujours accompagnés du hashatg #MeTooInceste. La parole se libère sur les violences sexuelles et notamment l’inceste, deux semaines après la sortie du livre de Camille Kouchner, La Familia Grande, dans lequel elle raconte les viols qu'a subi son frère jumeau par leur beau-père, le politogue Olivier Duhamel. Arnaud Gallais, président du collectif Prévenir et Protéger, témoignait lui aussi de l’inceste qu’il a vécu enfant sur le plateau de LMDM la semaine dernière :
« C’est la société entière qui doit évoluer. Souvent, on me parle en me disant « ton combat ». Ce n’est pas mon combat, c’est notre combat, un combat de société (...) Si on veut protéger et prévenir, il faut qu’on arrête de fermer les yeux. C’est un tabou phénoménal. L’inceste, c’est le premier interdit, c’est le premier tabou. »