Anna, enceinte de 7 mois de son deuxième enfant, témoigne :
« Lorsque Basile est né, il y a 3 ans, je n’ai pas réussi à l’allaiter. J’étais trop fatiguée, cela me faisait très mal, et j’avais peur qu’il ne mange pas assez, j’ai donc vite abandonné. Depuis le début de ma deuxième grossesse, je suis très hésitante sur la question. J’ai peur de me retrouver confrontée aux mêmes difficultés qu’avec Basile. Et en même temps, je me dit que c’est peut-être dommage de ne pas retenter… Bref, je sais que je pourrais me décider le moment venu, mais ça me questionne beaucoup malgré tout ! »
Les avantages de l’allaitement au sein
- Le lait maternel est adapté à votre bébé et sa composition évolue en fonction de ses besoins.
- Le lait maternel est riche en anticorps et favorise l’immunité de bébé.
- L’allaitement accélère les contractions de l’utérus après l’accouchement.
- Vous n’avez besoin de rien pour nourrir l’enfant (biberon, chauffe-biberon…)
- Vous n’avez pas besoin de chercher une marque de lait adapté à votre bébé.
- C’est (presque) gratuit. Même si vous ne devez pas acheter lait et biberon, il vous faudra quand même investir dans des accessoires d’allaitement (soutien-gorge, vêtement, tire-lait…)
… et les inconvénients
- La mère doit être disponible en permanence pour son bébé, particulièrement les premiers mois quand les tétées sont rapprochées, de jour comme de nuit.
- La mère peut ressentir des douleurs, notamment des crevasses, des douleurs dorsales.
- La mère peut trouver contraignant de devoir garder un régime sanitaire et alimentaire stricte : interdiction de boire, fumer, faire attention à son équilibre alimentaire…
- On ne peut pas savoir quelle quantité de lait a bu bébé.
- On ne peut pas partager avec le co-parent.
Les avantages de l’allaitement au biberon
- Les laits infantiles sont très bien élaborés et parfaitement adaptés aux bébés, même s’ils n’ont pas d’anticorps comme le lait maternel.
- On peut savoir quelle quantité a bu bébé.
- Tout le monde peut donner le biberon : le papa, les grands-parents…
- Le partage avec le co-parent permet à la maman de récupérer plus rapidement, en dormant plus longtemps.
- La maman n’est pas contrainte à un régime alimentaire.
… et les inconvénients
- Le bébé n’a pas l’apport en anticorps de la mère comme dans le lait maternel.
- L’équipement peut couter cher : biberon, tétine, chauffe-biberon, lait…
- Il peut être difficile de trouver un lait adapté à son enfant.
- Encombrant quand vous devez vous déplacez avec tout le nécéssaire.
Sein ou biberon : vous allaitez !
Certaines femmes ressentent de la culpabilité à ne pas allaiter leur bébé au sein. Cette pression peut aussi venir de l'entourage, du conjoint ou de l'héritage familial. Pourtant, Rachel Yalcin, auxiliaire de puériculture à la maternité des Diaconesses à Paris, rappelle :
« Il faut surtout rassurer la maman dans ses compétences maternelles. Lorsque je demande à certaines "à quel moment avez-vous allaité ?" et qu'elles me répondent "je n'ai pas donné le sein", je leur dis "oui mais madame, vous avez allaité quand même" ! Ça c'est important, une maman elle nourrit son bébé, et c'est ça qui nous importe. »
Sein ou biberon, cela ne change rien à construire une bonne relation avec son enfant. Le sentiment d’attachement va naître à travers l’ensemble des soins qu’un parent apporte à son bébé, et pas uniquement lors de son alimentation. Bon à savoir : la tétée d’accueil est possible dans les 2 cas, pour que votre bébé puisse téter le colostrum.
Quoiqu’il en soit, sachez que le « bon » allaitement est celui que vous choisirez et avec lequel vous serez à l’aise. Quel que soit votre choix, ne culpabilisez et expliquez à votre conjoint et votre entourage l’importance d’être soutenue dans celui-ci.