On emploie le terme « grossesse tardive » pour les femmes enceintes de 40 ans et plus de nos jours.
Grossesse tardive = surveillance rapprochée !
Le premier trimestre est toujours une période compliquée, et encore plus lorsqu’il s’agit d’une grossesse chez une femme de plus de 40 ans. En effet, le risque de fausse couche augmente parce que la qualité de l’ovocyte est liée à l’âge. Le nombre d’ovocytes qui ont des anomalies chromosomiques est plus important.
D’autres critères vont être surveillés :
- La grossesse va être médicalisée et suivie par des médecins.
- Officiellement, pour toutes grossesses, il y a 3 échographies à 12, 22 et 32 semaines mais compte tenu du risque de retard de croissance, il est préférable de faire une échographie supplémentaire à 28 semaines et une très proche du terme. S’il n’y a pas d’antécédent particulier et que c’est une grossesse naturelle il n’y a pas de suivi particulier obligatoire. En revanche, s’il s’agit de grossesses multiples ou par PMA, on instaure un suivi plus rapproché avec la mise en place d’un relais en ville par les sages-femmes à domicile. Elles vont pouvoir surveiller la tension, vérifier la bonne vitalité fœtale, parfois réaliser un monitoring. Elles ont aussi un rôle d’accompagnement car certaines femmes peuvent être stressées par cette grossesse. La dimension psychologique est très importante.
- Le médecin peut donner un arrêt de travail beaucoup plus précocement que pour une grossesse classique.
- Il y a une surveillance accrue de la tension et un dépistage récurrent du diabète gestationnel.
- Concernant la trisomie 21 : historiquement, on proposait une amniocentèse aux femmes de plus de 38 ans et plus mais aujourd’hui, la performance du dépistage a augmenté. C’est le même dépistage que pour une autre grossesse, avec au premier trimestre la mesure de la clarté nucale et les marqueurs sériques. Si les résultats annoncent un risque intermédiaire c’est-à-dire un risque entre 1/250 et 1/1000 d’avoir un enfant trisomique, ou un risque important (entre 1/50 et 1/250) on complète par le DPNI, examen beaucoup moins invasif que l’amniocentèse, puisqu’on prélève l’ADN du bébé dans le sang de la mère.