Aurélia Schneider, psychiatre et auteure du livre La charge mentale des femmes… et celle des hommes aux éditions Larousse, nous parle de ces deux états particulièrement éprouvant dans la vie d’une mère.
Tout d’abord, que ce soit le burn-out parental, ou bien la dépression du post-partum, ils sont à différencier du baby blues, qui arrive dans les dix jours après l’accouchement et qui ne dure pas.
La spécificité du post-partum
Comme son nom l’indique, la dépression du post partum survient après l’accouchement. Le burn-out peut aussi se manifester après une naissance, mais pas seulement, nous explique la spécialiste :
« Le burn-out parental est un état d’épuisement qui arrive dans les suites de la naissance, mais qui peut aussi arriver longtemps après la naissance. Il faut le différencier de la dépression du post-partum. Dans ce cas-là, la femme se retrouve dans un état dépressif qui est total, qui touche toute la vie : sa vie familiale mais aussi son travail, son environnement. »
La dépression du post-partum est donc intrinsèque à la naissance, contrairement au burn-out qui peut se manifester quand les enfants sont plus grands.
Le burn-out parental, propre à la cellule familiale
Comme nous l’a dit la Dr Schneider, la dépression du post partum affecte tous les aspects de la vie de la femme, elle peut l’empêcher de travailler, de prendre part à des loisirs, etc. Le burn-out parental quant à lui est propre à la relation que l’on entretient avec ses enfants, ainsi qu’à la cellule familiale :
« La différence c’est que dans le burn-out parental, on ne s’en sort pas avec ses enfants mais c’est parfois un soulagement de reprendre le boulot. Car on est dans l’impossibilité de s’occuper de ses enfants. Il y a aussi l’irritabilité, l’agacement, la sensation qu’on est exaspéré par ses enfants. C’est très culpabilisant pour les mères. Les troubles du sommeil, l’insomnie sont aussi des signes de mal-être. On peut aussi ressentir des douleurs physiques, avoir une sensation que le corps ne va pas. »