Si vous accouchez par césarienne, qu’elle soit programmée ou non, c’est pour une raison bien précise. En cas de césarienne programmée cela peut être dû à un risque encouru pour le bébé : diabète, prééclampsie, grossesse gémellaire…
Pour une césarienne non programmée ce sera à cause d’un mauvais positionnement du bébé pendant le travail, une anomalie du rythme cardiaque du fœtus ou un problème de dimension du bassin de la maman, dans la plupart des cas.
Une femme qui accouche donc par césarienne, ne va pas pour autant devoir programmer une nouvelle césarienne pour l’accouchement suivant. Cela dépend des raisons qui ont conduit à la césarienne, comme l’explique Anna Roy, sage-femme :
« Si vous avez subi une césarienne parce que votre bébé ne supportait pas bien les contractions par exemple, on vous laissera accoucher par voie basse pour votre seconde grossesse. Par contre si on vous a fait une césarienne parce que vous avez une malformation du bassin, cette malformation sera toujours là pour le deuxième accouchement : on vous proposera donc une césarienne dans ce cas-là. »
La plupart du temps, un accouchement par voie basse est donc tout-à-fait envisageable. Il faut en discuter avec l’équipe médicale en charge de votre grossesse. Vous lui donnerez le compte-rendu opératoire du précédent accouchement et pourrez, ainsi, voir avec elle si un accouchement par voie basse est possible.
Après 2 césariennes, cela dépend. Les recommandations, pendant longtemps, ont été de faire une troisième césarienne programmée aux vues des risques de rupture de la cicatrice de la précédente opération. Cependant, actuellement, de plus en plus de maternités acceptent d’essayer par voie basse. Ce sont des décisions qu’il faut prendre avec l’équipe médicale. Et ne pas vivre comme un échec le refus du médecin d’essayer par voie basse, car c’est dans l’intérêt de la patiente et du bébé.
Enfin, il est toujours préférable, après une césarienne, d’attendre un an minimum avant de refaire un enfant afin de permettre à l’utérus de bien cicatrisé et de pouvoir être assez souple pour accueillir un nouveau bébé.