Une 49e médaille française obtenue sans combat, mais non sans mérite. Cyrian Ravet a décroché au taekwondo, mercredi 7 août, le bronze en moins de 58 kg, profitant du forfait de Vito Dell'Aquila, champion olympique en titre, qu'il devait affronter pour aller chercher le podium. En cause, une blessure aux adducteurs qui avait déjà handicapé le Transalpin en demi-finales et qui a eu raison de ses espoirs de doublé. C'est la première médaille pour la délégation masculine de taekwondo depuis Pascal Gentil en 2004.
"Ca fait 40 minutes qu'on me disait qu'il allait être là, pas être là, je n'y croyais plus, j'étais stressé je ne comprenais rien", a réagi le néo-médaillé olympique sur France Télévisions. "Je voulais faire le combat, mais là j'ai la médaille c'est incroyable", a-t-il ajouté après s'être offert un tour d'honneur, drapeau tricolore sur le dos face.
Le taekwondo français vise les médailles
Avant ce retrait en sa faveur, Cyrian Ravet, triple champion d'Europe de sa discipline avait échoué d'un petit point au dernier round en quarts de finale contre le Coréen Taejoon Park. "Je suis venu pour la médaille d'or et ce combat m'a énervé. C'était trop dur de se remettre dans le combat suivant, je me suis dit que j'allais juste m'amuser et voilà le résultat", a avoué le natif de Décines-Charpieu, dans la région lyonnaise.
Remis de sa déception, il s'est offert un combat pour la médaille en dominant le Vénézuelien, Yohandri Granado, en deux rounds lors du repêchage. Il ne le savait pas, mais il venait de s'offrir une médaille olympique. Une première pour le taekwondo tricolore, mais peut-être pas la dernière.
Avec Souleyman Alaphilippe en moins de 68 kg chez les hommes et Magda Wiet-Hénin (moins de 67 kg) et Althea Laurin (plus de 67 kg) côté féminin, la délégation française de taekwondo peut rêver d'autres podiums. "Les collègues vont tout déchirer, moi je n'ai pas eu la médaille d'or, mais je suis sûr qu'un des trois va la choper", promet celui qui a ouvert la voie à ses coéquipiers en équipe de France.