Les Bleues se sont fait peur. Les Françaises Sarah Steyaert et Charline Picon ont décroché la médaille de bronze en skiff, après être passées à côté de leur course pour la médaille, où elles terminent sixième, vendredi 2 août, au large de la marina de Marseille. Avant la dernière régate, la paire tricolore figurait en tête du classement général à l'issue des quatre journées de séries, avec 85 points, mais elles se sont fait doubler par les Néerlandaises Aanholt et Duetz, médaillées de bronze à Tokyo, et les Suédoises Bobeck et Netzler.
La belle avance de l'équipage tricolore au classement général permettait aux Bleues d'espérer décrocher une médaille lors de la course pour la médaille, une finale qui réunit les dix premières du classement et dont les points comptent double. Après quelques erreurs sur un plan d'eau marseillais complexe, elles ont réussi à rafler une médaille avec moins de trois ans de préparation, les deux véliplanchistes ayant choisi de changer de discipline après les derniers Jeux.
La "mama team" réussit son pari
Charline Picon, 39 ans, avait déjà obtenu deux médailles en planche à voile, l'or à Rio en 2016 et l'argent en 2021 à Tokyo, mais a été contrainte de délaisser sa spécialité en raison de sa suppression du programme olympique. Pour ce nouveau défi en monocoque, la Française a embarqué Sarah Steyaert, une autre championne de voile, qui avait participé aux JO de Londres en Laser Radial mais avait depuis arrêté sa carrière. A 37 ans, elle décroche sa première médaille olympique. Mission réussie par la "mama team", les deux athlètes ayant ponctué leur carrière sportive avec des naissances.
Après cet incroyable triplé, une médaille de chaque couleur en trois éditions, Charline Picon devrait s'arrêter là, expliquait-elle en avril : "Je pense que je suis à un moment où j'ai envie de voir ma fille grandir au quotidien." Dans une interview croisée accordée à franceinfo, elle et Sarah Steyaert évoquaient le challenge de concilier parentalité et préparation des Jeux : "Clairement, je ne me rendais pas compte quand j'ai dit oui, à ce qu'on allait vivre. (...) C'est long, donc c'est long aussi pour les enfants."