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Canoë aux JO de Paris 2024 : Nicolas Gestin, le digne héritier des céistes français

Le Breton a offert à l'équipe de France, lundi, la cinquième médaille d'or de son histoire en canoë slalom en neuf éditions, après les trois titres de Tony Estanguet (2000, 2004 et 2012) et le sacre de Denis Gargaud Charnut à Rio (2016).

À 12 ans, il le regardait rafler l'or à Londres. Les rôles sont désormais inversés. Sous les yeux de la légende de sa discipline Tony Estanguet, Nicolas Gestin est devenu champion olympique de canoë slalom, lundi 29 juillet, au terme d'une compétition menée de main de maître. Dans le bassin de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) qu'il connaît par cœur pour le pratiquer depuis son inauguration en 2019, le natif de Quimperlé (Finistère) "ne pouvait pas rêver mieux comme Jeux", a-t-il avoué à l'issue de sa course au micro de France Télévisions.

Rien ne prédestinait pourtant ce Finistérien à un tel avenir lorsqu'il a franchi les portes du club de canoë de sa ville à 7 ans. "Quand je me suis inscrit au club à Quimperlé, je ne m'attendais pas à devenir champion olympique. C'est la première fois qu'il y a un olympien au club et en équipe de France de manière régulière", raconte le pionnier du canoë finistérien qui, au contraire de ses illustres prédécesseurs tricolores sur le toit de l'Olympe, n'a pas grandi dans une famille de céistes.

Il est néanmoins le premier champion à avoir été bercé aux titres olympiques tricolores. "J'ai vécu les olympiades de Tony à la télé, ça m'a fait vibrer et accrocher au bateau", abonde-t-il. Celui qui est décrit comme un acharné de travail par son entourage a réalisé lundi une prestation à faire pâlir le triple champion olympique en dominant de la tête bien faite et des larges épaules les séries, la demi-finale, puis la finale lors de laquelle il s'élançait en dernier, les regards braqués sur lui.

J'avais envie de vivre des moments comme ça, les moments forts où on part en dernier, il y a de l'enjeu, de la pression. Tout amène à croire que ça va craquer, étonnamment j'étais relax, sûr de mes forces et j'avais envie de profiter du moment.

Nicolas Gestin

à France Télévisions

Monté en puissance ces dernières années avec une médaille d'argent aux championnats du monde de Londres l'an dernier et une deuxième place à la finale de la Coupe du monde sur ce même bassin de Vaires-sur-Marne, le Breton a marqué la concurrence en l'emportant avec plus de cinq secondes d'avance sur Adam Burgess, son dauphin olympique. De quoi espérer un bel avenir avec, en ligne de mire, Los Angeles, et de tenter d'imiter le président du comité d'organisation de ces Jeux de Paris 2024, seul vainqueur de deux éditions consécutives.

Mais avant de se projeter sur le futur, Nicolas Gestin va profiter de cette victoire avec ses nombreux soutiens qui ont inondé les tribunes de drapeaux bretons. "On sait faire la fête à Quimperlé", prévient-il avant une nuit qui promet d'être longue.

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