Paralympiques 2024 : à Vaires-sur-Marne, un dernier jour pour profiter de l'ambiance des Jeux avant le retour à la vie normale

Le stade nautique de Vaires-sur-Marne a accueilli les dernières épreuves de canoë, parmi les ultimes concours des Jeux paralympiques, dimanche, devant un public déjà nostalgique.

Il était écrit que ce dimanche serait une journée de fête. A quelques heures de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques, dernier épisode de l'été doré de Paris 2024, le stade nautique de Vaires-sur-Marne a vibré au rythme des ultimes épreuves de canoë, dimanche 8 septembre. Avec deux Tricolores engagés pour la 75e médaille bleue, le public français a répondu présent pour célébrer ce dernier jour de compétition.

Au bord du bassin, il régnait comme une ambiance euphorique de fin de soirée, teintée de sourires et de joie d'être là. Alors que les volontaires laissaient volontiers l'usage du mégaphone à ceux qui le voulaient pour clamer des messages d'appréciation et d'amour ("Merci les Jeux, merci Paris"), et que les tribunes s'enflammaient à chaque chanson, on retrouvait partout la volonté partagée de profiter de ce moment.

François, qui a assisté à "plus d'une dizaine" d'épreuves depuis le coup d'envoi des JO, savourait cette ultime opportunité "pleine d'émotions". "C'est le dernier jour d'un été unique, il faut ouvrir les yeux, tendre les oreilles, tout absorber", s'enthousiasmait encore Clara, maillot de l'équipe de France sur les épaules. Elle n'avait pas prévu de découvrir le site mais a cédé à l'envie de participer jusqu'au bout.

"On s'est dit que ce serait génial de rester jusqu'au dernier jour"

Ce sont les mêmes raisons qui ont poussé Brad, originaire d'Arizona, à prendre des billets il y a quelques jours à peine. Venus en vacances estivales en famille à Paris pour profiter des JO, ils ont prolongé la fête avec les Paralympiques. "Après être allés à l'athlétisme et au basket fauteuil, on s'est dit que ce serait génial de rester jusqu'au dernier jour, symboliquement. On avait le choix entre l'haltérophilie et le canoë, les premiers tickets qu'on a trouvés étaient au canoë", raconte-t-il. En t-shirt rouge étoilé et jean, il se fond parfaitement dans la foule tricolore qui a sorti les drapeaux pour saluer le départ de la demi-finale d'Abel Aber, avant de scander bruyamment le nom de Nélia Barbosa quelques heures plus tard pour sa finale.

Au pied des tribunes qui se remplissaient, on se rappelait déjà aux bons souvenirs. "On a vécu des moments incroyables et de grandes émotions. On a vibré, partagé des choses ensemble, on ne revivra sans doute jamais ça", s'émouvait Marco, descendu fumer une cigarette après la demi-finale d'Abel Aber. "L'ambiance des paralympiques était exceptionnelle, il y avait une envie de fêter, de s'amuser, c'était léger", souriait Amélien, originaire de Seine-et-Marne, qui a profité de la proximité du site pour vivre ce dernier jour sur place. 

Mais malgré toute l'allégresse, difficile d'imaginer des lendemains qui chantent. "Le retour au travail la semaine prochaine va être le retour à la réalité, ça va piquer, mais c'est comme ça", estimait, fataliste, Amélien. Clara, elle, a déjà repoussé de quelques jours la date de son retour au travail, pour se laisser le temps de digérer la "dépression post-Paris 2024". Entre-temps, elle aura vécu la dernière médaille tricolore glanée par Nélia Barbosa, et une ultime finale pour Abel Aber. Autant de souvenirs à emporter le temps d'un trajet retour unique. Le dernier.

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