Dans la lignée des deux dernières journées, lundi 2 septembre a permis à la France de récupérer encore un certain nombre de médailles, la plupart en or. Au total, la délégation française a remporté huit médailles dont cinq en or, ce qui porte à 34 son total depuis le début des Jeux. Avec 11 titres, elle égale déjà sa performance de Tokyo, en 2021.
La journée des Français : une moisson en triathlon et en badminton, une première en boccia
Il était le grand favori, il n'a pas failli à son statut. Jules Ribstein, quadruple champion du monde, engagé dans la catégorie PTS2, a tout simplement survolé sa course, terminant avec plus 1'30" d'avance sur le deuxième.
Juste après lui, ce sont Thibaut Rigaudeau et Antoine Perel, accompagnés de leur guide, qui ont décroché l'argent et le bronze en catégorie PTVI (athlètes atteints de déficience visuelle). Ils n'ont rien pu faire face au Britannique Dave Ellis, arrivé avec plus d'une minute d'avance sur le deuxième, mais les quatre Français ont géré leur compétition d'une main de maître.
L'exceptionnelle moisson du triathlon français ne s'est pas arrêtée là.Alexis Hanquinquant n'a jamais vraiment eu de concurrence. Le porte-drapeau de la délégation française, engagé en PTS4, a tout écrasé sur son passage et a conservé son titre obtenu à Tokyo en 2021. Les deux autres Français engagés, Pierre-Antoine Baele, double vice-champion du monde en 2022 et 2023, et Grégoire Berthon, ont terminé 4e et 5e.
Aurélie Aubert, elle, est à jamais la première. La Française, engagée en boccia dans la catégorie BC1 avec son assistante de jeu, Claudine Llop Cliville, s'est offert la plus belle des médailles face à la Singapourienne Yee Ting Jeralyn Tan, pourtant favorite de la rencontre. La France n'avait jusqu'ici jamais réussi à décrocher une médaille depuis l'introduction de la discipline au programme paralympique en 1984.
Côté badminton aussi, les Français ont assuré. Lucas Mazur et Faustine Noël sont de nouveau montés sur le podium, en remportant le match pour la troisième place du double mixte SL3-SU5 (21-14, 21-16). Trois ans après l'argent de Tokyo, ils ont cette fois-ci dominé les Thaïlandais Siripong Teamarrom et Nipada Saensupa .
Quelques heures plus tard, le colosse de 26 ans a remis ça, cette fois en simple, en s'offrant l'or après avoir écrasé en finale l'Indien Suhas Lalinakere Yathiraj, tête de série numéro 1, en deux sets (21-9, 21-13) en 34 minutes.
Pour parfaire cette belle journée du "bad", Charles Noakes rapporté la 11e médaille d'or à la France, en dominant dans une ambiance de feu le Britannique Krysten Coombs (21-19, 21-13).
L'image du jour : les nageurs ukrainiens refusent de poser avec le Biélorusse Ihar Boki
C'est l'une des images fortes de ces Jeux paralympiques. Les nageurs ukrainiens Illia Yaremenko et Oleksii Virchenko, médaillés d'argent et de bronze sur le 50 m nage libre, ont refusé de poser pour la photo avec Ihar Boki, Biélorusse concourant sous bannière neutre, au moment du podium protocolaire.
Ce dernier, véritable légende de la paranatation, venait de remporter son 20e titre et était devenu la veille l'homme le plus titré à des Jeux paralympiques, même s'il reste loin de l'Américaine Trischa Zorn (41 titres entre 1980 et 2004).
La première historique : Petrillo, à jamais la première athlète transgenre aux Paralympiques
La sprinteuse italienne Valentina Petrillo est devenue la première athlète transgenre à participer aux Jeux paralympiques. L'Italienne de 50 ans a participé au 400 m dans la catégorie T12, réservée aux athlètes malvoyants.
Qualifiée dans la matinée pour les demi-finales, elle n'est pas parvenue à rejoindre la finale, malgré un record personnel battu en 57''58. Elle doit encore participer au 200 m vendredi.