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Comprendre les troubles bipolaires

Les troubles bipolaires touchent entre 1 et 2,5 % de la population, soit entre 650 000 et 1 650 000 personnes en France. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), les placent au 6ème rang mondial des handicaps. 

Les troubles bipolaires, de plus en plus diagnostiqués, préoccupent les parents. Sont-ils innés ? Comment les détecter et les soigner ? Caline Majdalani, psychologue clinicienne spécialisée dans les troubles bipolaires au centre des troubles anxieux et de l’humeur à Paris, nous éclaire.

Qu’est-ce que la bipolarité ?

Selon Caline Majdalani, “le trouble bipolaire est avant tout un désordre affectif, donc des troubles de l’humeur et de l’énergie.” Les personnes touchées alternent entre dépression et phases hypomaniaques ou maniaques. 

Il y aurait une possibilité d’être atteint par ses troubles si l’un des parents est également touché. « Il y a une fragilité et une prédisposition génétique [...] il y a 40 à 50% de plus de chances de développer ce trouble »souligneCaline Majdalani.

Un risque d’errance médicale

Cependant, même si ces troubles sont de plus en plus généralisés, on remarque une importante errance médicale pendant quelques années. Cela est expliqué par le fait que les phases dépressives conduisent à des diagnostics erronés. Lorsque les phases "agréables" réapparaissent, la société tend à croire que les personnes atteintes "vont mieux" en raison de l'absence de reconnaissance généralisée de la maladie. “On leur donne des traitements pharmacologiques adaptés à la dépression mais qui sont des contre-indications dans la bipolarité”, affirme la psychologue clinicienne.

Les traitements varient selon la sévérité de la situation. En tant que psychologue, le travail est d’autant plus important concernant la gestion de leurs émotions, “surtout, d’une prise en charge psychothérapeutique qui apprend aux patients à gérer leurs variations d’humeur”. CalineMajdalani ajoute : “Guérir, aujourd'hui, n’est un mot qu’on n’emploie pas beaucoup en médecine, en psychiatrie encore moins… Je pense qu’on apprend à composer avec ce trouble.”

Et les enfants ?

Mais alors, quand consulter pour les enfants potentiellement concernés ?

Selon Caline Majdalani, “il faut consulter quand on a un doute et qu’on a des problèmes à gérer ses enfants, particulièrement l’instabilité émotionnelle.” Lorsque l’on sent que notre enfant à des réactions disproportionnées, qu’il a de grandes difficultés à gérer ses frustrations, par exemple.

Cela peut également toucher d’autres domaines, comme des difficultés relationnelles, un comportement très anxieux, des troubles du sommeil, et surtout lorsque celaatteint votre vie familiale. 

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