Un certain nombre de couples font face à des difficultés pour concevoir un bébé. À partir de quand consulter un spécialiste ? LMDM vous répond.
En fonction de l'âge
Le temps pour un couple pour concevoir un bébé dépend -notamment- de l'âge. La docteure Nathalie Misan, spécialiste en reproduction, explique :
« Le temps pour concevoir un bébé dépend de l’âge, mais il faut savoir que le délai moyen c’est entre 7 et 9 mois, donc il ne faut pas vous inquiéter si ça ne vient pas tout de suite. »
À titre indicatif, sachez que, pour une femme ayant des cycles réguliers :
- Avant 30 ans, 85% des couples connaîtront une grossesse la première année, avec un délai moyen de conception entre 3 et 6 mois. La probabilité de concevoir est de 25% par cycle.
- Entre 30 et 35 ans, la probabilité d'avoir un bébé est de 12% par cycle.
- A 42 ans, ce chiffre chute à 6% par cycle.
À partir de quand consulter si la grossesse ne vient pas ?
Il peut être angoissant pour un couple dans l'attente d'une grossesse de voir que celle-ci tarde à venir. Dr Nathalie Misan conseille alors :
« Je préconise de consulter après 6 mois d’essais sans résultats, au moins pour faire un bilan avec le gynécologue, afin de décider s’il faut faire d’autres examens plus ou moins rapidement. Ce qui est certain, c’est que passé 36, 37, 38 ans : il ne faut pas attendre, il faut consulter assez rapidement. »
Le Fertilité Check-up
Si vous habitez en région parisienne, sachez que le CHI de Créteil propose un test de fertilité, le Fertilité Check-up. Autrefois réservé aux couples infertiles, cet examen est maintenant ouvert à toutes les femmes qui se posent des questions sur leur fertilité ou qui comptent concevoir un enfant prochainement et veulent s’assurer que tout va bien.
L'examen permet, en 3 étapes, de vérifier le bon fonctionnement de l’ovulation, la qualité de l’utérus ainsi que la perméabilité des trompes de Fallope de la patiente.
Des causes diverses
Tabagisme, obésité, trouble des ovaires, absence de spermatozoïdes... Les causes de l'infertilité peuvent être diverses. Elles peuvent être féminine, mais aussi masculine, comme l'explique docteure Odile Bagot, gynécologue obstétricienne :
« Lorsqu’avant nous recevions des spermogrammes, ils étaient en majorité très bons ! Il n’y avait pas de problème. Aujourd’hui, la situation est différente. Nous ne voyons plus de spermogramme normal ! À tel point que nous avons dû changer les normes ! Par exemple, nous avons retrouvé des spermogrammes des années 1930 et on les a comparé à ceux d’aujourd’hui. Il y a deux fois moins de spermatozoïdes aujourd’hui ! »