Un Crunch dans la poche pour bien finir. Moins d’une semaine après leur victoire encourageante à Cardiff, les Bleus ont confirmé pour remporter un match fou et terminer leur Tournoi des six nations sur un beau succès face à l’Angleterre (33-31), samedi 16 mars, au Groupama Stadium de Lyon, et une deuxième place au classement général.
C’est une lente pénalité tapée à 50 mètres et passée entre les perches qui a validé la fête. A moins d’une minute de la sirène, le pied assuré de Thomas Ramos a permis aux Bleus de reprendre les devants. Et de sceller le résultat d’un match fou, de libérer un Groupama Stadium qui ne demandait qu’à exploser. Dans une ambiance de folie et d’union, joueurs et supporters tricolores ont célébré, jusqu’au long tour d’honneur et un bruyant clapping, cette victoire devenue presque inespérée.
Une première période presque parfaite, puis la folie
Car avant de chanter à la gloire de ses héros, le public lyonnais est passé par toutes les émotions, dans un match fou qui aurait pu basculer des deux côtés jusqu’à la dernière seconde. Au coeur et au mental, les hommes de Fabien Galthié sont revenus de loin et ont trouvé les ressources pour toujours sortir la tête de l’eau, reprendre les devants, et s'adjuger une victoire symbolique, et peut-être fondatrice, face à leur meilleur ennemi.
Cette force de caractère s'est d'abord exprimée alors que les Bleus sortaient d'un immense trou d'air au retour des vestiaires. Auteurs d'une première période presque parfaite, ils se sont inexplicablement effondrés et ont encaissé deux essais coup sur coup, en laissant trop d'espace aux fulgurances offensives anglaises. Renversés et dépassés, ils n'ont pas paniqué, ont patienté et ont à leur tour frappé en peu de temps pour reprendre les commandes du match, grâce à deux essais de Léo Barré (56e, son premier en Bleu) et Gaël Fickou (60e), déjà fêtés par le public à grands coups de Marseillaise.
Revigorés, renforcés par le sang neuf apporté par les changements, on pensait les Français remis sur de bons rails. Mais ils ont ralenti le tempo, gâché des opportunités de se mettre à l'abri, à l'image d'une pénalité abordable ratée par Thomas Ramos (71e), et se sont à nouveau laissés transpercer, à moins de cinq minutes du coup de sifflet final. Mais encore une fois, ils ont puisé dans leurs ressources pour aller provoquer la faute adverse, et permettre à leur demi d'ouverture de se racheter et soulager toute une équipe.
Grâce à cette performance renversante, les Bleus décrochent leur première victoire devant leur public dans ce Tournoi, dans le stade où ils s’étaient imposés pour la dernière fois sur leurs terres. Surtout, ils enchaînent un troisième succès de rang contre le XV de la Rose, ce qu’ils n’étaient plus parvenus à faire depuis le milieu des années 2000. Et de quelle manière.