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Six nations 2024 : les Bleues en quête du titre, rivalité avec l’Angleterre… Pourquoi il faut suivre le Tournoi féminin

Le XV de France féminin reçoit l’Irlande, samedi après-midi, pour lancer le Tournoi des six nations 2024.

C’est l’heure pour les joueuses d'entrer en scène. Une semaine après la fin de l’édition masculine, les six équipes engagées vont donner le coup d’envoi du Tournoi féminin, samedi 23 et dimanche 24 mars. Franceinfo: sport vous donne quatre raisons de suivre avec attention le Tournoi cette année.

Parce que le XV de France attend son premier titre depuis six ans

Cela commence à faire une petite éternité. Cette année encore, les Bleues repartent à l’assaut pour tenter de décrocher un septième sacre dans le Tournoi. Elles ne s’y sont plus imposées depuis leur Grand Chelem de 2018. Troisièmes en 2019, après une défaite inattendue contre l’Italie, elles ont toujours terminé à la deuxième place depuis, derrière l'Angleterre.

Portées par un savant mélange entre expérience et jeunesse - incarnée par la capitaine Manae Feleu (24 ans) -, et avec trois rencontres à domicile ("clairement un plus, un supplément d'âme", selon Gabrielle Vernier à l’AFP), les Bleues veulent tout donner pour aller au bout. "On va essayer de performer à tous les matchs et monter en puissance pour espérer jouer une finale à domicile", assure la centre de Blagnac.

Parce que la rivalité France-Angleterre y est aussi majeure

C’est devenu le classique du Tournoi des six nations féminin. Cette année, Tricolores et Anglaises croiseront le fer lors de la dernière journée, au stade Chaban-Delmas de Bordeaux, dans une rencontre sûrement décisive pour le titre. "Il y a la France, l'Angleterre et les autres. Chaque année, le plus gros challenge pour les Bleues, ce sont les Anglaises. Et ils ont tourné le calendrier pour que les matchs à fort enjeu soient sur la dernière journée", pose Marie Sempéré, consultante pour France Télévisions.

Cela fait trois ans que le Crunch fait office de match pour le titre en étant positionné lors de la dernière journée. En 2022 et 2023, les deux équipes arrivaient invaincues. En 2021, le duel était l'affiche d’une véritable finale dans un format de compétition remanié. A chaque fois, les Anglaises ont été sacrées. Avant la première journée, le match est déjà dans toutes les têtes. "Chaque année, on progresse, même si elles aussi. On sait que ça va se jouer à des détails", a affirmé Pauline Bourdon Sansus dans la semaine. 

Parce que les forces en présence ne sont pas les mêmes que dans le tableau masculin

Derrière les locomotives françaises et anglaises, les jeux sont plutôt ouverts, et la hiérarchie ne ressemble pas forcément à celle du Tournoi masculin. Si l’équipe d’Irlande domine l’Europe ces deux dernières saisons chez les hommes, son homologue féminine, cuillère de bois en 2023, sort d’une période difficile sur le terrain mais aussi en dehors, avec des révélations du Telegraph à propos de sexisme au sein de la fédération il y a un an. 

Au contraire, les Galloises, troisièmes en 2023 avec trois victoires, pourraient redonner du baume au cœur à leurs supporters, après un Tournoi masculin difficile où le XV du Poireau a fini bon dernier. D’autant que le classement final aura son importance, puisque l'équipe la mieux placée hors Angleterre et France - déjà qualifiées - décrochera sa qualification directe pour la Coupe du monde 2025, étendue à 16 équipes. Les deux suivantes pourront la valider lors du prochain WXV à l’automne. "On sait qu'il va y avoir une grosse bataille pour la troisième place pour se qualifier directement et éviter les surprises", prévoit Marie Sempéré.

Parce que le Tournoi investit les plus grands stades

Cette année, la compétition va en partie se disputer dans des stades bien connus des amateurs du Tournoi. Un an après avoir battu le record d’affluence pour un match de rugby féminin, avec 58 000 spectateurs pour Angleterre-France, les Red Roses vont retrouver Twickenham pour leur match contre l’Irlande. Le record d’affluence (18 604 lors de France-pays de Galles, l'an dernier à Grenoble) pourrait également être battu en France à l’occasion du Crunch, justement, qui se tiendra au stade Chaban-Delmas de l’Union Bordeaux-Bègles et ses 30 000 places.

"C'est aussi une reconnaissance de jouer dans les stades des garçons, entre guillemets, affirme Marie Sempéré. Cela permet de rendre la discipline encore plus accessible, de la faire monter encore plus en popularité." Les Françaises évolueront par ailleurs dans un autre antre d’un club de Top 14, le stade Jean Bouin, pour la réception de l’Italie. Les Galloises joueront, elles, sur la pelouse du Millennium Stadium de Cardiff, lors de la dernière journée.

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