les résultats le programme par jour

Six nations 2024 : Manae Feleu, Marlie Packer, Hannah Jones... Les cinq joueuses à suivre lors du Tournoi

Le Tournoi des six nations féminin débute samedi pour les Bleues, avec la réception de l'Irlande au Mans. Emmené par sa jeune capitaine Manae Feleu, le XV de France cherchera à mettre fin à l'hégémonie anglaise.

Les Bleus vont-elles enfin faire tomber le XV de la Rose ? Avant le coup d'envoi du Tournoi des six nations 2024, samedi 23 mars, les Anglaises, quintuples championnes en titre, restent sur une victoire sans appel lors de l'édition 2023, avec en moyenne 54 points marqués par match. Si ces dernières disposent toujours d'un effectif d'un niveau exceptionnel, les Bleues ont les atouts pour mettre fin à cette hégémonie. Focus sur les cinq joueuses à suivre lors de ce Tournoi 2024.

Manae Feleu (France), capitaine prolongée

Déjà capitaine du XV de France en octobre dernier lors du WXV, nouveau tournoi organisé en Nouvelle-Zélande, la jeune Grenobloise (24 ans) a été reconduite dans ses fonctions et aura la lourde tâche de mener les Bleues lors du Tournoi des six nations. Originaire de Wallis-et-Futuna, la deuxième ligne avait réalisé une très bonne campagne lors de cette nouvelle compétition, en remportant notamment un match référence contre les Blacks Ferns (18-17).

Avec ce brassard, Manae Feleu tentera de ne pas suivre le même chemin que la précédente capitaine, Audrey Forlani, qui n'a pas été retenue en deuxième ligne. Une passation de pouvoir étonnante, sachant que les sélectionneurs des Bleues Gaëlle Mignot et David Ortiz avaient annoncé vouloir faire tourner le capitanat avant la tournée néo-zélandaise du XV de France.

Lina Queyroi (France), métronome des Bleues

"Aujourd’hui, on n'a aucun souci avec le fait de lui donner les responsabilités, elle est aussi la patronne dans son club et elle se démarque en championnat. On a envie d’avoir dans le groupe des filles qui osent, qui tentent, qui ont de l’insouciance, et je pense que Lina coche toutes ces cases", déclarait Gaëlle Mignot à propos de Lina Queyroi ce jeudi lors de la conférence de presse avant la rencontre face à l'Irlande. C'est dire la confiance que la jeune demi d'ouverture de Blagnac a gagnée auprès du staff.

Gênée par des blessures lors de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande puis pendant le Tournoi 2023, la joueuse de 22 ans s'affirme enfin comme titulaire du XV de France après un WXV qu'elle a disputé dans la peau d'une titulaire. Contre l'Irlande, elle aura la main sur le jeu offensif français, et devra prouver que sa titularisation à l'ouverture n'est pas un choix par défaut dû à la blessure de Caroline Drouin, mais bien une promesse d'avenir.

Marlie Packer (Angleterre), capitaine centenaire

Le premier match du Tournoi sera particulier pour Marlie Packer. La capitaine historique du XV de la Rose célébrera sa centième cape sous le maillot anglais, devenant ainsi la sixième joueuse la plus capée de l'histoire de l'Angleterre. Avec 43 essais en sélection, la troisième ligne des Saracens est également la deuxième meilleure marqueuse en activité après la centre Emily Scarratt.

A 34 ans, la meilleure joueuse du monde 2023 a déjà tout raflé avec le XV de la Rose. Championne du monde en 2014, quadruple vainqueure du Tournoi des six nations, elle s'est offert la première édition du WXV en Nouvelle-Zélande en octobre dernier, son deuxième trophée majeur en tant que capitaine de l'Angleterre après le Tournoi 2023. Cette année, elle brigue un cinquième succès, qui serait le sixième consécutif des Anglaises dans la compétition, un record en la matière. 

Emily Scarratt (Angleterre), la revenante

Héroïne du sacre mondial des Anglaises en 2014, la trois-quart centre du XV de la Rose Emily Scarrat revient de très loin. Indéboulonnable que ce soit en club à Loughborough ou en sélection, la joueuse de 34 ans a été écartée des terrains pendant 13 mois, après une opération du cou au début de l'année 2023. De retour en club au mois de février, elle fait partie du groupe anglais qui tentera de défendre son Grand Chelem acquis l'an passé.

Si Emily Scarratt a si vite retrouvé sa place au sein de la sélection anglaise, c'est notamment grâce à sa capacité de finisseuse hors du commun. Du haut de ses 108 capes, la native de Leicester a inscrit 53 essais et n'est qu'à huit réalisations du record détenu par l'ailière Sue Day. Buteuse régulière, elle détient déjà largement le record de points marqués (749) sous le maillot anglais. Lors du dernier Tournoi auquel elle avait pris part, en 2022, elle avait inscrit deux essais lors des très larges succès contre l'Italie (74-0) et le pays de Galles (58-5).

Hannah Jones (Galles), l'icône

Si le Tournoi se décide chaque année depuis quatre ans entre la France et l'Angleterre, le pays de Galles entend bien jouer les trouble-fêtes cette année. Déjà parce que l'équipe galloise monte en puissance, avec deux troisièmes places décrochées lors des deux dernières éditions, et surtout parce que le XV du Poireau compte désormais sur des joueuses de très haut niveau, à commencer par Hannah Jones. La capitaine galloise aux 52 sélections vient d'être sacrée pour la première fois de sa carrière championne d'Angleterre avec Gloucester, où elle joue depuis le début de sa carrière, en 2015.

L'enjeu sera double pour elle, car le pays de Galles pourrait assurer sa qualification directe pour la Coupe du monde 2025 en Angleterre. Pour cela, les Galloises doivent devancer l'Ecosse, l'Irlande et l'Italie, ce qui représenterait un troisième podium consécutif, une première pour le XV du Poireau depuis 2009. Une mission capitale pour l'une des plus grandes icônes du rugby féminin gallois, et qui a été l'une des premières joueuses professionnelles du pays en 2022.

Tous les articles