Report du Brexit : l'Europe doit-elle céder ?
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La date du 29 mars prévue pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) n’est peut-être plus gravée dans le marbre. Hier soir, les députés britanniques ont voté en faveur d’un amendement demandant un report du Brexit et un nouveau vote parlementaire la semaine prochaine sur l’accord de départ. Après deux journées marquées, mardi, par un deuxième rejet par la Chambre des communes de l’accord sur le Brexit conclu avec l’Union européenne et, mercredi, par le rejet d’une sortie sans accord, cette décision offre un répit relatif à Theresa May mais prolonge l’incertitude.
En effet si le 19 ou le 20 mars, la Première ministre finissait à la troisième tentative par faire adopter par la Chambre des communes le traité de divorce négocié avec les Vingt-Sept depuis plus de deux ans, elle réclamerait à Bruxelles un report court : jusqu’au 30 juin, précise l’amendement qu’ont voté les élus à Westminster, hier, par une large majorité. En revanche, dans l’hypothèse où les élus britanniques rejetaient l’accord du divorce une troisième fois, Theresa May devrait demander au Conseil européen des 21 et 22 mars un report plus long qui devrait être solidement motivé. Car la réponse européenne est loin d’être automatique.
Selon l’article 50 du traité de l’Union européenne, la procédure encadrant une sortie de l’UE est limitée à deux ans. Elle peut être prolongée, mais à l’unanimité des Vingt-Sept. Une éventualité qui n’a jamais été une ligne rouge pour les Européens à condition de recevoir de Londres une demande « motivée », et de faire en sorte que le délai ne vienne pas perturber les élections européennes du 26 mai prochain…Pour l’UE, le temps presse donc et une certaine lassitude se fait entendre. « La solution à l'impasse actuelle est à Londres, l'Europe doit continuer à avancer », a ainsi déclaré mercredi Emmanuel Macron ajoutant : côté européen, « nous ne devons pas perdre de temps parce que le monde, lui, ne nous attend pas ». De son côté, Michel Barnier, négociateur européen pour le Brexit, a jugé que « la situation est grave. Il faut se préparer à cette option que nous ne souhaitions pas, qui est celle d’un échec et d’une sortie de la négociation sans accord », a expliqué le négociateur européen pour le Brexit.
Alors que vont décider les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept la semaine prochaine ? Londres veut gagner du temps mais pour quoi faire ? Quels sont désormais les scénarios possibles ? Les expatriés français à Londres doivent-ils s'inquiéter ?
Invités :
Jean-Marc Daniel - Economiste
Philip Turle - Journaliste, chroniqueur britannique à France 24
Sylvie Matelly - Directrice adjointe de l’IRIS
Dominique Moïsi - Politologue, conseiller spécial à l’Institut Montaigne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé