C dans l'airTrump-Poutine : qui mène le jeu ?

France 5
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Décryptage & investigation

1 h 4 min

Français

Tous publics

Disponible jusqu'au 12/04/2025

Si Volodymyr Zelensky a accepté sans conditions un cessez-le-feu de trente jours, Vladimir Poutine s’est dit "pour" la trêve proposée par Washington… tout en prévenant qu’il restait des "questions importantes" à régler concernant sa mise en œuvre. Donald Trump, qui a déjà adopté nombre des positions du Kremlin au grand dam de Kiev et de l'Europe, veut que Moscou fasse taire les armes au plus vite. Mais le maître du Kremlin semble vouloir faire durer les choses. D'autant que les troupes russes ont l'avantage sur le terrain, après avoir repris ces derniers jours des territoires contrôlés par l'Ukraine depuis l'été, dans la région russe de Koursk. Dans ce contexte, Vladimir Poutine a reçu hier soir l'émissaire américain Steve Witkoff, qu’il a chargé de remettre un message avec "des indications supplémentaires" à l'attention de Donald Trump. Quand celles-ci seront transmises, "nous déterminerons le timing pour une conversation" entre les deux présidents, a expliqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Jusqu’à présent, la Russie n’a pas renoncé à ses conditions pour mettre fin aux combats : une reddition ukrainienne, une cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, l’abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place. Sur son compte Telegram, le président ukrainien a dénoncé les "manipulations" de Vladimir Poutine, l'accusant de "faire traîner les choses". Berlin a pointé vendredi une "manœuvre dilatoire" de Poutine quand Donald Trump reste optimiste. « Nous avons eu hier des discussions très positives et productives avec le président russe, Vladimir Poutine, et il y a de fortes chances que cette guerre horrible et sanglante s’achève enfin », a écrit le président des Etats-Unis sur son réseau, Truth Social. Alors une trêve est-elle proche ? Quand est-il réellement ? Quelles sont les conditions discutées entre Donald Trump et Vladimir Poutine ? Si les deux dirigeants doivent échanger prochainement, sur le front les combats se poursuivent et la population demeure inquiète. Car les Ukrainiens savent d’expérience que la Russie n’a jamais respecté les cessez-le-feu conclus par le passé, dans le cadre des Accords de Minsk, et qu’ils doivent rester prêts. Ils sont soutenus sur ce point par les pays européens, notamment la Pologne et l’Estonie sur le pied de guerre depuis plusieurs mois. Nos journalistes se sont rendus en Estonie rencontrer des habitants, inquiets, face à la menace russe. En France, une résolution symbolique prévoyant notamment la saisie des avoirs russes pour aider Kiev a été largement adoptée mercredi. Mais le score est loin d’afficher une union nationale : le RN et son allié ciottiste ont décidé de s’abstenir, LFI et les communistes ont voté contre. Les experts : - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de "D’un monde à l’autre" - Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance - Guillaume LAGANE - Spécialiste des questions de défense, maître de conférences à sciences Po - Julian COLLING (en duplex Koursk) - Journaliste indépendantEn savoir plus

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  • C dans l'air - Émission du samedi 15 mars 2025À regarderC dans l'airÉmission du samedi 15 mars 20251 h 4 minFrance 5Émission du samedi 15 mars 2025InfoDiffusé le 15/03/2025Caroline Roux (du lundi au jeudi) et Axel de Tarlé (le vendredi et le samedi) décryptent en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.Regarder

Diffusé le 14/03/2025 à 17h42 - Disponible jusqu'au 12/04/2025

Si Volodymyr Zelensky a accepté sans conditions un cessez-le-feu de trente jours, Vladimir Poutine s’est dit "pour" la trêve proposée par Washington… tout en prévenant qu’il restait des "questions importantes" à régler concernant sa mise en œuvre. Donald Trump, qui a déjà adopté nombre des positions du Kremlin au grand dam de Kiev et de l'Europe, veut que Moscou fasse taire les armes au plus vite. Mais le maître du Kremlin semble vouloir faire durer les choses. D'autant que les troupes russes ont l'avantage sur le terrain, après avoir repris ces derniers jours des territoires contrôlés par l'Ukraine depuis l'été, dans la région russe de Koursk.

Dans ce contexte, Vladimir Poutine a reçu hier soir l'émissaire américain Steve Witkoff, qu’il a chargé de remettre un message avec "des indications supplémentaires" à l'attention de Donald Trump.  Quand celles-ci seront transmises, "nous déterminerons le timing pour une conversation" entre les deux présidents, a expliqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Jusqu’à présent, la Russie n’a pas renoncé à ses conditions pour mettre fin aux combats : une reddition ukrainienne, une cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, l’abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place. 
Sur son compte Telegram, le président ukrainien a dénoncé les "manipulations" de Vladimir Poutine, l'accusant de "faire traîner les choses". Berlin a pointé vendredi une "manœuvre dilatoire" de Poutine quand Donald Trump reste optimiste. « Nous avons eu hier des discussions très positives et productives avec le président russe, Vladimir Poutine, et il y a de fortes chances que cette guerre horrible et sanglante s’achève enfin », a écrit le président des Etats-Unis sur son réseau, Truth Social.

Alors une trêve est-elle proche ? Quand est-il réellement ? Quelles sont les conditions discutées entre Donald Trump et Vladimir Poutine ? Si les deux dirigeants doivent échanger prochainement, sur le front les combats se poursuivent et la population demeure inquiète. Car les Ukrainiens savent d’expérience que la Russie n’a jamais respecté les cessez-le-feu conclus par le passé, dans le cadre des Accords de Minsk, et qu’ils doivent rester prêts. Ils sont soutenus sur ce point par les pays européens, notamment la Pologne et l’Estonie sur le pied de guerre depuis plusieurs mois. Nos journalistes se sont rendus en Estonie rencontrer des habitants, inquiets, face à la menace russe.
En France, une résolution symbolique prévoyant notamment la saisie des avoirs russes pour aider Kiev a été largement adoptée mercredi. Mais le score est loin d’afficher une union nationale : le RN et son allié ciottiste ont décidé de s’abstenir, LFI et les communistes ont voté contre.

Les experts :

- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de "D’un monde à l’autre"
 - Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste -Ouest France
 - Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance
 - Guillaume LAGANE - Spécialiste des questions de défense, maître de conférences à sciences Po
- Julian COLLING (en duplex Koursk) - Journaliste indépendant
Présenté par :
Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production :
France Télévisions / Maximal Productions