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C dans l'airTrump/Poutine : un appel... et un accord ?
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Décryptage & investigation
1 h 5 min
Français
Tous publics
Disponible jusqu'au 16/04/2025
Un coup de fil très attendu. Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine doivent échanger au téléphone ce mardi après-midi pour discuter d’une "normalisation" des relations entre les deux pays et sans doute sceller le sort de l’Ukraine. Il s’agit de la deuxième conversation officielle entre les deux chefs d’Etat, après celle du 12 février qui avait marqué le début du réchauffement des relations entre les Etats-Unis et la Russie.Donald Trump qui se targue d’avoir une relation privilégiée avec Vladimir Poutine va-t-il le convaincre d’accepter un cessez-le-feu de 30 jours ? A quelles conditions ? Le président américain est resté vague évoquant des "partages de certains avoirs ", dont des "terres" et des "usines de production d’énergie". De son côté le Kremlin a émis jusqu’à présent des revendications maximalistes pour cesser les hostilités, dont la cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, l’abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, le démantèlement du pouvoir ukrainien en place. Des conditions rejetées par Kiev qui appelle la Russie à accepter un cessez-le-feu "sans conditions" et demande des garanties de sécurité de la part de ses alliés occidentaux pour garantir une éventuelle trêve. Après trois ans de guerre, l’avenir de l’Ukraine va-t-il se jouer sur un coup de fil.Sur le front, la Russie accentue la pression et ne donne pas l’impression de vouloir la paix. C’est ce qu’a déclaré Emmanuel Macron ce week-end. Le président de la République poursuit dans les médias son offensive pour convaincre le pays de la réalité de la menace russe, protéiforme, malgré les critiques sur son alarmisme, alors qu’en Allemagne le probable futur chancelier s’est exprimé devant le Parlement avant le vote d’un plan de réarmement. La «guerre contre l’Europe» menée par la Russie rend nécessaire ces investissements géants, notamment militaires, a affirmé Friedrich Merz. "C’est en effet une guerre contre l’Europe, et pas seulement une guerre contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine", a-t-il ajouté. "La manipulation et l’interférence des informations constituent une menace majeure pour la sécurité de l’UE", a alerté de son côté la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. "Nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir que tout cela a sur nous, ni les intentions de leurs auteurs". Parallèlement à son offensive militaire en Ukraine, la Russie est accusée par les Occidentaux de mener une guerre hybride à leur encontre. Au-delà du champ de bataille, la guerre devient alors informationnelle, cybernétique, économique ou diplomatique. Il s’agit par exemple de tirer parti des tensions culturelles, sociales ou politiques qui scindent la société adverse. En première ligne face à la Russie, l’Estonie a vu se multiplier, ces dernières années, les cas de guerre électronique et d’ingérence. Pour le pays, l’exemple le plus marquant reste celui de 2007. Après avoir annoncé qu’une statue datant de l’occupation soviétique serait déplacée, le gouvernement a fait face à une cyberattaque de grande envergure, étalée sur 22 jours. Les sites d’agences gouvernementales, de banques, de plusieurs journaux ainsi que celui du Parlement ont été visés par des attaques qui ont rendu ces sites inaccessibles en les inondant de requêtes artificielles. Depuis cette date, les attaques n’ont jamais cessé et le pays d’1,4 million d’habitants est devenu l’un des leaders mondiaux en matière de cyber défense et de la lutte contre les fakenews. Frontalier de la Russie, l’Estonie est désormais l'un des pays de l'OTAN qui investit le plus dans sa défense. Elle y consacre 3,4 % du PIB depuis l'année dernière et entend passer à plus de 5 % de son PIB à partir de 2026. "Avec la Russie, nous avons un délai de trois à cinq ans" a expliqué le ministre des Affaires étrangères estonien qui appelle à des mesures concrètes contre le Kremlin.Parallèlement au Proche-Orient, la trêve a pris fin à Gaza. Au moins 410 personnes sont mortes, dont le chef du gouvernement du Hamas, selon le ministère de la santé sur place, dans des frappes israéliennes menées cette nuit. Israël accuse le Hamas de refuser de libérer les otages. "Je peux confirmer que la reprise des combats intenses s’est faite en totale coordination avec Washington", a affirmé le porte-parole du gouvernement israélien. Après avoir suspendu les livraisons de l’aide humanitaire, il y a seize jours, coupé la dernière ligne électrique qui alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire il y a une semaine, l’Etat hébreu frappe de nouveau brutalement l’enclave palestinienne. Le Hamas, de son côté, a averti que ces bombardements mettaient en péril le sort des otages et a estimé que Benjamin Netanyahu utilisait la guerre à des fins politiques. Le Premier ministre israélien devait comparaître ce mardi dans trois affaires de corruption. L’audience a été annulée. Les experts :- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Patrick DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote de chasse - Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux - Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales chez SynopiaEn savoir plusDu même programme
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Diffusé le 18/03/2025 à 17h42 - Disponible jusqu'au 16/04/2025
Un coup de fil très attendu. Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine doivent échanger au téléphone ce mardi après-midi pour discuter d’une "normalisation" des relations entre les deux pays et sans doute sceller le sort de l’Ukraine. Il s’agit de la deuxième conversation officielle entre les deux chefs d’Etat, après celle du 12 février qui avait marqué le début du réchauffement des relations entre les Etats-Unis et la Russie.Donald Trump qui se targue d’avoir une relation privilégiée avec Vladimir Poutine va-t-il le convaincre d’accepter un cessez-le-feu de 30 jours ? A quelles conditions ? Le président américain est resté vague évoquant des "partages de certains avoirs ", dont des "terres" et des "usines de production d’énergie". De son côté le Kremlin a émis jusqu’à présent des revendications maximalistes pour cesser les hostilités, dont la cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, l’abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, le démantèlement du pouvoir ukrainien en place. Des conditions rejetées par Kiev qui appelle la Russie à accepter un cessez-le-feu "sans conditions" et demande des garanties de sécurité de la part de ses alliés occidentaux pour garantir une éventuelle trêve. Après trois ans de guerre, l’avenir de l’Ukraine va-t-il se jouer sur un coup de fil.Sur le front, la Russie accentue la pression et ne donne pas l’impression de vouloir la paix. C’est ce qu’a déclaré Emmanuel Macron ce week-end. Le président de la République poursuit dans les médias son offensive pour convaincre le pays de la réalité de la menace russe, protéiforme, malgré les critiques sur son alarmisme, alors qu’en Allemagne le probable futur chancelier s’est exprimé devant le Parlement avant le vote d’un plan de réarmement. La «guerre contre l’Europe» menée par la Russie rend nécessaire ces investissements géants, notamment militaires, a affirmé Friedrich Merz. "C’est en effet une guerre contre l’Europe, et pas seulement une guerre contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine", a-t-il ajouté. "La manipulation et l’interférence des informations constituent une menace majeure pour la sécurité de l’UE", a alerté de son côté la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. "Nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir que tout cela a sur nous, ni les intentions de leurs auteurs".Parallèlement à son offensive militaire en Ukraine, la Russie est accusée par les Occidentaux de mener une guerre hybride à leur encontre. Au-delà du champ de bataille, la guerre devient alors informationnelle, cybernétique, économique ou diplomatique. Il s’agit par exemple de tirer parti des tensions culturelles, sociales ou politiques qui scindent la société adverse. En première ligne face à la Russie, l’Estonie a vu se multiplier, ces dernières années, les cas de guerre électronique et d’ingérence. Pour le pays, l’exemple le plus marquant reste celui de 2007. Après avoir annoncé qu’une statue datant de l’occupation soviétique serait déplacée, le gouvernement a fait face à une cyberattaque de grande envergure, étalée sur 22 jours. Les sites d’agences gouvernementales, de banques, de plusieurs journaux ainsi que celui du Parlement ont été visés par des attaques qui ont rendu ces sites inaccessibles en les inondant de requêtes artificielles. Depuis cette date, les attaques n’ont jamais cessé et le pays d’1,4 million d’habitants est devenu l’un des leaders mondiaux en matière de cyber défense et de la lutte contre les fakenews. Frontalier de la Russie, l’Estonie est désormais l'un des pays de l'OTAN qui investit le plus dans sa défense. Elle y consacre 3,4 % du PIB depuis l'année dernière et entend passer à plus de 5 % de son PIB à partir de 2026. "Avec la Russie, nous avons un délai de trois à cinq ans" a expliqué le ministre des Affaires étrangères estonien qui appelle à des mesures concrètes contre le Kremlin.Parallèlement au Proche-Orient, la trêve a pris fin à Gaza. Au moins 410 personnes sont mortes, dont le chef du gouvernement du Hamas, selon le ministère de la santé sur place, dans des frappes israéliennes menées cette nuit. Israël accuse le Hamas de refuser de libérer les otages. "Je peux confirmer que la reprise des combats intenses s’est faite en totale coordination avec Washington", a affirmé le porte-parole du gouvernement israélien. Après avoir suspendu les livraisons de l’aide humanitaire, il y a seize jours, coupé la dernière ligne électrique qui alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire il y a une semaine, l’Etat hébreu frappe de nouveau brutalement l’enclave palestinienne. Le Hamas, de son côté, a averti que ces bombardements mettaient en péril le sort des otages et a estimé que Benjamin Netanyahu utilisait la guerre à des fins politiques. Le Premier ministre israélien devait comparaître ce mardi dans trois affaires de corruption. L’audience a été annulée.Les experts :- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Patrick DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote de chasse- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales chez Synopia
Présenté par :
Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production :
France Télévisions / Maximal Productions