C dans l'airLa méthode de Trump à l'épreuve de... Poutine
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Décryptage & investigation
1 h 3 min
Français
IndisponibleTous publics
À l’issue de plus de deux heures d’entretien avec Donald Trump, Vladimir Poutine ne s’est finalement dit prêt qu’à une trêve partielle sur les installations énergétiques, dont les contours demeurent flous, et a accepté la poursuite des négociations. Russes et Américains doivent se retrouver dimanche en Arabie saoudite. Très optimiste, le locataire de la maison Blanche a indiqué sur son réseau Truth Social s’être entendu avec son homologue russe sur le fait d’arriver rapidement à un "cessez-le-feu total et, au bout du compte, à la FIN de cette guerre vraiment horrible".Mais si des promesses sur les infrastructures énergétiques ont été formulées par Moscou, le maître du Kremlin a également posé ses conditions pour la suite, notamment la fin de l’aide occidentale à l’Ukraine, renseignements compris. Ensemble à Berlin, Emmanuel Macron et le chancelier allemand sortant Olaf Scholz ont immédiatement affirmé qu’ils continueraient à aider Kiev. Le président de la République a également exigé que le cessez-le-feu soit "vérifiable" sur le terrain et que l’Ukraine soit invitée à la table des négociations. De son côté, le président ukrainien a estimé que les conditions posées par son homologue russe visent à "affaiblir" l’Ukraine et montrent qu’il n’est pas prêt "à mettre fin" à la guerre. Volodymyr Zelensky doit s’entretenir ce mercredi après-midi avec Donald Trump.Alors que se sont dit Vladimir Poutine et Donald Trump lors de leur appel ? Jusqu’où le président américain est-il prêt à céder pour obtenir un succès diplomatique ? Donald Trump veut à tout prix et rapidement un accord de cessez-le-feu en Ukraine pour redorer son bilan, au moment où aux Etats-Unis sa politique suscite des doutes et inquiétudes notamment sur le "front" économique. Consommateurs, investisseurs et marchés financiers baignent dans l'incertitude depuis son retour à la Maison Blanche avec le lancement d'une guerre commerciale et monétaire qui ravive le spectre d'une récession. La banque JPMorgan, qui estimait cette probabilité à 30 % début janvier, l’a désormais portée à 40 %. Donald Trump lui-même a reconnu il y a quelques jours qu’il n’excluait pas ce risque. Mais à défaut d’une récession, beaucoup d’économistes s’attendent à un ralentissement de la croissance et à une accélération de l’inflation. Thème qui était au coeur de la campagne de Donald Trump.Critiqué sur sa politique économique, le président des Etats-Unis vient également d'être rappelé à l'ordre par le président de la Cour suprême américaine, après que ce dernier ait appelé à "destituer" un juge ayant ordonné la suspension d'opérations d'expulsion massives de migrants. "Depuis plus de deux siècles, il est établi que la destitution n'est pas une réponse appropriée à un désaccord concernant une décision judiciaire", a déclaré John Roberts dans un communiqué. L'attaque de Donald Trump visait un juge fédéral de Washington qui avait ordonné samedi la suspension pendant 14 jours de toute expulsion de migrants, et en particulier exigé d'interrompre une opération particulièrement spectaculaire vers le Salvador, concernant quelque 200 membres suspectés d'appartenir à un gang vénézuélien.Pendant ce temps, face à la menace russe et au désengagement américain, les Européens pressent le pas pour tenter d'assurer eux-mêmes leur défense. En Allemagne ces dernières heures les députés ont dit oui à une petite révolution, le "bazooka" budgétaire du futur chancelier allemand. Il s’agit d’un plan d'investissements géants de Friedrich Merz pour moderniser le pays mais aussi augmenter considérablement les dépenses militaires allemandes. Et ce mercredi à Bruxelles, c’est le Livre blanc sur l’avenir de la défense européenne qui est présenté par la Commission. On y retrouve les grandes lignes du plan dévoilé il y a deux semaines par Ursula von der Leyen avec un objectif affiché de 800 milliards d'euros pour mettre l'Europe de la défense en ordre de marche. Un montant ambitieux, mais dont la mise en œuvre dépend surtout de la bonne volonté des Etats membres de l'UE, soulignent des diplomates à Bruxelles. Pour les y aider, la Commission européenne veut notamment permettre aux États membres de consacrer jusqu'à 1,5 % de leur Produit intérieur brut (PIB) pendant quatre ans à des dépenses militaires, sans crainte d'enfreindre les règles budgétaires qui encadrent les déficits publics. L'idée étant d'acheter "davantage européen", au moment où la très grande majorité des investissements en matière de défense se fait en dehors de l'Union européenne.Les experts :- Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS, conseiller géopolitique à l’Institut Montaigne, auteur de "La guerre des mondes" aux éditions Alpha - Anthony BELLANGER - Éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales - Lucie ROBEQUAIN - Directrice des rédactions de La Tribune et la Tribune dimanche, ancienne correspondante aux Etats-Unis- Philippe DESSERTINE - Professeur à l’Université IAE Paris panthéon sorbonne, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement", publié chez Robert LaffontEn savoir plus
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