Impôts : la zizanie !
C dans l'air- 1 h 5 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
La question de la justice fiscale est au cœur des échanges du grand débat national. Trouver la bonne réponse sur la fiscalité sera assurément une des clefs de sortie de la crise pour l’exécutif. Alors le gouvernement fait entendre par la voix de ses ministres, à intervalles réguliers, des pistes et des contre-feux sur ce sujet inflammable.
Ainsi après Gérald Darmanin sur les niches fiscales et les droits de succession, François de Rugy sur la taxe carbone ou Bruno Le Maire sur les plus-values des résidences principales, c'était au tour, dimanche, de Jacqueline Gourault de formuler sa proposition : un impôt sur le revenu pour « tout le monde ». « Chacun pourrait contribuer à hauteur de ses moyens, même de manière très symbolique, pour recréer le lien entre citoyen et impôts […] Notre système fiscal est surconcentré sur les classes moyennes qui n’ont pas à porter sur leurs épaules les efforts de tous », a expliqué la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales dans les colonnes du JDD avant d’estimer vouloir « réfléchir à la contribution que devraient apporter les très hauts revenus ».
Immédiatement, le Premier ministre a expliqué que le sujet n’était pas à l’étude du gouvernement. Mais au fil des semaines, une fracture fiscale semble se dessiner au sein du gouvernement, qui a à peu près autant d’idées sur les impôts qu’il n’existe de ministres. Un foisonnement de partitions qui s’apparente de plus en plus à une cacophonie.
Même difficulté sur le terrain de l’emploi. Les négociations sur la réforme de l’assurance-chômage qui ont débuté le 9 janvier ont échoué la semaine dernière et c'est désormais au gouvernement de trancher. Ce dernier qui ne cache pas vouloir faire plus d’un milliard d’euros d’économie par an a décidé de se laisser un peu de temps avant de dévoiler sa réforme. Mais plusieurs pistes sont à l’étude. D’après Les Échos de ce lundi, l’exécutif envisagerait notamment d'instaurer une dose de dégressivité des allocations des cadres, ou bien de plafonner davantage leurs indemnisations. Deux options qui suscitent l’opposition des syndicats, et notamment de la CFDT déjà très remontée contre la façon de faire d’Emmanuel Macron.
Autre point sensible : la question des CDD. Les négociations entre partenaires sociaux ont buté sur le refus patronal d'un bonus-malus pour décourager les entreprises de recourir aux contrats courts. Emmanuel Macron l’avait promis et c’était même un engagement de campagne. Alors va-t-il l’appliquer et risquer de se mettre le patronat à dos ? En pleine crise des Gilets jaunes, l’exécutif va-t-il durcir les droits des chômeurs et risquer d’aggraver la contestation sociale ? Et sur la fiscalité, que signifie cette espèce de concours Lépine au gouvernement ? Que va-t-il décider ?
Invités :
- Brice Teinturier, directeur Délégué de l’institut de sondages IPSOS.
- Mathieu Plane, économiste à l'OFCE, directeur adjoint au Département analyse et prévision.
- Robin Rivaton, essayiste, auteur de « Quand l’État tue la Nation ».
- Carole Barjon, éditorialiste politique à L’Obs
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé