Macron : la crise... et les 26 milliardaires
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Emmanuel Macron réunit ce lundi au château de Versailles 150 patrons français et étrangers, pour la deuxième édition du sommet « Choose France » (NDLR : Faites le choix de la France). Mais cette opération séduction à la veille du forum économique mondial de Davos prend un sens encore plus décisif cette année. Car si l’acte un, qui s’était déroulé en grande pompe devait donner corps au « France is back » (NDLR : la France est de retour), cet acte deux se déroule en pleine crise des Gilets jaunes et que le grand débat national vient de débuter.
La ligne de crête est donc particulièrement étroite pour le chef de l’État qui entend convaincre les investisseurs étrangers, vigilants au rythme des réformes françaises, d’investir dans les territoires tout en répondant aux demandes formulées par les Gilets jaunes de justice sociale et de lutte contre les inégalités.
Des inégalités qui ne cessent de se creuser au niveau mondial : d’après le dernier rapport de l'ONG Oxfam, la concentration des richesses s'est encore accentuée en 2018. 26 milliardaires ont désormais entre leurs mains autant d'argent que la moitié la plus pauvre de l'humanité. Ils étaient 43 l’an dernier. Par ailleurs, le nombre de milliardaires a plus que doublé depuis la crise. On compte un nouveau milliardaire tous les deux jours. Et si l’on se réfère à la France, « le pays a connu la plus forte progression de millionnaires après les États-Unis l'an passé. Huit milliardaires dans l'hexagone possèdent à eux seuls autant que les 30 % les plus pauvres », explique la porte-parole d'Oxfam France Pauline Leclère.
Pour l’ONG « le fossé qui s'agrandit entre les riches et les pauvres pénalise la lutte contre la pauvreté, fait du tort à l'économie et alimente la colère dans le monde ». Les gouvernements « doivent s'assurer que les entreprises et les plus riches paient leur part d'impôts » indique Oxfam.
Et justement, la taxation à la française des géants du numérique se précise : les GAFA que sont Google, Apple, Facebook, ou encore Amazon, dont le patron Jeff Bezos est l'homme le plus riche du monde, sont désormais dans le viseur du gouvernement. Ces géants du numérique qui ne payent quasiment pas d’impôts en France parce qu’ils opèrent en Europe à partir de l'Irlande ou du Luxembourg, devraient prochainement être plus taxés en France. Bercy l'a annoncé hier, la taxe GAFA sera applicable à compter du 1er janvier 2019. Elle devrait rapporter environ 500 millions d'euros.
Invités :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde
- Robin Rivaton, essayiste
- Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé