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Macron et les "cloportes" : L'heure des règlements de compte ?
C dans l'air- Décryptage & investigation
- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Le premier tour des élections législatives est dans neuf jours, mais déjà dans le camp de la majorité présidentielle, les remises en question et les règlements de compte ont commencé. La décision d'Emmanuel Macron de prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale au soir des élections européennes y est toujours incomprise ou critiquée, et sur le terrain, les candidats sont nombreux à faire campagne sans la photo du chef de l’Etat sur leurs tracts et affiches. A commencer par le Premier ministre Gabriel Attal, qui entend "porter cette campagne" des législatives seul. Une prise de distance dont ne se cachent plus également plusieurs poids lourds du camp d'Emmanuel Macron comme Edouard Philippe. L’ancien Premier ministre a estimé jeudi soir sur TF1 que le chef de l’Etat "a pris sa décision seul, souveraine. On peut parfaitement s'interroger pour savoir si c'est une décision opportune ou inopportune […] Je sais ce que j'en pense, mais je n'ai pas envie de faire beaucoup de commentaires car l'important est de parler de l'élection qui vient". Précisant qu'il aura "l'occasion de dire" ce qu'il pense du choix présidentiel, le maire du Havre, dont les candidats de son parti, Horizons, ne font pas campagne sous la bannière "Ensemble", a accusé Emmanuel Macron d’avoir "tué la majorité présidentielle. Il l'a dissoute", a-t-il asséné, ajoutant vouloir créer "une nouvelle majorité parlementaire qui fonctionnera sur des bases différentes de l'ancienne majorité présidentielle" sans plus de précisions. Interrogé sur TV5 Monde, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s'en est pris pour sa part aux conseillers du président de la République accusés d'être derrière cette dissolution. "Les parquets des ministères et des palais de la République sont pleins de cloportes. Il y a toujours eu des cloportes. Ils sont dans les parquets, dans les rainures des parquets. Il est très difficile de s'en débarrasser. Le mieux est de ne pas les écouter et de rester à sa place qu'on soit président de la République, Premier ministre, ministre et de prendre ses décisions en conscience", a-t-il déclaré. Au lendemain de l’annonce de la dissolution, le 10 juin, la présidente de l’Assemblée nationale avait, elle, estimé sur franceinfo qu’il y avait un autre chemin, préférable, " celui de la coalition". Candidate dans les Yvelines à sa réélection, elle a affirmé vouloir redevenir présidente de l'Assemblée nationale, et être favorable à une "coalition républicaine" de partis pour gouverner le pays. De son côté, malgré la défaite de son camp aux européennes, et les prises de distance, Emmanuel Macron croit encore un sursaut du "bloc central" les 30 juin et 7 juillet face à l'alliance de gauche et à l'extrême droite. Dans cette dernière ligne droite, la question de la participation s’annonce cruciale alors que le nombre de demandes de procuration explose, plus d’un million ont été enregistrées en dix jours, et les sondages se multiplient. Selon une dernière enquête Ifop-Fiducial, le RN et ses alliés de l'aile LR-Eric Ciotti reculeraient un peu, à 34 % des intentions de vote au premier tour, devant le nouveau Front populaire qui grignote un point à 29 %, et la majorité présidentielle estimée à 22% (+ 2 % ). Une situation qui est scrutée par nos voisins européens mais également la Russie. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a confirmé la semaine dernière "suivre tout cela avec attention". Nos invités : Yves Thréard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro" Fabrice Lhomme, Journaliste d’investigation – "Le Monde" et auteur de "Le traitre et le néant" Caroline Vigoureux, Journaliste politique - "La Tribune Dimanche" Gaël Sliman, Président et cofondateur - Institut de sondages Odoxa
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Le premier tour des élections législatives est dans neuf jours, mais déjà dans le camp de la majorité présidentielle, les remises en question et les règlements de compte ont commencé. La décision d'Emmanuel Macron de prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale au soir des élections européennes y est toujours incomprise ou critiquée, et sur le terrain, les candidats sont nombreux à faire campagne sans la photo du chef de l’Etat sur leurs tracts et affiches. A commencer par le Premier ministre Gabriel Attal, qui entend "porter cette campagne" des législatives seul.
Une prise de distance dont ne se cachent plus également plusieurs poids lourds du camp d'Emmanuel Macron comme Edouard Philippe. L’ancien Premier ministre a estimé jeudi soir sur TF1 que le chef de l’Etat "a pris sa décision seul, souveraine. On peut parfaitement s'interroger pour savoir si c'est une décision opportune ou inopportune […] Je sais ce que j'en pense, mais je n'ai pas envie de faire beaucoup de commentaires car l'important est de parler de l'élection qui vient". Précisant qu'il aura "l'occasion de dire" ce qu'il pense du choix présidentiel, le maire du Havre, dont les candidats de son parti, Horizons, ne font pas campagne sous la bannière "Ensemble", a accusé Emmanuel Macron d’avoir "tué la majorité présidentielle. Il l'a dissoute", a-t-il asséné, ajoutant vouloir créer "une nouvelle majorité parlementaire qui fonctionnera sur des bases différentes de l'ancienne majorité présidentielle" sans plus de précisions.
Interrogé sur TV5 Monde, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s'en est pris pour sa part aux conseillers du président de la République accusés d'être derrière cette dissolution. "Les parquets des ministères et des palais de la République sont pleins de cloportes. Il y a toujours eu des cloportes. Ils sont dans les parquets, dans les rainures des parquets. Il est très difficile de s'en débarrasser. Le mieux est de ne pas les écouter et de rester à sa place qu'on soit président de la République, Premier ministre, ministre et de prendre ses décisions en conscience", a-t-il déclaré.
Au lendemain de l’annonce de la dissolution, le 10 juin, la présidente de l’Assemblée nationale avait, elle, estimé sur franceinfo qu’il y avait un autre chemin, préférable, " celui de la coalition". Candidate dans les Yvelines à sa réélection, elle a affirmé vouloir redevenir présidente de l'Assemblée nationale, et être favorable à une "coalition républicaine" de partis pour gouverner le pays. De son côté, malgré la défaite de son camp aux européennes, et les prises de distance, Emmanuel Macron croit encore un sursaut du "bloc central" les 30 juin et 7 juillet face à l'alliance de gauche et à l'extrême droite.
Dans cette dernière ligne droite, la question de la participation s’annonce cruciale alors que le nombre de demandes de procuration explose, plus d’un million ont été enregistrées en dix jours, et les sondages se multiplient. Selon une dernière enquête Ifop-Fiducial, le RN et ses alliés de l'aile LR-Eric Ciotti reculeraient un peu, à 34 % des intentions de vote au premier tour, devant le nouveau Front populaire qui grignote un point à 29 %, et la majorité présidentielle estimée à 22% (+ 2 % ). Une situation qui est scrutée par nos voisins européens mais également la Russie. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a confirmé la semaine dernière "suivre tout cela avec attention".
Nos invités :
Yves Thréard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro"
Fabrice Lhomme, Journaliste d’investigation – "Le Monde" et auteur de "Le traitre et le néant"
Caroline Vigoureux, Journaliste politique - "La Tribune Dimanche"
Gaël Sliman, Président et cofondateur - Institut de sondages Odoxa
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions