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Émeutes, terrorisme... La France en alerte
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Quatre mois après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre et les violences qui ont suivi pendant une semaine dans le pays, un Comité interministériel des villes (CIV) présidé par Elisabeth Borne s’est tenu ce vendredi matin dans les Yvelines. La cheffe du gouvernement était venue parler éducation, sport, emploi, logement dans les quartiers populaires. Un deuxième volet des annonces post-émeutes urbaines après l’aspect sécuritaire présenté hier. Devant 500 maires et élus, la Première ministre avait dévoilé jeudi les réponses "régaliennes" du gouvernement : encadrement des mineurs délinquants par des militaires, stages de responsabilité pour les parents, multiplication par cinq de l'amende du non-respect du couvre-feu, la portant à 7 500 euros, déploiement d’une "force d’action républicaine", possibilité d’un "bannissement numérique" pendant six mois ou encore lancement d’un "nouveau plan national de lutte contre les stupéfiants". Depuis Chanteloup-les-Vignes, il s’agissait donc aujourd’hui pour Elisabeth Borne de présenter cette fois des mesures plus sociales. Il a été question d’accès aux services publics, de transition énergétique dans les quartiers prioritaires, de lutte contre les discrimination à l’embauche ou encore de mixité sociale dans l’habitat. Le gouvernement va ainsi demander aux préfets de ne plus attribuer de logements dans les quartiers prioritaires aux ménages les plus en difficulté, afin de favoriser la mixité sociale, a notamment expliqué la Première ministre. Une semaine d’émeutes urbaines particulièrement violentes avait suivi la mort, le 27 juin, de Nahel, un jeune tué par des policiers lors d’un contrôle routier à Nanterre dans les Hauts-de-Seine. Selon un rapport interministériel, les émeutiers étaient alors en majorité des hommes, très jeunes, peu diplômés, sans revendications idéologiques, nés pour les trois quarts en France. Une étude de l’Inspection générale de l’administration (Igas) conduite cet été à partir des dossiers des 1 800 condamnations prononcées, a montré que 30 % étaient mineurs et 60 % issus de familles monoparentales ou de parents séparés. Les annonces du gouvernement surviennent dans un contexte une nouvelle fois tendu sur le plan sécuritaire. La France est passée en alerte "urgence attentat" après l’assassinat le 13 octobre dernier, du professeur Dominique Bernard dans une attaque terroriste à Arras et sur fond de craintes d'importation du conflit au Proche-Orient. Depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre, contre l’État hébreu, son flot d’images tragiques fait la Une des médias. La déflagration est mondiale et la France, qui possède la plus forte communauté musulmane et la plus importante communauté juive d’Europe, n’y échappe pas. Dans une allocution solennelle, le 13 octobre dernier, le président de la République a appelé le pays à "rester uni" malgré les tensions qui pourraient naître de ce conflit. Des tensions et une situation qui s’invitent également dans les discussions sur la sécurité des Jeux de Paris. Dimanche dernier, l'ancien ministre des Sports David Douillet a plaidé pour un "plan B" de la cérémonie d'ouverture pour des raisons de sécurité liées au contexte géopolitique actuel. Une hypothèse qu'a exclue le patron du comité d'organisation Tony Estanguet, assurant mardi que les "conditions de sécurité" seront au "rendez-vous". La ministre des sports a également confirmé jeudi que la cérémonie se fera "bien" sur la Seine. Que contient le plan anti-émeutes du gouvernement ? Comment est-il reçu par les élus locaux et plus largement les Français ? Faut-il craindre une importation du conflit israélo-palestinien en France ? Comment sécuriser les JO de Paris ? Nos invités : - Jérôme Fourquet, Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP - Nathalie Saint-Cricq, Éditorialiste politique - France Télévisions - Vincent Brengarth, Avocat pénaliste - Marc Hecker, Directeur de recherche à l’IFRI
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Quatre mois après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre et les violences qui ont suivi pendant une semaine dans le pays, un Comité interministériel des villes (CIV) présidé par Elisabeth Borne s’est tenu ce vendredi matin dans les Yvelines. La cheffe du gouvernement était venue parler éducation, sport, emploi, logement dans les quartiers populaires. Un deuxième volet des annonces post-émeutes urbaines après l’aspect sécuritaire présenté hier.
Devant 500 maires et élus, la Première ministre avait dévoilé jeudi les réponses "régaliennes" du gouvernement : encadrement des mineurs délinquants par des militaires, stages de responsabilité pour les parents, multiplication par cinq de l'amende du non-respect du couvre-feu, la portant à 7 500 euros, déploiement d’une "force d’action républicaine", possibilité d’un "bannissement numérique" pendant six mois ou encore lancement d’un "nouveau plan national de lutte contre les stupéfiants".
Depuis Chanteloup-les-Vignes, il s’agissait donc aujourd’hui pour Elisabeth Borne de présenter cette fois des mesures plus sociales. Il a été question d’accès aux services publics, de transition énergétique dans les quartiers prioritaires, de lutte contre les discrimination à l’embauche ou encore de mixité sociale dans l’habitat. Le gouvernement va ainsi demander aux préfets de ne plus attribuer de logements dans les quartiers prioritaires aux ménages les plus en difficulté, afin de favoriser la mixité sociale, a notamment expliqué la Première ministre.
Une semaine d’émeutes urbaines particulièrement violentes avait suivi la mort, le 27 juin, de Nahel, un jeune tué par des policiers lors d’un contrôle routier à Nanterre dans les Hauts-de-Seine. Selon un rapport interministériel, les émeutiers étaient alors en majorité des hommes, très jeunes, peu diplômés, sans revendications idéologiques, nés pour les trois quarts en France. Une étude de l’Inspection générale de l’administration (Igas) conduite cet été à partir des dossiers des 1 800 condamnations prononcées, a montré que 30 % étaient mineurs et 60 % issus de familles monoparentales ou de parents séparés.
Les annonces du gouvernement surviennent dans un contexte une nouvelle fois tendu sur le plan sécuritaire. La France est passée en alerte "urgence attentat" après l’assassinat le 13 octobre dernier, du professeur Dominique Bernard dans une attaque terroriste à Arras et sur fond de craintes d'importation du conflit au Proche-Orient. Depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre, contre l’État hébreu, son flot d’images tragiques fait la Une des médias. La déflagration est mondiale et la France, qui possède la plus forte communauté musulmane et la plus importante communauté juive d’Europe, n’y échappe pas. Dans une allocution solennelle, le 13 octobre dernier, le président de la République a appelé le pays à "rester uni" malgré les tensions qui pourraient naître de ce conflit.
Des tensions et une situation qui s’invitent également dans les discussions sur la sécurité des Jeux de Paris. Dimanche dernier, l'ancien ministre des Sports David Douillet a plaidé pour un "plan B" de la cérémonie d'ouverture pour des raisons de sécurité liées au contexte géopolitique actuel. Une hypothèse qu'a exclue le patron du comité d'organisation Tony Estanguet, assurant mardi que les "conditions de sécurité" seront au "rendez-vous". La ministre des sports a également confirmé jeudi que la cérémonie se fera "bien" sur la Seine.
Que contient le plan anti-émeutes du gouvernement ? Comment est-il reçu par les élus locaux et plus largement les Français ? Faut-il craindre une importation du conflit israélo-palestinien en France ? Comment sécuriser les JO de Paris ?
Nos invités :
- Jérôme Fourquet, Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP
- Nathalie Saint-Cricq, Éditorialiste politique - France Télévisions
- Vincent Brengarth, Avocat pénaliste
- Marc Hecker, Directeur de recherche à l’IFRI
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions