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Terrorisme : alerte maximale
C dans l'air- 1 h 4 min
- Français
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La France est passée en alerte "urgence attentat", le niveau le plus élevé du plan Vigipirate, après l’attaque terroriste qui s’est déroulée hier matin dans un lycée d’Arras dans le Pas-de-Calais. Le professeur de Lettres Dominique Bernard a été poignardé à mort en voulant s’interposer pour protéger ses élèves, trois autres personnes ont été blessées en tentant d’arrêter l’assaillant dans l’établissement scolaire. Interpellé rapidement par les policiers, l’auteur présumé de l’attaque au couteau a été placé en garde à vue. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête. Que sait-on du suspect ? Âgé de 20 ans, le jeune homme, de nationalité russe, originaire d'Ingouchie, n’était pas inconnu des services de renseignement. Fiché S pour radicalisation début octobre, il était sous surveillance et sur écoute téléphonique par la DGSI. La veille de l’attaque il avait même été contrôlé par des policiers pour s’assurer qu’il ne portait pas d’armes. Selon le ministre de l’Intérieur, rien ne pouvait permettre d’anticiper son passage à l’acte. Mais pour le parquet antiterroriste il s’agit bien d’un acte prémédité. Dès hier, une enquête pour "assassinat terroriste" a été ouverte. Neuf autres personnes sont placées ce samedi en garde à vue dont deux de ses amis originaires de Biélorussie et plusieurs membres de sa famille, sa sœur, sa mère, son oncle et deux de ses frères : le plus jeune interpellé hier à proximité d’un autre établissement scolaire et l’ainé qui a été extrait de la prison de la Santé où il est détenu pour "association de malfaiteurs terroristes". Il a été condamné en avril dernier pour un projet d’attentat qui visait l’Elysée. Sur les réseaux sociaux les trois frères correspondaient avec leur père expulsé en Russie en 2018. L’enquête qui ne fait que commencer cherche notamment à déterminer si l’assaillant a agi seul. Pour l’instant peu d’informations filtrent des auditions. Au journal de 20 heures de TF1, le ministre de l’Intérieur a défendu l’action de l’État, en particulier des services de sécurité, affirmant : "On a déjoué 43 attentats. Depuis samedi, depuis les massacres en Israël, nous avons interpellé 12 personnes. Aujourd’hui encore, nous avons su interpeller un homme qui aurait pu passer à l’acte" dans les Yvelines. "Il faut beaucoup de fermeté, notamment contre les étrangers délinquants", a encore estimé Gérald Darmanin, rappelant que 795 fichés S étrangers ont été expulsés du territoire français."Ça fait quinze ans que la loi française, malheureusement, empêche le ministre de l’Intérieur d’expulser les personnes qui sont arrivées avant treize ans sur le territoire national (…) si la loi immigration est votée, elle me permettra d’expulser tous ceux qui, même arrivés à l’âge de deux ou trois ans, sont étrangers et méritent de retourner dans leur pays d’origine parce qu’ils ne respectent pas les règles de la République" a expliqué le ministre en référence à la situation de l’assaillant arrivé en France à l’âge de cinq ans. "D’après nos informations, il y a un lien malheureusement entre ce qu’il s’est passé sans doute au Proche-Orient et le passage à l’acte", a enfin déclaré Gérald Darmanin. Le pays est à nouveau placé en alerte "urgence attentat" en raison notamment des craintes d’importation du conflit entre Israël et le Hamas sur le territoire national. Une mesure qui permet le déploiement de davantage de militaires dans le cadre de l’opération Sentinelle alors qu’au Proche-Orient l’offensive terrestre de Tsahal en territoire palestinien semble imminente. Après avoir fixé un délai de 24 heures qui a expiré dans la nuit de vendredi à samedi, l’armée israélienne a de nouveau recommandé ce samedi à la population de la ville de Gaza de "ne pas tarder" à évacuer leurs habitations et d'aller vers le sud du territoire. Les Nations Unies qui craignent des conséquences humanitaires terribles ont averti hier que Gaza était en train de devenir un "enfer" et se trouvait "au bord de l’effondrement". Au même moment, les yeux se tournent aussi vers la frontière entre Israël et le Liban où la tension monte. Durant les dernières quarante-huit heures il y a eu des tentatives d’infiltrations neutralisées par des frappes aériennes de l'armée israélienne. Un journaliste de Reuters a été tué vendredi dans un village du sud du Liban, quatre autres ont été blessés. Ce samedi, l’armée libanaise a accusé Israël d’être responsable du tir. "L’ennemi israélien a tiré une roquette qui a visé une voiture civile de presse", peut-on lire dans un communiqué. "Cela a conduit à la mort du journaliste vidéo Issam Abdallah". Un peu plus tôt, l’armée israélienne s’était dit "très désolée" de la mort du journaliste lors d’un point presse de son porte-parole, sans reconnaître explicitement la responsabilité de sa mort. Nos journalistes sont au Liban depuis plusieurs jours pour essayer de décrypter la situation. Nos invités : - Marc Hecker, Directeur de recherche à l’IFRI, co-auteur de "La guerre de vingt ans" - Yves Threard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro" - Jérôme Fourquet, Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de "La France sous nos yeux" - Rym Momtaz, Chercheuse en géopolitique, Institut international pour les études stratégiques (IISS)
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La France est passée en alerte "urgence attentat", le niveau le plus élevé du plan Vigipirate, après l’attaque terroriste qui s’est déroulée hier matin dans un lycée d’Arras dans le Pas-de-Calais. Le professeur de Lettres Dominique Bernard a été poignardé à mort en voulant s’interposer pour protéger ses élèves, trois autres personnes ont été blessées en tentant d’arrêter l’assaillant dans l’établissement scolaire. Interpellé rapidement par les policiers, l’auteur présumé de l’attaque au couteau a été placé en garde à vue. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête.
Que sait-on du suspect ? Âgé de 20 ans, le jeune homme, de nationalité russe, originaire d'Ingouchie, n’était pas inconnu des services de renseignement. Fiché S pour radicalisation début octobre, il était sous surveillance et sur écoute téléphonique par la DGSI. La veille de l’attaque il avait même été contrôlé par des policiers pour s’assurer qu’il ne portait pas d’armes. Selon le ministre de l’Intérieur, rien ne pouvait permettre d’anticiper son passage à l’acte. Mais pour le parquet antiterroriste il s’agit bien d’un acte prémédité. Dès hier, une enquête pour "assassinat terroriste" a été ouverte. Neuf autres personnes sont placées ce samedi en garde à vue dont deux de ses amis originaires de Biélorussie et plusieurs membres de sa famille, sa sœur, sa mère, son oncle et deux de ses frères : le plus jeune interpellé hier à proximité d’un autre établissement scolaire et l’ainé qui a été extrait de la prison de la Santé où il est détenu pour "association de malfaiteurs terroristes". Il a été condamné en avril dernier pour un projet d’attentat qui visait l’Elysée. Sur les réseaux sociaux les trois frères correspondaient avec leur père expulsé en Russie en 2018.
L’enquête qui ne fait que commencer cherche notamment à déterminer si l’assaillant a agi seul. Pour l’instant peu d’informations filtrent des auditions. Au journal de 20 heures de TF1, le ministre de l’Intérieur a défendu l’action de l’État, en particulier des services de sécurité, affirmant : "On a déjoué 43 attentats. Depuis samedi, depuis les massacres en Israël, nous avons interpellé 12 personnes. Aujourd’hui encore, nous avons su interpeller un homme qui aurait pu passer à l’acte" dans les Yvelines. "Il faut beaucoup de fermeté, notamment contre les étrangers délinquants", a encore estimé Gérald Darmanin, rappelant que 795 fichés S étrangers ont été expulsés du territoire français."Ça fait quinze ans que la loi française, malheureusement, empêche le ministre de l’Intérieur d’expulser les personnes qui sont arrivées avant treize ans sur le territoire national (…) si la loi immigration est votée, elle me permettra d’expulser tous ceux qui, même arrivés à l’âge de deux ou trois ans, sont étrangers et méritent de retourner dans leur pays d’origine parce qu’ils ne respectent pas les règles de la République" a expliqué le ministre en référence à la situation de l’assaillant arrivé en France à l’âge de cinq ans. "D’après nos informations, il y a un lien malheureusement entre ce qu’il s’est passé sans doute au Proche-Orient et le passage à l’acte", a enfin déclaré Gérald Darmanin.
Le pays est à nouveau placé en alerte "urgence attentat" en raison notamment des craintes d’importation du conflit entre Israël et le Hamas sur le territoire national. Une mesure qui permet le déploiement de davantage de militaires dans le cadre de l’opération Sentinelle alors qu’au Proche-Orient l’offensive terrestre de Tsahal en territoire palestinien semble imminente. Après avoir fixé un délai de 24 heures qui a expiré dans la nuit de vendredi à samedi, l’armée israélienne a de nouveau recommandé ce samedi à la population de la ville de Gaza de "ne pas tarder" à évacuer leurs habitations et d'aller vers le sud du territoire. Les Nations Unies qui craignent des conséquences humanitaires terribles ont averti hier que Gaza était en train de devenir un "enfer" et se trouvait "au bord de l’effondrement".
Au même moment, les yeux se tournent aussi vers la frontière entre Israël et le Liban où la tension monte. Durant les dernières quarante-huit heures il y a eu des tentatives d’infiltrations neutralisées par des frappes aériennes de l'armée israélienne. Un journaliste de Reuters a été tué vendredi dans un village du sud du Liban, quatre autres ont été blessés. Ce samedi, l’armée libanaise a accusé Israël d’être responsable du tir. "L’ennemi israélien a tiré une roquette qui a visé une voiture civile de presse", peut-on lire dans un communiqué. "Cela a conduit à la mort du journaliste vidéo Issam Abdallah". Un peu plus tôt, l’armée israélienne s’était dit "très désolée" de la mort du journaliste lors d’un point presse de son porte-parole, sans reconnaître explicitement la responsabilité de sa mort. Nos journalistes sont au Liban depuis plusieurs jours pour essayer de décrypter la situation.
Nos invités :
- Marc Hecker, Directeur de recherche à l’IFRI, co-auteur de "La guerre de vingt ans"
- Yves Threard, Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - "Le Figaro"
- Jérôme Fourquet, Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de "La France sous nos yeux"
- Rym Momtaz, Chercheuse en géopolitique, Institut international pour les études stratégiques (IISS)
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions