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Macron : L’ordre, l'ordre et l'ordre
C dans l'air- 1 h 7 min
- Français
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- tous publics
Un déplacement hautement stratégique et une intervention télévisée très attendue ! Ce lundi, c’est de Nouvelle-Calédonie qu'Emmanuel Macron a choisi de prendre la parole pour s’adresser aux Français, 100 jours après la réforme des retraites. Autre enjeu de voyage sur place, 5 ans après sa dernière visite à Nouméa : tenter de rétablir le dialogue rompu entre les indépendantistes et les loyalistes suite aux trois référendums d’autodétermination en cinq ans lors desquels le "Non" a systématiquement gagné, malgré les contestations des indépendantistes. Un chantier d’autant plus important que Nouméa doit connaître ses prochaines élections provinciales en 2024, afin de renouveler ses trois assemblées de provinces. Emmanuel Macron est aussi venu rappeler la force de projection française dans "un espace lié à toutes les tensions, où la Chine déploie une présence de plus en plus forte", comme il l’a déclaré lors de son entretien télévisé. "C’est notre influence qui se joue là aussi". Avec 10 % des réserves mondiales de Nickel, la Nouvelle-Calédonie est scrutée par les Chinois pour la fabrication d'acier inoxydable et de batteries électriques, notamment. "L’indépendance de notre pays se joue aussi ici", a rappelé Emmanuel Macron. À peine arrivé à Nouméa, à 16 000 km de Paris, le chef de l’État en a profité pour évoquer la situation en Métropole au cours d’une interview de 40 minutes dans les journaux de 13h, avec notamment un retour sur les récentes émeutes urbaines qui ont secoué la France fin juin. Il a annoncé l’importance de faire revenir "l’ordre" : "Notre pays a un besoin d’un retour à l’autorité, et notamment dans la famille". Cela passera-t-il par des amendes aux parents dont les enfants ont été impliqués dans les émeutes ? Par une "école des parents", comme le demande le député socialiste Philippe Brun ? Le Président ne l’a pas encore précisé, mais il a tenu à féliciter les 45 000 membres des forces de l’ordre mobilisées lors des émeutes. Une partie d’entre eux se sont pourtant mis en arrêt maladie à Marseille ces derniers jours, en soutien à leurs collègues de la BAC mis en examen pour avoir tabassé un jeune de 22 ans lors des émeutes. Interrogé sur le sujet, Emmanuel Macron a dit comprendre "l'émotion" des policiers tout en rappelant que les forces de l'ordre ne sont pas au-dessus des lois. Est-ce en réponse aux propos du directeur de la police nationale, Frédéric Veaux, qui a estimé ce dimanche qu’"avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison" ? Une chose est sûre, l’extrême droite compte bien instrumentaliser la question pour mettre la pression sur le gouvernement cet été. En Espagne, c’est cette même extrême droite que les sondages annonçaient aux portes du gouvernement, qui a échoué à faire remporter au Parti populaire (Droite) les élections législatives anticipées qui se tenaient ce dimanche. Malgré son alliance victorieuse avec le parti d’extrême droite, Vox, Alberto Núñez (PP), n’a pas réussi à remporter une majorité absolue (176 députés) au Congrès, laissant un espoir au Parti socialiste du Premier ministre sortant, Pedro Sanchez, de former un gouvernement. Fort de 12,5 % des voix, Vox, paie en partie les déclarations de ses représentants sur le "fanatisme climatique", le rejet de l’avortement ou encore sa proposition illusoire d’expulser tous les immigrants illégaux. Avec un Parti socialiste qui résiste (122 sièges), et même qui progresse par rapport aux dernières élections de 2019, l’Espagne pourrait bien s’orienter vers un nouveau blocage institutionnel, comme en décembre 2015. A moins que les Socialistes ne parviennent à s’allier avec les partis régionalistes lors des prochaines semaines… Que faut-il retenir de l’intervention d’Emmanuel Macron à Nouméa ? Comment le Chef de l’État compte-t-il renouer avec l’autorité dans le pays ? Quels sont les grands chantiers de la rentrée ? Quant à l’Espagne, s’oriente-t-elle à nouveau vers un blocage institutionnel ? Nos experts : Astrid De Villaines - Cheffe du service politique - "Huffington Post" Bruno Cautrès - Politologue - Chercheur au CNRS Frédéric Micheau - Directeur général de l’institut de sondages "OPINION WAY" Soazig Quéméner - Rédactrice en chef du service politique - "Marianne"
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Un déplacement hautement stratégique et une intervention télévisée très attendue ! Ce lundi, c’est de Nouvelle-Calédonie qu'Emmanuel Macron a choisi de prendre la parole pour s’adresser aux Français, 100 jours après la réforme des retraites. Autre enjeu de voyage sur place, 5 ans après sa dernière visite à Nouméa : tenter de rétablir le dialogue rompu entre les indépendantistes et les loyalistes suite aux trois référendums d’autodétermination en cinq ans lors desquels le "Non" a systématiquement gagné, malgré les contestations des indépendantistes. Un chantier d’autant plus important que Nouméa doit connaître ses prochaines élections provinciales en 2024, afin de renouveler ses trois assemblées de provinces.
Emmanuel Macron est aussi venu rappeler la force de projection française dans "un espace lié à toutes les tensions, où la Chine déploie une présence de plus en plus forte", comme il l’a déclaré lors de son entretien télévisé. "C’est notre influence qui se joue là aussi". Avec 10 % des réserves mondiales de Nickel, la Nouvelle-Calédonie est scrutée par les Chinois pour la fabrication d'acier inoxydable et de batteries électriques, notamment. "L’indépendance de notre pays se joue aussi ici", a rappelé Emmanuel Macron.
À peine arrivé à Nouméa, à 16 000 km de Paris, le chef de l’État en a profité pour évoquer la situation en Métropole au cours d’une interview de 40 minutes dans les journaux de 13h, avec notamment un retour sur les récentes émeutes urbaines qui ont secoué la France fin juin. Il a annoncé l’importance de faire revenir "l’ordre" : "Notre pays a un besoin d’un retour à l’autorité, et notamment dans la famille". Cela passera-t-il par des amendes aux parents dont les enfants ont été impliqués dans les émeutes ? Par une "école des parents", comme le demande le député socialiste Philippe Brun ? Le Président ne l’a pas encore précisé, mais il a tenu à féliciter les 45 000 membres des forces de l’ordre mobilisées lors des émeutes. Une partie d’entre eux se sont pourtant mis en arrêt maladie à Marseille ces derniers jours, en soutien à leurs collègues de la BAC mis en examen pour avoir tabassé un jeune de 22 ans lors des émeutes. Interrogé sur le sujet, Emmanuel Macron a dit comprendre "l'émotion" des policiers tout en rappelant que les forces de l'ordre ne sont pas au-dessus des lois. Est-ce en réponse aux propos du directeur de la police nationale, Frédéric Veaux, qui a estimé ce dimanche qu’"avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison" ? Une chose est sûre, l’extrême droite compte bien instrumentaliser la question pour mettre la pression sur le gouvernement cet été.
En Espagne, c’est cette même extrême droite que les sondages annonçaient aux portes du gouvernement, qui a échoué à faire remporter au Parti populaire (Droite) les élections législatives anticipées qui se tenaient ce dimanche. Malgré son alliance victorieuse avec le parti d’extrême droite, Vox, Alberto Núñez (PP), n’a pas réussi à remporter une majorité absolue (176 députés) au Congrès, laissant un espoir au Parti socialiste du Premier ministre sortant, Pedro Sanchez, de former un gouvernement. Fort de 12,5 % des voix, Vox, paie en partie les déclarations de ses représentants sur le "fanatisme climatique", le rejet de l’avortement ou encore sa proposition illusoire d’expulser tous les immigrants illégaux. Avec un Parti socialiste qui résiste (122 sièges), et même qui progresse par rapport aux dernières élections de 2019, l’Espagne pourrait bien s’orienter vers un nouveau blocage institutionnel, comme en décembre 2015. A moins que les Socialistes ne parviennent à s’allier avec les partis régionalistes lors des prochaines semaines…
Que faut-il retenir de l’intervention d’Emmanuel Macron à Nouméa ? Comment le Chef de l’État compte-t-il renouer avec l’autorité dans le pays ? Quels sont les grands chantiers de la rentrée ? Quant à l’Espagne, s’oriente-t-elle à nouveau vers un blocage institutionnel ?
Nos experts :
- Astrid De Villaines - Cheffe du service politique - "Huffington Post"
- Bruno Cautrès - Politologue - Chercheur au CNRS
- Frédéric Micheau -Directeur général de l’institut de sondages "OPINION WAY"
- Soazig Quéméner -Rédactrice en chef du service politique - "Marianne"
Présenté par : Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions