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COP 27 : les regards tournés vers la Chine
C dans l'air- 1 h 5 min
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La 27e conférence des Nations unies sur le climat (COP27) s’ouvre demain, et jusqu’au 18 novembre, à Charm el-Cheikh, en Egypte. Les représentants de près de 200 pays doivent y renforcer leurs engagements et cesser les promesses non tenues pour espérer limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle d'ici la fin du siècle. Mais cet objectif, fixé par les accords de Paris en 2015, apparaît de plus en plus illusoire. Publication après publication, les rapports du GIEC se ressemblent et démontrent que cela semble désormais quasiment impossible. Alors que la moyenne des températures planétaires est d'ores et déjà de +1,2°C, les conséquences du réchauffement climatique sont là. Et elles sont dramatiques. Inondations gigantesques, incendies, élévation rapide du niveau des mers et des océans... Les cataclysmes se multiplient. D'après les scénarios les plus optimistes, nous devrons affronter une augmentation de +2,4°C. La situation actuelle est d'autant plus inquiétante que le chinois Xi Jinping, dirigeant du premier pays pollueur de la planète, ne se rendra pas en Egypte. La jeune génération, elle, ne croit pas du tout à ces promesses. Sa figure la plus médiatique, l'activiste suédoise Greta Thunberg, estime que toutes ces conférences ne sont que du green washing, de la communication visant à se donner bonne consience. De plus en plus de jeunes se tournent vers l'action radicale pour essayer d'enrayer la catastrophe annoncée. Dans les Alpes, les conséquences du réchauffement climatiques sont déjà visibles. Dans les stations de ski, la neige maque de plus en plus. Et la situation ne devrait pas aller en s'arrangeant dans les années à venir. C'est ce que pointe du doigt l'étude Climsnow, réalisée en collaboration entre Météo France, l'Inrae et Dianeige. Son objectif est de quantifier "la fiabilité de l’enneigement, sa variabilité et la capacité de chacune des stations à maintenir son exploitation". 106 stations françaises ont été étudiées. Les résultats ont été présentés en janvier aux professionnels du secteur et aux élus. Le constat est clair : entre un et quatre degré supplémentaires d'ici 50 ans et jusqu'à 40% de neige en moins dans certaines stations. Si ces projections sont pessimistes, certains élus veulent positiver et misent sur la neige artificielle. Mais tout le monde ne partage pas cet avis. Pour d'autres, l'adaptation ne rime pas forcément avec la neige de culture. Il vaudrait mieux selon certains abandonner l'activité de sport de glisse et opérer une transition totale permettant à une activité économique de continuer malgré la fonte des glaces. Entre élus et écologistes, le débat est parfois tendu. L'Inde, en plus du réchauffement climatique, est frappé par un autre fléau : le plastique. Le pays génère environ 4 millions de tonnes de plastique par an, dont un tiers n’est pas recyclé et finit dans divers cours d’eau ou décharges, parfois consommé par des animaux sauvages. La moitié de ces détritus provient d’articles à usage unique. Une réalité que l'exécutif espère endiguer. Le gouvernement indien a en effet interdit depuis le 1er juillet plusieurs plastiques à usage unique pour lutter contre les déchets qui asphyxient les rivières et empoisonnent la faune et la flore. La mesure couvre la production, l'importation et la vente d'objets tels que les pailles et les gobelets en plastique, ainsi que les emballages des paquets de cigarettes. Mais les entreprises de l’industrie du plastique, qui emploient des millions de personnes dans le pays, objectent que les alternatives sont coûteuses. De plus, le pays importe également massivement ce matériau de l'étranger. Il est devenu l'une des décharge du monde, engendrant de nombreux problème de santé pour la population. La COP27 qui démarre demain en Egypte permettra-t-elle de limiter le chaos climatique et ses conséquences funestes pour l’humanité ? Avec la fonte des glaces, quel avenir pour nos stations de sport d'hiver ? Invités : - Françoise Vimeux, climatologue et directrice de recherche à l’IRD - Nicolas Bouzou, économiste et directeur fondateur du cabinet de conseil Asterès - Frédéric Denhez, journaliste et spécialiste des questions environnementales - Audrey Garric, journaliste au service Planète - Le Monde
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La 27e conférence des Nations unies sur le climat (COP27) s’ouvre demain, et jusqu’au 18 novembre, à Charm el-Cheikh, en Egypte. Les représentants de près de 200 pays doivent y renforcer leurs engagements et cesser les promesses non tenues pour espérer limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle d'ici la fin du siècle. Mais cet objectif, fixé par les accords de Paris en 2015, apparaît de plus en plus illusoire. Publication après publication, les rapports du GIEC se ressemblent et démontrent que cela semble désormais quasiment impossible. Alors que la moyenne des températures planétaires est d'ores et déjà de +1,2°C, les conséquences du réchauffement climatique sont là. Et elles sont dramatiques. Inondations gigantesques, incendies, élévation rapide du niveau des mers et des océans... Les cataclysmes se multiplient.
D'après les scénarios les plus optimistes, nous devrons affronter une augmentation de +2,4°C. La situation actuelle est d'autant plus inquiétante que le chinois Xi Jinping, dirigeant du premier pays pollueur de la planète, ne se rendra pas en Egypte.
La jeune génération, elle, ne croit pas du tout à ces promesses. Sa figure la plus médiatique, l'activiste suédoise Greta Thunberg, estime que toutes ces conférences ne sont que du green washing, de la communication visant à se donner bonne consience. De plus en plus de jeunes se tournent vers l'action radicale pour essayer d'enrayer la catastrophe annoncée.
Dans les Alpes, les conséquences du réchauffement climatiques sont déjà visibles. Dans les stations de ski, la neige maque de plus en plus. Et la situation ne devrait pas aller en s'arrangeant dans les années à venir. C'est ce que pointe du doigt l'étude Climsnow, réalisée en collaboration entre Météo France, l'Inrae et Dianeige. Son objectif est de quantifier "la fiabilité de l’enneigement, sa variabilité et la capacité de chacune des stations à maintenir son exploitation". 106 stations françaises ont été étudiées. Les résultats ont été présentés en janvier aux professionnels du secteur et aux élus. Le constat est clair : entre un et quatre degré supplémentaires d'ici 50 ans et jusqu'à 40% de neige en moins dans certaines stations.
Si ces projections sont pessimistes, certains élus veulent positiver et misent sur la neige artificielle. Mais tout le monde ne partage pas cet avis. Pour d'autres, l'adaptation ne rime pas forcément avec la neige de culture. Il vaudrait mieux selon certains abandonner l'activité de sport de glisse et opérer une transition totale permettant à une activité économique de continuer malgré la fonte des glaces. Entre élus et écologistes, le débat est parfois tendu.
L'Inde, en plus du réchauffement climatique, est frappé par un autre fléau : le plastique. Le pays génère environ 4 millions de tonnes de plastique par an, dont un tiers n’est pas recyclé et finit dans divers cours d’eau ou décharges, parfois consommé par des animaux sauvages. La moitié de ces détritus provient d’articles à usage unique. Une réalité que l'exécutif espère endiguer. Le gouvernement indien a en effet interdit depuis le 1er juillet plusieurs plastiques à usage unique pour lutter contre les déchets qui asphyxient les rivières et empoisonnent la faune et la flore. La mesure couvre la production, l'importation et la vente d'objets tels que les pailles et les gobelets en plastique, ainsi que les emballages des paquets de cigarettes. Mais les entreprises de l’industrie du plastique, qui emploient des millions de personnes dans le pays, objectent que les alternatives sont coûteuses. De plus, le pays importe également massivement ce matériau de l'étranger. Il est devenu l'une des décharge du monde, engendrant de nombreux problème de santé pour la population.
La COP27 qui démarre demain en Egypte permettra-t-elle de limiter le chaos climatique et ses conséquences funestes pour l’humanité ?
Avec la fonte des glaces, quel avenir pour nos stations de sport d'hiver ?
Invités :
- Françoise Vimeux, climatologue et directrice de recherche à l’IRD
- Nicolas Bouzou, économiste et directeur fondateur du cabinet de conseil Asterès
- Frédéric Denhez, journaliste et spécialiste des questions environnementales
- Audrey Garric, journaliste au service Planète - Le Monde
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé