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L'Ukraine affronte la fureur de Poutine
C dans l'air- 1 h 3 min
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C'est un déluge de frappes russes qui s'est abattu ce matin sur l'Ukraine. Les villes de Kiev, Dnipro, Lviv ou encore Zaporijia ont été ciblées par 75 tirs de missiles. Au moins dix personnes ont été tuées et soixante autres blessées, a annoncé la police ukrainienne. Des infrastructures électriques ont également été visées. Ces bombardements interviennent en réaction à l'explosion qui a endommagé ce week-end le pont de Kertch, qui relie la Russie à la péninsule de Crimée annexée en 2014. Si tous les éléments n'ont pas été révélés, il pourrait bien s'agir d'une attaque ukrainienne. C'est en tout cas l'avis du président russe Vladimir Poutine qui a qualifié cet acte de "terroriste". Le chef du Kremlin a également confirmé que la Russie était bien responsable de la campagne de bombardement de ce matin et promis des répliques "sévères" en cas de nouvelles attaques ukrainiennes contre la Russie. Le numéro deux du conseil de sécurité de la Russie et ex-président Dmitri Medvedev a assuré que les frappes massives contre l'Ukraine n'étaient qu'un "premier épisode", appelant au "démantèlement total" du pouvoir politique ukrainien. Les réactions internationales ne se sont pas faites attendre. Emmanuel Macron a fait part de son "extrême inquiétude" lors d'un entretien téléphonique en urgence avec son homologue Volodymyr Zelensky. Pour le Quai d'Orsay, ces frappes russes constituent un "crime de guerre". Même rhétorique du côté de l'Union Européenne, qui affirme que les responsables de ces attaques devront "rendre des comptes". Bombardement après bombardement, le pouvoir russe fait la démonstration de sa brutalité. Aucun bâtiment n'est à l'abri. Personne ne semble pouvoir se sentir en sécurité. À la maternité de Zaporijia, l'inquiétude est grande. Difficile de donner la vie dans un pays en guerre et une ville bombardée. De nombreuses femmes ukrainiennes ont également quitté les territoires désormais annexés par les Russes avant de mettre leur enfant au monde. Elles voulaient s'assurer qu'il naisse avec la nationalité ukrainienne. Sur le terrain militaire, l'armement est une donnée clé. Et en ce domaine, une donnée a de quoi surprendre : le nombre d’armes russes utilisées par l’armée ukrainienne dépasse, pour certains équipements, celui fourni à l’Ukraine par les pays étrangers. C’est ce qu'a affirmé le Wall Street Journal dans un article publié mercredi dernier. C’est le cas, selon le quotidien américain, pour les chars d’assaut, les véhicules blindés et les véhicules d’infanterie : parfois, le nombre de ces équipements d’origine russe est tellement important, qu’il est deux fois plus élevé que celui des armes provenant de pays soutenant l’armée ukrainienne. Selon des officiels ukrainiens, c’est l’offensive des forces de Kiev ces dernières semaines qui a permis aux soldats ukrainiens de saisir des centaines de pièces militaires russes, abandonnées lors de la retraite précipitée des forces de Moscou. Des butins de guerre précieux. L’Ukraine aurait saisi 460 chars, 92 canons et 195 véhicules blindés de transport de troupes. Les livraisons d’armes occidentales, modernes et très perfectionnées, comme les canons Caesar français, restent toutefois un atout majeur pour Kiev dans sa lutte contre l'armée russe. Vladimir Poutine va-t-il bombarder plus massivement les villes ukrainiennes suite aux revers militaires de ses armées ? Comment survivre et donner la vie dans l'Ukraine en guerre et bombardée ? La Russie est-elle désormais le premier fournisseur d’armes des forces ukrainiennes ? Invités : - Général Christophe Gomart, ancien directeur du renseignement militaire et ex-commandant des opérations spéciales - Pierre Hasko, chroniqueur international à France Inter et L’Obs - Annie Daubenton, journaliste-essayiste et auteure de "Ukraine, l’indépendance à tout prix" - Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS et auteur de "Géopolitique de la Russie"
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C'est un déluge de frappes russes qui s'est abattu ce matin sur l'Ukraine. Les villes de Kiev, Dnipro, Lviv ou encore Zaporijia ont été ciblées par 75 tirs de missiles. Au moins dix personnes ont été tuées et soixante autres blessées, a annoncé la police ukrainienne. Des infrastructures électriques ont également été visées. Ces bombardements interviennent en réaction à l'explosion qui a endommagé ce week-end le pont de Kertch, qui relie la Russie à la péninsule de Crimée annexée en 2014. Si tous les éléments n'ont pas été révélés, il pourrait bien s'agir d'une attaque ukrainienne. C'est en tout cas l'avis du président russe Vladimir Poutine qui a qualifié cet acte de "terroriste". Le chef du Kremlin a également confirmé que la Russie était bien responsable de la campagne de bombardement de ce matin et promis des répliques "sévères" en cas de nouvelles attaques ukrainiennes contre la Russie.
Le numéro deux du conseil de sécurité de la Russie et ex-président Dmitri Medvedev a assuré que les frappes massives contre l'Ukraine n'étaient qu'un "premier épisode", appelant au "démantèlement total" du pouvoir politique ukrainien.
Les réactions internationales ne se sont pas faites attendre. Emmanuel Macron a fait part de son "extrême inquiétude" lors d'un entretien téléphonique en urgence avec son homologue Volodymyr Zelensky. Pour le Quai d'Orsay, ces frappes russes constituent un "crime de guerre". Même rhétorique du côté de l'Union Européenne, qui affirme que les responsables de ces attaques devront "rendre des comptes".
Bombardement après bombardement, le pouvoir russe fait la démonstration de sa brutalité. Aucun bâtiment n'est à l'abri. Personne ne semble pouvoir se sentir en sécurité. À la maternité de Zaporijia, l'inquiétude est grande. Difficile de donner la vie dans un pays en guerre et une ville bombardée. De nombreuses femmes ukrainiennes ont également quitté les territoires désormais annexés par les Russes avant de mettre leur enfant au monde. Elles voulaient s'assurer qu'il naisse avec la nationalité ukrainienne.
Sur le terrain militaire, l'armement est une donnée clé. Et en ce domaine, une donnée a de quoi surprendre : le nombre d’armes russes utilisées par l’armée ukrainienne dépasse, pour certains équipements, celui fourni à l’Ukraine par les pays étrangers. C’est ce qu'a affirmé le Wall Street Journal dans un article publié mercredi dernier. C’est le cas, selon le quotidien américain, pour les chars d’assaut, les véhicules blindés et les véhicules d’infanterie : parfois, le nombre de ces équipements d’origine russe est tellement important, qu’il est deux fois plus élevé que celui des armes provenant de pays soutenant l’armée ukrainienne.
Selon des officiels ukrainiens, c’est l’offensive des forces de Kiev ces dernières semaines qui a permis aux soldats ukrainiens de saisir des centaines de pièces militaires russes, abandonnées lors de la retraite précipitée des forces de Moscou. Des butins de guerre précieux. L’Ukraine aurait saisi 460 chars, 92 canons et 195 véhicules blindés de transport de troupes. Les livraisons d’armes occidentales, modernes et très perfectionnées, comme les canons Caesar français, restent toutefois un atout majeur pour Kiev dans sa lutte contre l'armée russe.
Vladimir Poutine va-t-il bombarder plus massivement les villes ukrainiennes suite aux revers militaires de ses armées ?
Comment survivre et donner la vie dans l'Ukraine en guerre et bombardée ?
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Invités :
- Général Christophe Gomart, ancien directeur du renseignement militaire et ex-commandant des opérations spéciales
- Pierre Hasko, chroniqueur international à France Inter et L’Obs
- Annie Daubenton, journaliste-essayiste et auteure de "Ukraine, l’indépendance à tout prix"
- Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS et auteur de "Géopolitique de la Russie"