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Gaz, sanctions... Poutine tout puissant ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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L'Europe est à nouveau en alerte. Le géant russe Gazprom a annoncé aujourd'hui suspendre "entièrement" ses livraisons de gaz à la France, du fait du non-paiement de l’intégralité des livraisons effectuées en juillet. Le groupe français Engie n'a pas démenti les factures impayées invoquées par son homologue russe. Les flux de gaz russe vers la France seront totalement taris jeudi. La présidente de la Commission de régulation de l'énergie, Emmanuelle Wargon, s'est toutefois dite confiante "sur la capacité à passer l'hiver en France sans gaz russe", concernant l'approvisionnement. Elle a souligné l'effort de diversification des approvisionnements et le bon remplissage des stockages. Interrogée sur une possible augmentation des prix de l'énergie pour les ménages, elle a estimé qu'il était "trop tôt pour le dire". Mais Gazprom ne s'est pas limité à couper le gaz à la France. Il a également interrompu ses livraisons vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream. Le flux de gaz est en effet tombé à zéro aux premières heures de la matinée, ont confirmé les données mises en ligne par le réseau européen de transport de gaz Entsog. Des travaux de maintenance devant durer trois jours sont la raison officielle de cette interruption, communiquée par le groupe sur son compte Telegram. Cette coupure survient alors que Gazprom a déjà réduit de 80% les quantités livrées par Nord Stream au fil des derniers mois. L'énergie est au cœur d'un bras de fer entre Moscou et les Occidentaux qui accusent régulièrement la Russie d'utiliser le gaz "comme une arme". Pour le patron de l'Agence allemande des réseaux, Klaus Müller, les travaux qui débutent sont ainsi "incompréhensibles sur le plan technique". L'expérience montre que la Russie "prend une décision politique après chaque soi-disant "maintenance'", a-t-il observé. Dans leur lutte face à Moscou, les européens envisagent une mesure radicale. Les ressortissants russes pourraient en effet se voir interdire l’entrée sur le territoire européen. La question est débattue depuis hier par les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne, réunis à Prague pour deux jours. L’idée d’un bannissement des citoyens russes, mise en avant par plusieurs pays, dont les Etats baltes, la Finlande et la Pologne, est cependant loin de faire l’unanimité. " Je crois que nous devons revoir la manière dont certains Russes obtiennent un visa. Nous devons être plus sélectifs. Mais je ne suis pas favorable à l’arrêt de délivrance des visas pour tous les Russes ", a indiqué le porte-parole de la diplomatie européenne Josep Borrell. Sur le terrain en Ukraine, le lancement de la contre-offensive ukrainienne pour reprendre le sud du pays contrôlé par la Russie a été officialisée lundi par Kiev. À grands renforts d'artillerie, et avec les armes récemment envoyées par les pays occidentaux, les Ukrainiens veulent reprendre la région de Kherson, plus grande ville occupée par les Russes. Des combats intenses ont été rapportés, à différents endroits de la ligne de front. Les bombardements continuent également dans le Donbass et sur les villes proches de la centrale nucléaire de Zaporijia. D'après l’opérateur ukrainien Energoatom, " l’infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives ". Les autorités de l’oblast de Zaporijia ont commencé, vendredi, à distribuer des comprimés d’iode aux résidents qui vivent à proximité de la centrale nucléaire, en cas de fuite radioactive. Une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique est arrivée aujourd'hui dans la ville pour procéder à une inspection du site. "Nous avons un travail technique à faire pour évaluer la situation", a affirmé le directeur de l'AIEA à son arrivée. Rafael Grossi assure que la mission devrait prendre quelques jours. Doit-on s'attendre à une nouvelle hausse des prix du gaz en France ? Les ressortissants russes seront-ils tous interdits d’entrée sur le territoire européen ? L'Ukraine est-elle en capacité de reconquérir les territoires perdus ?
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L'Europe est à nouveau en alerte. Le géant russe Gazprom a annoncé aujourd'hui suspendre "entièrement" ses livraisons de gaz à la France, du fait du non-paiement de l’intégralité des livraisons effectuées en juillet. Le groupe français Engie n'a pas démenti les factures impayées invoquées par son homologue russe. Les flux de gaz russe vers la France seront totalement taris jeudi. La présidente de la Commission de régulation de l'énergie, Emmanuelle Wargon, s'est toutefois dite confiante "sur la capacité à passer l'hiver en France sans gaz russe", concernant l'approvisionnement. Elle a souligné l'effort de diversification des approvisionnements et le bon remplissage des stockages. Interrogée sur une possible augmentation des prix de l'énergie pour les ménages, elle a estimé qu'il était "trop tôt pour le dire".
Mais Gazprom ne s'est pas limité à couper le gaz à la France. Il a également interrompu ses livraisons vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream. Le flux de gaz est en effet tombé à zéro aux premières heures de la matinée, ont confirmé les données mises en ligne par le réseau européen de transport de gaz Entsog. Des travaux de maintenance devant durer trois jours sont la raison officielle de cette interruption, communiquée par le groupe sur son compte Telegram. Cette coupure survient alors que Gazprom a déjà réduit de 80% les quantités livrées par Nord Stream au fil des derniers mois. L'énergie est au cœur d'un bras de fer entre Moscou et les Occidentaux qui accusent régulièrement la Russie d'utiliser le gaz "comme une arme". Pour le patron de l'Agence allemande des réseaux, Klaus Müller, les travaux qui débutent sont ainsi "incompréhensibles sur le plan technique". L'expérience montre que la Russie "prend une décision politique après chaque soi-disant "maintenance'", a-t-il observé.
Dans leur lutte face à Moscou, les européens envisagent une mesure radicale. Les ressortissants russes pourraient en effet se voir interdire l’entrée sur le territoire européen. La question est débattue depuis hier par les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne, réunis à Prague pour deux jours. L’idée d’un bannissement des citoyens russes, mise en avant par plusieurs pays, dont les Etats baltes, la Finlande et la Pologne, est cependant loin de faire l’unanimité. " Je crois que nous devons revoir la manière dont certains Russes obtiennent un visa. Nous devons être plus sélectifs. Mais je ne suis pas favorable à l’arrêt de délivrance des visas pour tous les Russes ", a indiqué le porte-parole de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Sur le terrain en Ukraine, le lancement de la contre-offensive ukrainienne pour reprendre le sud du pays contrôlé par la Russie a été officialisée lundi par Kiev. À grands renforts d'artillerie, et avec les armes récemment envoyées par les pays occidentaux, les Ukrainiens veulent reprendre la région de Kherson, plus grande ville occupée par les Russes. Des combats intenses ont été rapportés, à différents endroits de la ligne de front.
Les bombardements continuent également dans le Donbass et sur les villes proches de la centrale nucléaire de Zaporijia. D'après l’opérateur ukrainien Energoatom, " l’infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives ". Les autorités de l’oblast de Zaporijia ont commencé, vendredi, à distribuer des comprimés d’iode aux résidents qui vivent à proximité de la centrale nucléaire, en cas de fuite radioactive. Une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique est arrivée aujourd'hui dans la ville pour procéder à une inspection du site. "Nous avons un travail technique à faire pour évaluer la situation", a affirmé le directeur de l'AIEA à son arrivée. Rafael Grossi assure que la mission devrait prendre quelques jours.
Doit-on s'attendre à une nouvelle hausse des prix du gaz en France ?
Les ressortissants russes seront-ils tous interdits d’entrée sur le territoire européen ?
L'Ukraine est-elle en capacité de reconquérir les territoires perdus ?
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé