Stade de France : un fiasco et des accusations
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Une finale marquée par les lacrymogènes. Et des supporters, places en main, qui ratent le match. L'organisation chaotique de la finale de la Ligue des Champions samedi dernier à Paris interroge sur la capacité d'organiser des événements sportifs de grande ampleur en France. Si le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin rejette la faute sur un trafic britannique de faux billets, l'Hexagone est pointé du doigt, avec son stade de France rebaptisé "stade de Farce" outre-manche. L'incident diplomatique n'est pas loin. À un an de la Coupe du monde du rugby, et à deux des Jeux Olympiques, l'image du pays est sérieusement écornée.
L'opposition politique tire à boulets rouges depuis le fiasco de samedi soir. Éric Zemmour accuse Gérald Darmanin de "mettre la poussière sous le tapis" en évoquant les "racailles qui font la loi", qu'il qualifie de "banlieusards, pillards et voleurs". Même vocabulaire du côté de Marine Le Pen qui pointe du doigt "l'incapacité de Gérald Darmanin à maintenir l'ordre face à la racaille". Mélenchon enfin, dénonce de son côté "l'échec complet de la stratégie policière" du gouvernement.
Le sulfureux préfet de police Didier Lallement, qui a saisi la justice pour "fraude massive aux faux billets", se retrouve donc à nouveau au centre d'une polémique. Décrié pour ses méthodes autoritaires de maintien de l'ordre, il est une figure controversée, régulièrement pointée du doigt, depuis sa prise de fonction il y a trois ans, en pleine crise des Gilets Jaunes.
Nouvelle polémique donc, qui occulte encore un peu plus la campagne pour les législatives. Alors que celle-ci commence officiellement aujourd'hui, le débat peine à s'installer durablement dans les médias. La Première ministre peine quant à elle à impulser une dynamique autour de la majorité. L'opposition, quant à elle, est principalement incarnée par la Nupes de Jean-Luc Mélenchon depuis la présidentielle. L'union de la gauche fait sévèrement de l'ombre à Marine Le Pen, très discrète depuis sa défaite, comme aux autres formations politiques.
Alors, les débordements au Stade de France sont-il symptomatiques d'un maintien de l'ordre défaillant? Didier Lallement peut-il tenir face aux polémiques à répétition ? Quelle campagne à venir pour les législatives ?
- Alain Bauer, professeur au CNAM et responsable du pôle sécurité, défense et renseignement
- Yves Thréars, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction du Parisien - Aujourd’hui en France
- Neila Latrous, journaliste politique à Franceinfo
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé