Centrales nucléaires, gaz… Les autres armes de Poutine
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1h C dans l'air Le député achetait de la drogue dans le métro... diffusé le 24/10 | 1 h 4 min
Depuis le début de l’offensive militaire russe en Ukraine, la question du nucléaire a pris une place considérable dans le conflit. Car si la plupart des experts considèrent qu’il faut relativiser le danger nucléaire global agité à deux reprises par Vladimir Poutine, pour la première fois dans l’histoire, des sites nucléaires civils sont plongés au cœur d’une guerre d’artillerie et de missiles.
Ainsi des obus ont endommagé dimanche une installation de recherche nucléaire dans la deuxième ville assiégée d’Ukraine, Kharkiv, sans "conséquences radiologiques". C’est ce qu’a annoncé lundi soir l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA), ajoutant qu’aucune augmentation des niveaux de radiation n’avait été signalée sur le site. Mais "nous avons déjà connu plusieurs épisodes compromettant la sécurité des sites nucléaires ukrainiens" a indiqué cet organisme des Nations unies.
Vendredi dernier, les soldats russes ont pris le contrôle de Zaporijia, la plus grande centrale d'Europe, à la suite de frappes qui ont provoqué un incendie. Là encore aucune fuite radioactive n’a été signalée. Mais le gendarme du nucléaire s’est dit dimanche "profondément préoccupé" par "la détérioration de la situation concernant les communications vitales entre l'autorité de régulation et la centrale nucléaire".
Lors de son échange dimanche avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine avait dit qu’il "n'était pas dans son intention de procéder à des attaques des centrales nucléaires", avait fait savoir l’Elysée. Le chef de l'État russe avait affirmé également à cette occasion que "la sécurité physique et nucléaire" de la centrale de Zaporojie était assurée. Il avait également donné son accord afin qu' "un dialogue s'engage entre AIEA, Ukraine et Russie pour que les centrales soient mises en sécurité", avait indiqué Paris.
Mais l’inquiétude demeure notamment autour de la centrale de Tchernobyl - théâtre d'un accident nucléaire majeur en 1986 et premier site ukrainien à être tombé aux mains des soldats russes le 24 février. Le patron de l'AIEA a proposé vendredi dernier de se rendre sur place. Le ministère des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a de son côté confirmé dimanche avoir envoyé en Ukraine "différents produits médicaux", dont de l'iode, pour se prémunir contre le risque d'un accident nucléaire lors des combats avec l'armée russe.
Parallèlement, les Etats-Unis et l’Union européenne veulent accentuer la pression sur Moscou et discutent depuis quelques jours de nouvelles sanctions. Impensable il y a encore quelques jours, un embargo sur le pétrole russe a été décidé ce mardi par le président américain. Lundi, cette question a été évoquée lors d’une vidéoconférence entre Joe Biden, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Boris Johnson. Mais sans faire l'unanimité du côté européen à ce stade. Il faut dire que les répercussions d’une telle mesure seraient bien plus néfastes pour les pays européens particulièrement dépendants – notamment l’Allemagne - du gaz et du pétrole russes, que pour les Etats-Unis.
Alors comment sécuriser le parc nucléaire civil ukrainien ? Quelle est la situation dans les centrales ukrainiennes contrôlées par l’armée russe ? L’Europe peut-elle se passer du gaz et du pétrole russe ? Enfin alors que l’État a prévu de dépenser environ 22 milliards d’euros pour soutenir le pouvoir d’achat, jusqu’où ira la flambée des prix de l’énergie ?
Les invités :
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance
- Nabil Wakim, journaliste - Le Monde
- Général Trinquand, ancien chef de la mission militaire auprès de l’ONU
- Caroline de Camaret, rédactrice en chef Europe - France 24
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé