Ukraine : la surenchère russe…ou américaine ?
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La tension est encore montée d’un cran dans le dossier ukrainien et les bruits de bottes s’intensifient à l’est de l’Europe. Alors que la Russie a encerclé l’Ukraine avec le déploiement de plus de 100 000 soldats accompagnés de chars, Washington a décidé de placer 8 500 soldats en "état d’alerte" lundi. Le département d’État américain a également ordonné l’évacuation des familles de ses diplomates en poste à Kiev "en raison de la menace persistante d'une opération militaire russe" et a déconseillé les voyages en Russie. De même, Londres a indiqué le retrait d’une partie de son personnel à l’ambassade de Kiev et la France a déconseillé les voyages en Ukraine.
Parallèlement, le président américain Joe Biden s’est entretenu hier soir avec Emmanuel Macron, le chancelier Allemand Olaf Scholz, le chef du gouvernement italien Mario Draghi et le Premier ministre britannique Boris Johnson. Objectif : afficher un front commun face à la menace Russie. D’ailleurs, la Maison-Blanche a vanté l’unanimité des participants à la fois pour une solution diplomatique mais aussi pour préparer des sanctions massives contre la Russie en cas d’attaque en Ukraine.
Pour autant, la réalité semble plus complexe, avec d’un côté des pays comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne qui dramatisent la situation. Boris Johnson n’hésite pas à parler d’un projet de "guerre éclair qui pourrait conduire à la prise de Kiev" par Moscou et aboutirait à un "conflit sanglant". Et d’un autre côté, les responsables de l’Union européenne qui ne voient pas la guerre si proche. "Je pense qu'il ne faut pas dramatiser la situation et que nous devions quitter l'Ukraine, à moins que les Etats-Unis ne nous fournissent des informations qui justifient cette décision", a déclaré lundi Josep Borrell le chef de la diplomatie européenne. A la tête de la présidence de l’Europe, la France insiste sur la solution diplomatique et Emmanuel Macron veut proposer "un chemin de désescalade" à Vladimir Poutine lors d’un entretien dans "les prochains jours". Surtout le chef de l’Etat n’est pas le seul à freiner les ardeurs des Etats-Unis, la nouvelle coalition allemande menée par Olaf Scholz refuse de livrer des armes à l’Ukraine et peine à trouver une position commune sur le gazoduc Nord Stream2.
Mais ce mardi la Russie vient de lancer des manœuvres militaires à proximité de l'Ukraine et en Crimée annexée. Il s’agit d’une opération "interarmées" qui implique "l’armée de l’air et l’antiaérien, des groupes de navires des flottes de la mer Noire et de la Caspienne", a affirmé le commandant des forces russes pour le sud de la Russie, Alexandre Dvornikov.
Alors l’offensive russe vient-elle de commencer ? Que se joue-t-il en Ukraine ? La désescalade est-elle encore possible ?
Invités :
- Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, Institut de Relations Internationales et Stratégiques
- Jean-Dominique Merchet, éditorialiste - l’Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie
- Annick Cizel, enseignante-chercheuse - Spécialiste de politique étrangère américaine Université Sorbonne Nouvelle
- Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman et de l’ILERI
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé