Le Covid revient, l’hôpital aux abois
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Près de deux ans après l'apparition du coronavirus, l’épidémie de Covid-19 repart à la hausse dans plusieurs régions du monde et en particulier en Europe qui représente actuellement plus de 55 % des nouvelles contaminations dans le monde. C’est le cas à l’est où la couverture vaccinale est faible et plusieurs pays sont déjà en très grande difficulté à l’instar de la Bulgarie, la Lettonie, la Roumanie et l’Ukraine. La Russie enregistre, elle aussi, jour après jour de nouveaux records de décès comme d'infections, avec plus de 1000 morts chaque jour - des chiffres largement sous-estimés, de l'aveu même du Kremlin qui accuse la population, de ne pas se faire assez vacciner. Un Russe sur trois a reçu au moins une injection.
A l’ouest, le rebond est très net aussi en Allemagne, en Belgique, au Danemark, en Autriche, en Norvège et surtout aux Pays-Bas. Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, vient d’ailleurs d’annoncer une série de mesures restrictives, comme le retour de l'obligation du port du masque dans les établissements fermés publics et de la règle de distanciation sociale d'un mètre et demi. L'obligation de présenter le passe sanitaire est également étendue à des endroits comme les musées et les terrasses de restaurants. Et parmi tous ces pays, un même constat : la vaccination est élevée, mais encore insuffisante - autour de 60 à 70 % de la population.
En France, où la couverture vaccinale est l'une des meilleures au monde - avec plus de 75 % de la population totalement vaccinée (plus de 87 % de la population éligible), la reprise est pour l’instant moins marquée. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, évoque depuis plusieurs jours une "tendance à la hausse", une "petite poussée épidémique", mais en aucun cas une "vague épidémique". Pour autant les indicateurs se dégradent à nouveau, lentement. Ainsi près de 60 départements sont désormais au-dessus du seuil d’alerte, dont 39 qui vont devoir rétablir le port du masque à l’école primaire dès la rentrée. Après plusieurs semaines de baisse, les hospitalisations sont également reparties à la hausse, y compris en réanimation. Une évolution qui est suivie de très près par les autorités. D’autant qu’une enquête conduite à l'initiative du Conseil scientifique au début du mois d'octobre a livré un tableau inquiétant de la situation au sein de l'hôpital public français : près de 20 % des lits y sont fermés dans les CHU et les CHR en raison d'une pénurie de personnel.
Dans ce contexte, le gouvernement appelle les personnes ayant reçu leur deuxième dose de vaccin il y a six mois à se faire injecter une dose de rappel et réfléchit à conditionner le passe sanitaire à l'injection d'une troisième dose. Parallèlement, le Premier ministre a reçu un courrier signé par quinze présidents de département qui refusent de payer le RSA aux personnes non vaccinées qui sont privées d'emploi pour cette raison et demandent à l’Etat d’assumer ses responsabilités. Le RSA est un "dispositif d’insertion sociale et professionnelle" et il ne peut "remplacer une allocation nationale versée suite à un arrêt d’activité pour motif d’absence de passe sanitaire", écrivent-ils.
Alors pourquoi les contaminations de Covid-19 flambent-elles dans de nombreux pays en Europe ? Quelle est la situation sanitaire en France ? L’hôpital peut-il supporter une nouvelle vague ?
Invités :
- Patrick Pelloux, médecin-urgentiste, président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUF)
- Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction du Parisien – Aujourd’hui en France
- Faïza Bossy, médecin généraliste à Paris
- Philippe Amouyel, épidémiologiste, professeur de santé publique, directeur général de la Fondation Alzheimer
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé