Daech : le chaos et la terreur
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L’horreur a franchi un nouveau seuil hier à Kaboul. Un attentat a été perpétré à proximité immédiate de l’aéroport de la capitale de l’Afghanistan. Deux explosions ont retenti. L’une près de la porte d'Abbey, l'un des accès principaux à l'aéroport, la seconde, vraisemblablement au niveau de l'hôtel Baron, où siège la délégation britannique en Afghanistan. De nombreuses victimes sont à déplorer. Selon un nouveau bilan ce vendredi, au moins 85 personnes sont décédées dans l'attentat et 160 blessées, dont 13 soldats américains tués et 18 blessés. La situation est chaque jour plus tragique.
C'est le groupe État Islamique, concurrent direct d’Al-Qaïda et des talibans, qui a revendiqué l’attentat. Il vient compliquer encore un peu plus les évacuations menées par les occidentaux. Certains ont même décidé d’arrêter. La France devrait, selon le calendrier établi, terminer ses opérations aujourd’hui. Mais la prudence est de mise. Les Américains, eux, les poursuivent. "Nous pouvons, nous devons terminer cette mission et nous le ferons", a affirmé le président Joe Biden hier.
Dans le monde, la menace terroriste ne faiblit pas. En Afrique, c’est la vaste bande du Sahel, entre le Sahara et les régions tropicales, qui voit depuis de nombreuses années se produire des attentats meurtriers. En particulier dans la région dite « des trois frontières », entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. C’est d’ailleurs dans la partie burkinabée de cet espace que 85 personnes, dont 65 civils et 15 gendarmes, ont été tuées mercredi 18 août lors d’une attaque djihadiste.
Les groupes auteurs de ces attaques sont nombreux et se réclament parfois d'Al-Qaïda ou de l'organisation État Islamique, les deux puissantes franchises internationales du terrorisme islamiste. Sur toute la surface de la planète, la menace est autant prégnante que mouvante, au gré des situations politiques plus ou moins favorables.
C’est ainsi que la destruction de l’Irak à la suite de l’invasion américaine de 2003, et les années d’occupation qui s’en sont suivies, on fait le lit du groupe État Islamique. Cette organisation n’a eu besoin que de dix ans pour émerger comme force politique et militaire, au Moyen Orient d’abord, dans le monde entier via des attentats ensuite.
Mais la donne a changé dans ce pays. Le président Joe Biden a emboîté le pas de ses prédécesseurs, déterminés à désengager les États-Unis des conflits au Moyen-Orient, dont l’Irak, jusqu’à un retrait définitif prévu au 31 décembre. La crainte de nombreux Irakiens est de voir resurgir ce groupe terroriste après que Américains auront quitté le pays.
Le sujet devrait être abordé par le président français, Emmanuel Macron, qui se rend ce week-end en Irak pour participer à un sommet régional, soutenir la stabilisation du pays et rappeler le rôle que veut garder Paris dans la région, en particulier justement dans la lutte contre Daesh.
Comment se déroule, au lendemain de l'attentat, les opérations d'exfiltration des occidentaux ?
Est-il possible de venir à bout de l'hydre terroriste islamiste ?
Comment éviter, une nouvelle fois, le délitement de l'État irakien face à une possible résurgence de l'État Islamique ?
Invités :
- Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale à France 24
- Agnès Levallois, vice-présidente de l’IReMMO (Institut de Recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient)
- Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique
- Elie Tenenbaum, directeur du centre des études de sécurité de l’IFRI
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé