En Turquie aussi la situation est dramatique. 208 feux ont été dénombrés depuis la fin juillet, dont 12 étaient toujours actifs hier. Des catastrophes écologiques que l'on constate aussi de l'autre côté du globe, en Californie. L'état américain vit actuellement le troisième plus grand feu de son histoire, avec déjà plus de 170 000 hectares partis en fumée.
C 'est dans ce contexte qu'est attendu pour lundi le sixième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Depuis plus de trente ans, l'institution analyse le changement climatique et ses conséquences en présentant les stratégies d'adaptation possibles à travers le monde.
Très attendu sept ans après la dernière évaluation, ce rapport arrive au milieu d'une avalanche de catastrophes et devrait donc être plus alarmant encore que les précédents. Pourtant, les prises de conscience et les avancées restent faibles sur la question environnementale. Quelle influence peuvent avoir ce groupe d'experts sur la politique ?
Pendant ce temps-là, la France et une partie de l'Europe vivent un été pluvieux, preuve à nouveau que le dérèglement climatique est en cours. Dans l'Eure-et-Loir, le mauvais temps ne fait pas l'affaire des professionnels du tourisme avec des annulations de réservations qui s'accumulent. Pour l'agriculture également, cette pluie n'apporte rien de bon, entre moissons qui s'éternisent et une qualité des récoltes qui se dégrade.
Alors, quelles séquelles auront ces pays touchés par les incendies ? Le GIEC a-t-il un poids dans les décisions environnementales des états ? La pluie gâchera-t-elle les récoltes et la saison touristique ?
Invités :
- Françoise Vimeux, climatologue, directrice de recherches à l'IRD
- Cédric Ringenbach, ingénieur et expert Climat
- Bruno Maestracci, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France
- Aude Massiot, journaliste environnement à Libération