Trump/Biden : le "fight club"
C dans l'air- 1 h 4 min
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A cinq semaines de l’élection présidentielle américaine, le candidat républicain, Donald Trump, et son adversaire démocrate, Joe Biden, se sont retrouvés, mardi soir, dans l’Ohio, pour un premier débat avant l’élection du 3 novembre.
Mais difficile de qualifier le spectacle auquel des millions de téléspectateurs américains ont assisté car très rapidement le ton est monté entre les deux hommes et le journaliste Chris Wallace, de Fox News, a eu le plus grand mal à arbitrer les échanges, houleux et tendus, entre les deux rivaux.
Ainsi pendant une heure trente, Donald Trump, en retard dans les sondages, s’est montré très agressif et n’a cessé d’interrompre Joe Biden, qui lui-même a eu du mal à résister et à ne pas tomber dans l'invective. "Tout le monde sait que c’est un menteur", a lancé l’ancien vice-président de Barack Obama au sujet de son adversaire, le qualifiant de "clown", de "caniche de Poutine", de "pire président" de l’histoire des États-Unis et lui demandant après une énième interruption : "Tu veux bien la fermer ?". "Il n’y a rien d’intelligent en vous", a répliqué le milliardaire républicain, accusant son adversaire d’être la marionnette de "la gauche radicale".
Mais les moments les plus marquants de cet affrontement chaotique et violent entre les deux candidats septuagénaires n’auront pas été les échanges de noms d’oiseaux et autres attaques personnelles. Ce que l’on retiendra surtout de ce débat c’est l’impossibilité d’aborder les questions de fond et l’avertissement lancé à la fin par Donald Trump sur le scrutin du 3 novembre : "Cela ne va pas bien se terminer".
Le président sortant sème depuis quelques semaines le doute sur la validité des votes par correspondance, attendus nombreux en raison de la pandémie de la Covid-19, évoquant la probabilité de fraudes qui pourraient fausser les résultats du scrutin. Une crainte démentie au sein même du camp républicain. Mais le chef de l'État est encore revenu sur le sujet hier soir. Il a également à nouveau refusé de s’engager à ne pas revendiquer la victoire et à appeler ses partisans au calme si le résultat n’était pas clairement établi à l’issue du vote ; Joe Biden, lui, s’est engagé à respecter le verdict, quel qu’il soit.
Le président sortant a par ailleurs refusé une nouvelle fois de condamner expressément la violence des suprémacistes blancs, lorsqu’il y a été invité avec insistance par le journaliste qui menait le débat – non sans difficulté. Donald Trump s’est limité à demander à un groupe d’extrême droite, les Proud Boys, de se "tenir en retrait", tout en leur enjoignant de se "tenir prêts".
Deux autres débats sont prévus d’ici au 3 novembre. Mais au vu du spectacle offert par le premier, plusieurs commentateurs américains se sont interrogés sur l’opportunité de s’arrêter là.
Alors que retenir de ce premier débat entre Joe Biden et Donald Trump ? Y a-t-il un gagnant ? Les débats télévisés ont-ils un impact décisif sur les résultats de l’élection ? Dans cette présidentielle, les questions économiques seront-elles décisives ? Quelle est l’avenir de la démocratie américaine ? Qui sont ces "Proud boys" ("fiers garçons", en anglais) dont Donald Trump a fait mention ?
Invités :
- Thomas Snegaroff, historien, spécialiste des États-Unis, chroniqueur sur France info et C politique. Son dernier livre intitulé “Putzi” paraît demain chez Gallimard
- Nicole Bacharan, historienne et politologue spécialiste des États-Unis, auteur de “First Ladies”, publié aux éditions Tempus.
- Laure Mandeville, grand reporter au Figaro et auteure de “Qui est vraiment Donald Trump ?”, publié aux éditions des Equateurs / Le Figaro.
- Elsa Conesa, rédactrice en Chef aux Echos et ancienne correspondante aux États-Unis.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé