L'épidémie s'aggrave dans le monde
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Si la situation liée au coronavirus "s’améliore" en Europe, elle "s’aggrave" dans le monde, a prévenu lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le nombre de cas confirmés est désormais supérieur à sept millions. Sur neuf des dix derniers jours, plus de 100 000 nouveaux cas ont été recensés quotidiennement, et même 136 000 dimanche, "le bilan le plus élevé jusqu’ici" d’après l’OMS. Plus de 400 000 décès sont également à déplorer. Un comptage des décès, qui malgré ses limites et imprécisions, dessine, semaine après semaine, les tendances de la pandémie.
Après l’Asie et l’Europe, les États-Unis et le Canada représentent aujourd’hui toujours la part la plus importante des décès quotidiens, à savoir un tiers. Mais les pays d’Amérique du Sud connaissent une forte accélération de l’épidémie et s’approchent de cette proportion, tandis que depuis début juin la situation sanitaire se dégrade en Inde, au Pakistan, et au Bangladesh. Trois pays qui, au total, regroupent 1/5e de l'humanité, soit près d’un milliard 700 millions de personnes, et qui comptent déjà 450 000 cas de contamination, dont 267 000 en Inde, sixième pays le plus touché au monde.
Alors derrière ces situations très tendues se dessine une question : la pandémie pourrait-elle reprendre de l’intensité dans les zones désormais moins touchées ? "La plus grande menace est désormais le laisser-aller", a mis en garde le directeur général de l’OMS avant d’appeler à la vigilance car "la plupart des gens dans le monde sont encore susceptibles d’être infectés".
Un appel lancé également en Grèce par les autorités après plusieurs nouveaux cas de coronavirus recensés mais aussi en France par le ministre de la Santé ce lundi. "La situation s’est améliorée et continue de s’améliorer (mais) il est trop tôt pour relâcher en aucune manière notre vigilance. (…) N’allons pas trop vite, on a réussi à gagner une bataille par l’effort de tous, une bataille qu’il a été très difficile de gagner, on n’a pas encore gagné la guerre" a averti Olivier Veran.
Près d’une semaine après le début de la deuxième phase du déconfinement le 2 juin, l’épidémie continue de marquer le pas dans le pays. Les indicateurs comme le nombre de malades en réanimation et d’hospitalisation pour cause de Covid-19 sont en baisse régulière. Actuellement, 11 961 personnes sont hospitalisées dans le pays pour une infection au coronavirus (elles étaient plus de 14 000 il y a une semaine) et on compte 169 nouvelles admissions enregistrées dans les dernières 24 heures, un chiffre lui aussi en baisse. Dans ce contexte des voix s’élèvent pour demander la levée ou l’assouplissement de certaines mesures de restriction toujours appliquées, comme l’obligation d’un protocole sanitaire strict dans les écoles, l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public ou encore la fermeture des salles des restaurants en Ile-de-France.
Parallèlement on assiste à une série d’initiatives visant à analyser la gestion de la crise du coronavirus qui fait polémique : ouverture d’une enquête préliminaire de la justice, création de commissions d'enquête au Sénat et à l'Assemblée, annonce d’une commission gouvernementale. Mais du côté du Parlement, on craint que le travail des élus en soit torpillé.
Le président LR du Sénat Gérard Larcher s’est ainsi dit "stupéfait" par l'annonce de la création d'une commission gouvernementale et avoir cru à une "fake news" quand le sénateur Patrick Kanner (PS) a lui estimé qu’elle relevait du "mépris" des parlementaires. Certains se sont également étonnés de l'ouverture d'une enquête préliminaire par le procureur de Paris. En effet, une commission d'enquête parlementaire ne peut empiéter sur le travail de la justice. "C’est exactement ce qu’il faut faire pour empêcher les commissions d’enquête de l’Assemblée et du Sénat", a réagi la sénatrice UDI Nathalie Goulet.
D'autres voix se sont élevées pour réclamer la désignation d'un juge d'instruction indépendant pour mener les investigations à la place de Rémy Heitz, nommé par l'exécutif.
Alors pourquoi une telle multiplication des enquêtes et commissions sur la gestion de la crise du Covid-19 ? Quelle est la situation sanitaire en France et dans le monde ? Faut-il accélérer le déconfinement dans le pays ?
Invités :
- Florence Méréo, journaliste santé Le Parisien
- Martin Blachier, épidémiologiste, spécialiste en santé publique
- Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Anne-Claude Crémieux, professeur de maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé