Alors on sort quand…et comment ?
C dans l'air- 1 h 5 min
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Le confinement, mis en place à la mi-mars pour faire face à l'épidémie de Covid-19, qui a causé près de 11 000 décès en France, sera prolongé au-delà du 15 avril, a annoncé mercredi l’Élysée. Déjà évoquée ces derniers jours par Édouard Philippe et le Conseil scientifique, la prolongation du confinement est désormais actée, mais pour combien de temps encore ? Emmanuel Macron qui prendra la parole lundi soir devrait donner des indications alors que la situation chez nos voisins européens est très diverse.
L’Autriche qui a été parmi les premiers pays à décréter un confinement drastique, a programmé un assouplissement. Les petits commerces alimentaires pourront rouvrir dans une semaine, les magasins de vêtements et les coiffeurs à la fin du mois. Et pour les écoles, la reprise est annoncée pour mi-mai. En revanche en Italie, pays jusqu'ici le plus endeuillé du monde par l’épidémie, les médias commencent à évoquer une reprise de la scolarité dans les écoles en septembre.
En France dans l’attente d’un calendrier précis, la maire de Paris Anne Hidalgo a adressé dans une lettre au Premier ministre ses recommandations concernant la sortie du confinement. Elle préconise notamment un "dépistage massif", avec une priorité mise sur les "publics prioritaires", "les jeunes Parisiens, de la crèche au lycée". Quant aux personnes déjà entrées en contact avec le virus ou définitivement immunisées, l'élu souhaiterait la mise en œuvre "au plus vite" de "certificats d'immunité". La Ville de Paris veut également généraliser le port des masques. Dans ce sens, elle va fournir deux millions de masques en tissus aux Parisiens. A Nice, le maire Christian Estrosi a lui aussi annoncé que tous les habitants de la ville et de la métropole seraient équipés gratuitement d’un masque lavable à partir du 17 avril. L’élu entend également prendre un arrêté pour rendre le masque obligatoire aux habitants de sa ville après le déconfinement. D’autres communes, comme Sceaux ou Royan, ont déjà rendu son port obligatoire.
Ces décisions rejoignent les dernières recommandations de l’Académie de médecine qui souhaite que le port d'un masque "grand public" ou "alternatif" aux masques médicaux, en pleine pénurie, soit rendu obligatoire pendant et lors de la levée du confinement. Dans un avis rendu cette semaine, le Conseil scientifique qui oriente la politique d’Emmanuel Macron dans sa gestion de la crise sanitaire a de son côté insisté sur la nécessité "d'accompagner la sortie du confinement d'une utilisation très large des masques en population" mais aussi de tests de diagnostic et de sérologie à grande échelle et d’outils permettant un "tracking".
La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a fait savoir ce jeudi que l’exécutif prendra la décision d’étendre le port du masque de protection à toute la population s’il y a "un consensus scientifique" sur l’intérêt de cette mesure face au coronavirus. "Il n’y a pas aujourd’hui de consensus scientifique en la matière", a-t-elle martelé, soulignant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) "ne recommande pas le port du masque dans la population de manière générale". Elle a également indiqué que le gouvernement travaillait à la mise en place d'une application mobile de traçage numérique permettant d'"identifier les chaînes de transmission" sur "la base du volontariat" avec "un principe similaire" à celle utilisée à Singapour.
Alors comment sortir du confinement en toute sécurité ? Faut-il rendre le port du masque obligatoire ? En quoi consiste l’application "Stop Covid" ? Enfin comment se passe le déconfinement à Wuhan en Chine ?
Invités :
- Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l'institut de sondages IFOP
- Bruno Jeudyrédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Alain Bauer, professeur de criminologie, consultant en gestion de crise
- Antoine Flahault, épidemiologiste, directeur de l'Institut de santé globale à Genève
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé